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LA GUERRE DES DEUX-ROSES: Trente années de guerre civile, de l'escarmouche de Saint Albans à la victoire d'Henri Tudor (1455-1485)

Publié le 26/04/2016

Extrait du document

Les troupes, toutes à pied, attendent l'assaut de l'ennemi, rangées en deux ou trois ailes («batailles»). Les hommes d'armes, lourdement cuirassés, occupent le centre de chaque aile, celle-ci étant flanquée de part et d'autre d'un corps d'archers disposé en saillant

 

Quand l'adversaire passe à l'attaque, les flèches des archers, éclaircissant ses rangs, ont tôt fait d'y semer

 

un désordre que vient alors compléter le «travail» des hommes d'armes.

 

Mais au cours des affrontements de la guerre des Deux-Roses, l'un et l'autre camp ont hérité de cette tactique et aucun n'est prêt à jouer le rôle des Français à Azincourt.

 

Aussi, après un échange de flèches et de quelques coups de canon,

 

les deux armées s'élancent d'ordinaire simultanément à l'assaut et se fragmentent rapidement en tentant d'obtenir la décision par la hache, l'épée ou la hallebarde.

 

Le combat est âpre, mais en général de courte durée. À l'exception de celle de Towton, aucune des batailles de l'époque ne dépasse trois heures.

• Les années qui précèdent la défaite finale de l'Angleterre dans la guerre de Cent Ans (bataille de Castillon, 1453) s'accompagnent du retour en Angleterre de compagnies de soldats - désormais, les Anglais ne disposent plus sur le territoire français que de la seule ville de Calais. Habituées à des pillages profitables, ces compagnies sont toutes prêtes à se mettre au service d'une cause, quelle qu'elle sort, dès lors que ses membres estiment pouvoir en tirer un avantage. De fait, les chroniques de l'époque font mention d'un nombre important d'assassinats, de révoltes et d'exécutions sommaires, racontés sur un mode naturel et présentés comme des incidents inévitables. Ainsi, en 1450, les communes du Kent se soulèvent è l'appel d'un aventurier, Jack Cade, qui se fart appeler Mortimer et se présente comme un descendant d'Édouard III (1327-1377). 

« De plus, pour une raison non élucidée, Richard se lance ~ l'attaque sans attendre le soutien du comte de Warwick.

la déroute des troupes de la maison d'York est totale .

Richard est tué ainsi que l'un de ses fils, Edmond , comte de Rutland ; le comte de Salisbury est fait prisonnier et exécuté.

la bataille de Wakefield met un terme ~ une forme d'affrontement jusqu'alors chevaleresque : désormais, les combats seront sans pitié et, bien souvent c'est au corps ~ corps , ~ la hache et~ l'épée que se décidera l'issue du combat.

ll.._,.DISWIK LA IATAIW DtCISIYl DE TOWTON • lorsqu'il apprend le désastre de Wakefield et la mort de son père , Édouard décide de poursuivre le combat jusqu'~ la victoire totale .

• Il affronte les forces de la maison de lancastre le 2 février 1461 ~ Morlltller's Cross.

Disposant de troupes fraîches, il vient facilement ~ bout de l'armée ennemie principalement constituée de mercenaires français et irlandais.

Cette victoire permet ~ Édouard de se faire reconnaître comme héritier légitime du trône d'Angleterre (4 mars 1461).

• Édouard et Richard Neville entendent pousser leur avantage sur le terrain.

Mais le 17 février 1461 , Richard est battu par les armées de la maison de lancastre placées sous le commandement du duc de Somerset lors de la seconde bataille de Saint Albans .

Dans sa fuite, Richard abandonne Hen ri VI qu'il détena it comme otage.

Cet échec n'enta me pas la détermination d'~douard, d'autant que les troupes de la maison de lancastre décident de se replier .

les deux partis amassent des troupes et le grand choc intervient~ Towton, le 29 mars 1461 , sur une colline balayée par le vent et la neige .

!:affrontement entre les archers des York, rejoints par les troupes fraîches de John Mowbray , et les charges de cavaliers des lancastre tourne ~ l'avantage des premiers .

De loin la plus grande, la plus sanglante des batailles de la guerre des Deux-Roses , Towton permet ~ Édouard de consolider sa position.

le couronnement a lieu ~Westminster le 28 juin 1461.

Marguerite et Henri VI ne doivent leur salut qu'~ leur fuite en Écosse.

LE RÈGNE D'ÉoouAIID IV • Pendant près de trois ans, td011•rd 1 ,~ peut se consacrer ~ li ~; · ~ ~ 1 ,':1, .·.

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1 1 1 aux affaires du royaume .

le parti des lancastre semble en effet durablement affaibli et dans l'incapacité de lever une armée capable de chasser la maison d'York .

Sur le plan intérieur, Édouard est bien accueilli par la population qui, enfin , entrevoit la fin des luttes incessantes.

• Sous le règne d'Édouard IV, le pays connaît un lent rétablissement même si les partisans de la reine Marguerite parviennent quelques années encore ~ susciter des troubles au pays de Galles et dans le nord du royaume .

les victoires d 'Édouard IV lors des batailles d'Hedgeley Moor (25 avril1464 ) et d'Hexham (15 mai 1464) coûtent la vie ~ la plupart des derniers chefs lancastriens .

