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LA GUERRE DU BIAFRA (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION) (1967-1970)

Publié le 30/04/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI) 

 

Indépendance du Nigeria Putsch ibo Contre-putsch de Yakubu Gowon Le Biafra proclame son indépendance Début des hostilités Début de l'aide militaire française Grande offensive Capitulation du Biafra

de l’armée fédérale

Né en 1933, Odumegwu Emeka Ojukwu est issu d'une riche famille commerçante. Â l'instar de nombreux fils de l'élite ibo, il est envoyé faire ses études en Angleterre. Licencié d'histoire contemporaine à l'université d'Oxford, il intègre ensuite la prestigieuse école militaire d'Eaton Hall. De retour au Nigeria, il est officier dans l'armée fédérale avant d'être nommé gouverneur de la région Est en janvier 1966.

 

Les tensions régionalistes qui minent la jeune république et les persécutions dont sont victimes les Ibo le convainquent progressivement de la légitimité à revendiquer la sécession de sa province.

 

Durant la guerre civile, il personnifiera la résistance de son peuple assiégé par l'armée fédérale.

En 1966, douze compagnies pétrolières, essentiellement anglo-saxonnes, se partagent les concessions des gisements situés dans la région orientale du Nigeria, pour une production annuelle de 20 millions de tonnes.

 

La sécession biafraise préoccupe le gouvernement britannique, qui entend préserver l'unité de son ancienne colonie et l'intérêt de ses compagnies pétrolières. Londres appuie donc le gouvernement fédéral de Lagos dans sa lutte contre les séparatistes. Cette aide n'est cependant sans aucune mesure avec celle apportée officieusement par la France aux sécessionnistes ibo.

histoire

« ODUMEGWU EMEKA OJUKWU , LEADER DE LA SÉCESSION BWRAISE portugaise de Sào Tomé , au large de la Guinée.

Se met ainsi en place Né en 1933, Odumegwu Emeka Mais celui qui a fait de l'indépendance un véritable pont aérien pour expédier Ojukwu est issu d'une riche famille du Biafra une cause personnelle vivres et médicaments au Biafra .

Toutes commerçante.

A l'instar de nombreux contribuera à prolonger les les nuits , des avions effectuent des fils de l'élite ibo, il est envoyé faire ses souffrances des siens en refusant rotations , en dépit du blocus .

Mais études en Angleterre.

Licencié jusqu'à l'extrême limite toute solution ce dispositif sert aussi de couverture d'histoire contemporai ne à l'université négociée .

Pire, il n 'hésitera pas à à l'envoi d 'armes et de matériel aux d'Oxford, il intègre ensuite la instrumentaliser la famine qui ravage insurgés, acheminés par des pilotes prestigieuse école militaire d'Ea ton les Ibo à des fin s de propagande, mercenaires.

Cette opération Hall.

De retour au Nigeria, l'utilisant comme moyen de pression clandestine est financée par les services il est officier dans l'armée fédérale diplomatique auprés des chancelleries secrets français .

!:Afrique du Sud et la avant d'être nommé gouverneur occidentales .

Rhodésie, pays pratiquant l'apartheid , de la région Est en janvier 1966.

Réfugié en Côte d'Ivoire quelques y participent également , tout comme Les tensions régionalistes qui minent jours avant la reddition biafraise, le Portugal du général Salazar .

la jeune république et les persécutio n s Ojukwu sera autorisé à rentre r Si elle ne sera jamais suffisante pour dont sont victimes les Ibo au N igeria après la chute du régime inverser la tendance et donner le convainquent progressivement de Gowon, en 1975.

Candidat la victoire définitive aux Biafrais, cette de la légitimité à revendiquer malheureux aux élections assistance militaire aura néanmoins des la sécession de sa province.

présidentielles de 2003, il est répercussions cruciales sur le terrain .