Finalement l'ancien roi Henri VI est capturé en 1465 et enfermé ~ la Tour de londres .

• Rien donc ne semble devoir entamer l 'autorité du jeune roi.

Mais c 'est sans compter avec Warwick qui, pour avoir grandement contribué ~ installer Édouard sur le trône, n'entend pas être relégué au second plan .

• Une série de décisions royales vont blesser dans sa fierté le «faiseur de rois» .

Édouard destitue le frère de Warwick , George , archevêque ililllllll .

d'York, en tant que chancelier (1467); ensuite, il épouse DMhlll Woodvllle, ruinant ainsi les plans d'union avec la France qu'a imaginès Warwick ; enfin, il décide de se rapprocher de Charles, duc de Bourgogne , plutôt qu'avec l'allié du comte , louis Xl, roi de France.

WAIIWICK CONTIE ÉooUAIIJI IV • Au cours de l'été 1469, le comte de Warwick s'emploie~ soulever les habitants du nord de l'Angleterre et parvient ~former une petite armée .

Édouard lève ~ son tour quelques troupes qu'il place sous le commandement des comtes de Pembroke et de Devon .

Mais les forces royales sont défaites lors de la bataille d'Edgecote Moor, le 26 juillet 1469 .

Pis, le roi tombe aux mains des partisans de Warwick .

• Dès que la capture du roi est connue , l'Angleterre manifeste sa 1-------------1 dèsapprobation .londres est au bord LES TACTIQUES MIUTAIIES •les soldats qui s 'affrontent durant la guerre des Deux-Roses jouissent en Europe d'un immense prestige fondé sur les grandes victoires de Crécy (1346), de IWIIets (1356) et d'Azincourt (1415) remportées sur la chevalerie française .

• Aussi, les capitaines anglais de l'époque d'Édouard IV ne modifient en rien la tactique défensive qui avait fait ses preuves lors de la guerre de Cent Ans.

• les troupes, toutes à pied, attendent l'assaut de l'ennemi, rangées en deux ou trois ailes (•batailles•) .

les hommes d'armes, lourdement cuirassés, occupent le centre de chaque aile, celle-ci étant flanquée de part et d'autre d'un corps d'archers disposé en saillant • Quand l'adversaire passe ~ l'attaque , les flèches des archers, édaircissant ses rangs, ont tôt fait d'y semer un désordre que vient alors compléter le •travail• des hommes d 'armes.

• Mais au cours des affrontements de la guerre des Deux-Roses, l'un et l'autre camp ont hérité de cette tactique et aucun n'est prêt à jouer le rôle des Français à Azincourt Aussi , après un échange de flèches et de quelques coups de canon , les deux armées s 'élancent d'ordinaire simultanément à l'assaut et se fragmentent rapidement en tentant d 'obtenir la décision par la hache, l'épée ou la hallebarde.

• le combat est âpre, mais en général de courte durée.

A l'exception de celle de Towton, aucune des batailles de l'époque ne dépasse trois heures.

de l'émeute , car si Warwick est maitre du roi, il ne l 'est pas du royaume .

Parallèlement une faction de la maison de lancastre hostile ~ Warwick réussit ~ rassembler une petite armée ~ la frontière de l'Écosse.

De son côté , Warwick se révèle incapable de réunir des troupes pour faire face aux lancastriens car les hommes refusent de prendre les armes tant qu'ils n'ont pas l'assurance qu'Édouard a retrouvé la liberté .

Warw ick est donc contraint de relâcher le roi.

Celui-ci fait une entrée triomphale ~ londres le 30 novembre 1469 .

·Aussitôt pour se faire pardonner, Warwick rassemble assez d'hommes pour tenir en échec la tentative de la maison de lancastre de contester la prééminence des yorkistes.

• Fin politique , Édouard fait entrer Warwick à un conseil des pairs chargé de régler leurs différends .

Mais le "faiseur de roi» , furieux de découvrir que, après avoir cru tout gagner, il ne remporte rien, se remet~ comploter avec des lancastriens du comté de lincoln .

Édouard n 'a aucun mal ~ écraser la rébellion au cours de la bataille de losecote Field , le 12 mars 1470 .

• Warwick, qui s'est enfui en France au lendemain de cette défaite , n'est pas pour autant~ bout de ressources .

Soutenu par louis Xl, qui est parvenu ~ le réconcilier avec Marguerite d 'Anjou , Warwick débarque dans le sud-ouest de l'Angleterre en septembre 1470 dans le desse i n de reconquérir le royaume , cette fois au nom de la maison de lancastre .

• Édouard, qui se trouve alors dans le Yorkshire , est surpris par le frère de Warwick, John , marquis de Montagu , supposé fidèle ~ la cause des Yorkistes .

le roi réussit toutefois ~ s'échapper et~ s'embarquer ~ la hâte pour les Pays-Bas , gouverné par le duc de Bourgogne, son beau-frère et allié .