Durant la guerre civile, il personnifiera aujourd'hui une des figures de En septembre 1968, les livraisons la résistance de son peuple assiégé l'opposition parlementaire, à la tête d'armes et l'envoi de mercenaires par l'armée fédérale.

de la Grande Allia nce pour le progrés.

permettent aux forces d 'Ojukwu , 1------------- ...--- -- - -- ----- --! assiégées dans la ville d'Umuahia , sont détruites par les fédéraux .

La population est au bord de la famine.

Cantonnée dans une zone de plus en plus réduite , l'armée biafraise continue à opposer une résistance acharnée.

L'INTERNATIONALISATION DU CONFLIT La guerre civile qui déchire le Nigeria aurait pu se dérouler dans l'indifférence de la communauté internationale.

Mais les enjeux économiques et les visées géopolitiques des grandes puissances, à commencer par la France, vont contribuer à inte rnation aliser L'ENJEu Pmoun En 1966, douze compagnies pétrolières, essentiellement anglo -saxonnes, se partagent les conce ssions des gisements situés dans la région orientale du Nigeria, pour une production annuelle de 20 millions de tonnes .

La sécession biafraise préoccupe le gouvernement britannique, qui entend préserver l'unité de son ancienne colonie et l'intérêt de ses compagnies pétrolières .

Londres appuie donc le gouvernement fédéral de Lagos dans sa lutte contre les séparatistes .

Cette aide n'est cependant sans aucune mesure avec celle apportée officieusement par la France aux sécessionnistes ibo.

S OUTIEN FRANÇAIS À LA CAUSE BIAFRAISE A Paris, Jacques FoccarL conseiller du général de Gaulle pour les affaires africaines , perçoit rapidement le double intérêt à soutenir la cause biafraise .

Intérêt géopolitique tout d'abord : le Nigeria est un géant anglophone entouré d'anciennes colonies françaises, bien moins peuplées et puissantes économiquement.

!:implosion de cette République fédérale permettrait de réduire l'influence britannique en Afrique de l'Ouest, région traditionnellement considérée comme le pré carré de la France .

Intérêt économique également : l ' indépendance du Biafra ouvrirait plus largement les gisements pétrolifères aux compagnies françaises .

Et les partisans de l'intervention de rappeler par ailleurs que, en 1961, Lagos avait colonies ne sont pas en reste.

Le président ivoirien Félix Houpho uët­ Boigny et son Omar Bongo militent ardemment française au Biafra , • espérant retirer eux aussi des dividendes du dépeçage du Nigeria .

La Côte d'Ivoire et le Gabon feront partie des rares pays à reconnaître officiellement la république du Biafra .

Le général de Gaulle ne s 'aventurera jamais jusque-là, mais plaidera pour l'autodétermination du Biafra en juillet 1968 .

HUMANITAIRES ET MERCENAIRES En mai 1968 , la chute de Port-Harcourt coupe l'accès à la mer aux Biafrais et les prive des champs pétroliers .

Isolée dans un réduit , la population est en proie à une effroyable famine.

A l'automne , la Côte d'Ivoire et le Gabon , à la demande du gouvernement français , ouvrent leurs aérodromes à la Croix-Rouge internationale , qui opérait jusqu 'alors depuis 111e de rompre le front nigérian eL ainsi , de poursuivre le combat .

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lA GUERRE DES IMAGES La guerre du Biafra est l'une des premières guerres médiatiques , dans laquelle l'arme des images est sciemment utilisée pour influer sur l'opinion publique .

Les médecins étrangers , mais aussi les journalistes, opérant au Biafra , dénoncent l'effroyable famine sévissant dans les dernières zones contrôlées par les indépendantistes.

A partir de juillet 1968 , les images d 'enfants famélique s, promis à une mort certaine, font le tour de toutes les télévisions mondiales .

Elles déclenchent aussitôt un vaste mouvement de solidarité dans les pays occidentaux .

de la faim et du «génocide» pour gagner la guerre .