• Warwick est donc parvenu ~ ses fins, le royaume tombant entre ses mains et celles de la maison de lancastre .

Tiré de sa prison, Henri VI est réinstallé sur le trône .

• A force d 'insistance , Édouard finit par obtenir de son beau-frère un prêt de 50 000 couronnes et une petite flotte .

Après avoir débarqu é ~ Ravenspur, dans le Yorkshire , et ~ l'Issue d'une marche vers le sud, Édouard et ses hommes affrontent les forces de Warwick lors de la bataille de Barnetle 14 avril1471 .

la victoire des yorkistes est totale.

Warwick trouve la mort sur le champ de bataille .

• Trois semaines plus tard, le 4 mai, le roi Édouard accule les forces de la reine Marguerite ~ Tewkesbury , où elles subissent une terrible défaite.

les principaux capita ines lancastriens sont capturès et exécutès , dont le priMe lthJwnl, fils de Marguerite d 'Anjou et de Henri VI.

• le 21 mai, Édouard d'York rentre triomphalement~ londres .

le jour même , Henri VI meurt ~ la Tour de londres, laissant sans héritier direct la maison de lancastre .

la reine Marguerite, capturée peu après la bataille de Tewkesbury, retrouvera la liberté après le versement d 'une rançon de 50 000 couronnes par louis Xl.

Elle meurt en France en 1482 .

• les guerres entre lancastre et York sont~ prèsent terminées .

Au cours des douze années de règne qui lui restent Édouard se consacre ~ dèvelopper la puissante monarchie qu'il vise ~ instaurer depuis 1461.

• En 1474 , il met un terme ~ une coûteuse guerre maritime avec les villes de la Han se.

le 29 août 1475, en signant avec louis Xl la paix de Picquigny , il ouvre a ses négociants les march és de France .

• Avec l'appui de son habile et fidèle frère Richard , duc de Gloucester, il accroit le domaine royal , réorganise les finances, augmente régulièrement son emprise sur le royaume, puis meurt «prince aimé» , le 9 avril 1483 ~ l'âge de quarante et un ans.

LES DERNIERS SOUBRESAUTS : DES YORK AUX TUDORS l'USUIPAnON DE RICHAIID Ill • ~douard IV laisse deux jeunes fils, dont l'ainé est appelé à lui succéder sous le nom d 'Édouard V.

Mais son frère, llkiHird -dont Shakespeare dressera un portrait terrible dans Richard Ill (1594)- fait assassiner ses neveux après les avoir emprisonnés dans la Tour de londres .

• A l'annonce de ce double meurtre , un sentiment de révolte gagne la population.

• Une chance pourtant s'offre de réconcilie r les deux Roses .

Il reste en effet un lancastre, Henri Tudor , duc de Richmond .

Si Henri Tudor envisageait d 'épouser Élisabeth d'York, fille d'Édouard IV, les deux maisons se trouveraient pour le coup réunies .

Pressentant le danger, Richard s'efforce de se concilier les bourg eois en convoquant un parlemen t non sans avoir projeté d'épouse r lui-même Élisabeth .

• Mais Henri Tudor , parti de Harfleur avec 2 000 soldats , débarque en Angleterr e et atteint Bosworlll où, le 22 août1485, il affronte l'armée de Richar d.

• le sort de la bataille est décidé par les Stanley, grands seigneurs du lanca shire , qui se prononcent pour Henr i Tudor parce que lord Stanley a épousé , en secondes noces , la mère d'Henri.

En dépit de sa bravou re , Richard Ill trouve la mort lors de l'affrontement.

• la couronne qu'il portait au combat e t qui était tombée dans un buisson , est retrouvée après la bataille et placée par Stanley sur la tête de son beau -fils.

Ce dernie r devient roi d'Angleterre sous le nom d 'I#Nri VIl.

UNE GUUIE PEU MEUIITIIIÈIE • la pério d e qui va de l'escarmouche de Saint Albans (1455) ~ la bataille de Bosworth (1485 ) ne peut pas être considérée comme une époque de luttes et de guerres permanentes , durant laquelle les «horreurs de la guerre • auraient ravagé l'Angleterre .

En réalité , la guerre ne s'est produite que par secousses, intervenant dans des époques de paix ; même dans les périodes où elle s'est déch aînée, comme en 146Q-1461 et 147ü-1471 , la majeure partie du royaume e t de ses habitants ne fut pas impliquée dans les hostilités .

• les brèv es campagnes auront fait peu d e victimes , sauf parm i les seigne urs et chez leurs partisans .

Il est vrai que la façon dont on se bat la taille des armées, la polit ique des yorkistes face ~ la guerre, tout cont ribue à limiter le nombre des victim es.

On estime que la guerre des Deux-Roses a fait tout au plus 28 000 morts , c'est-~-dire infiniment moins que la peste durant la même période .

• En revanche, cette guerre fratricide aura é té fatale ~ l'aristocratie .

Durant le règne d'Henri VIl, un diplomate vénitien note , ~ propos des seigneurs du royaume : «Il en reste très peu et ceux-ci diminuen t chaque jour.

». »

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