Cette mobilisation , jointe à l'aide matérielle de la France, a pour conséquence de radicaliser les extrémistes des deux camps et de prolonger inutilement une guerre sans issue.

Les tentatives de médiation successives organisées sous l'égide de l'OUA (Organisation de l'Union Africaine) se soldent toutes par un échec , en partie à cause de l 'intransigeance d 'Ojukwu, ce dernier refusant toute solution politique qui ne reconnaîtrait pas l'indépendance du Biafra .

Mais au jusqu 'au-boutisme du leader ibo, qui utilise les souffrances de son peuple comme arme de propagande auprès de l'opinion publique mondiale , répond celle du général Gowon , décidé à poursuivre le combat jusqu'à la capitulation totale des rebelles .

LA FIN DE LA SÉCESSION BIAFRAISE CAPITULATI O N SANS CONCESS ION Pour asséner le coup de grâce , les effectifs de l'armée fédérale sont portés à 250 000 hommes.

Principal allié militaire du Nigeria , l'Union soviétique accentue l'envoi d'instructeurs pour former et encadrer les officiers.

En décembre 1969 , une offensive de grande envergure est lancée contre les ultimes positions biafraise s, vite débordées .

Début janvier, le général Ojukwu part se réfugier en Côte d'Ivoire , laissant à son second , Philip Effion g.

le soin de s igner la reddition .

Celle-ci intervient officiellement le 15 janvier 1970.

Ainsi s 'achève l'éphémère existence de la république du Biafra .

Au terme de plus de trente mois de guerre, le bilan est terrible : entre 1 et 2 millions d 'Ibo sont morts, la plupart à cause de la famine.

VERS LA RÉC O NCILIATI ON NATIO NALE Contrairement aux craintes de la communauté nationale , la capitulation du Biafra n'entraîne pas de représailles contre la population .

Au contraire , le gouvernement fédé ral de Gowon engage une politique de ré concil iation visant à réintégrer le peuple ibo dans la nation nigériane .

Les leaders indépendantistes ne sont pas poursuivis en justice et les combattants biafrais rejoignent les forces régulières .

Sortie complètement exsangue du confliL l'ancienne région Est ne survivra cependant pas au remodelage administratif entrepris par les autorité s de Lagos : le Biafra est divisé en trois prov inces .

Aujourd'hui , les tensions ethniques au sein de la Fédération nigériane ne sont pas éteintes.

En 2002 a été fondé le MASSOB , Mouvement pour l'actualisation de l'État souverain du Biafra, un parti politique qui entend faire revivre l'idéal d 'un Biafra indépendant.

LES DÉBUTS DE L1NGÉRENCE HUMANITAIRE La guerre du Biafra marque une date charnière dans l'histoire de ~.jusque-là dominée par les principes d'impartia lité et de neutralité entre les belligérants qui constituent les fondements de l'action du Comité international de la Croix­ Rouge.

Dés le début des hostilités, de jeunes médecins français employés par le CICR qui, en dépit du blocus, tente d'apporter une aide aux populations affamées , ne se résolvent pas à taire la terrible réalité dont ils sont les témoins.

Rompant avec la tradition de discrétion de leur organisation, ils dénoncent ce qu'ils croient être le • génocide • du peuple biafrais, contribuant par là même à sensib iliser l'opinion publique mondiale.

Ce faisan~ ils participenL à leur corps défendanL à la propagande des leaders sécessionnistes.

Se trouve ainsi posée, dés l'origine, toute l'ambigu -~é du droit d'Ingérence.

De retour à Paris, des médecins, dont s-N Klllldlller, et des journalistes fondent Médecins Sans Frontières, en décembre 1971 .

Cette ONG se veut une structure plus souple que la Croix­ Rouge, et revendique sa liberté de parole et d'action .

Ainsi naît le mythe des «French doctors », qui s'Illustreront bientôt au Bangladesh puis en Afghanistan.

MSF a reçu le prix Nobel de la paix en 1999.. »

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