L'Amérique du Nord

« inégal e et le pays compte un grand nombr e d'ha­ bitants viva nt sous le seuil d e la pau vreté: en fait , plus de 90 % de la ri chesse des États-Unis est déte­ nue par 1)10ins de 10 % de sa populati o n.

Les Etats- Uni s o nt la réputation d 'être une nati on d 'immigr ants, car sa populati on est venue de tous les horizo n s de la p l anète.

La popu lation aut oc htone é tait constituée d'Indi en s, desce n­ dants de populations asia tiqu es qui ont fran chi le d étroit de Bering lors d e la derni ère g l aciation, il y a près d e 30000 ans.

Mais cette populati on primi­ tive fut décimée par les conqu istad ors espag nols -et les autres colo ns e uropéens- qui ont déba r­ qué au XVI' siède: l es gu e rres pour la con quête du N ou veau Mond e et l es m aladies cont agieuses im por t ées d'Eur ope, et co ntr e l esqu ell es les Indi en s n 'étaient pas immunisés , ont entr aîné une vérit able hécat om be.

La populati on de l'Amé­ riqu e du Nord chan gea rapid ement : d ' une majorité de souch e indi enne, elle passa à une majorit é de souche européenne, accompagnée d'une minor ité afri caine, essentie lle m e nt des esclaves.

Minorités et intégration L'anglai s est la langu e principal e aux États-Unis , ~uivi par l'espagnol qui est omniprésent dans les Etats à forte populati on hispaniqu e comm e ceux bordant le Mexique (Ca lifornie , Arizo na, Nou­ veau-Mexiqu e, Texas ), ain si qu'en Florid e e t dans les vill es de la côte Est com m e New York.

Alors qu 'aut refois la questi on d'une langu e o fficie lle ne se posait pas dan;; un pays à major ité ang lo ­ saxon ne, certains Etats son t auj ourd 'hui concer­ nés par la répa rtiti on de l a population en deux g r oupes linguistiqu es e t ont adopt é des lo is pour fair e de l'espagnol l e ur seco nde langu e o ffic ie ll e.

Tou t en app re n ant l a langue ang laise pour mieux s'intégr er dans l eur terr e d'accue il, l es immi gra nts tentent de p rése rver le ur cultur e origi­ nal e e n se regroupant par quarti e rs -ceux de •Chinatown• et d e •Littl e ltal y• à Los Ang eles et à New York ont é té p opulari sés par le cinéma.

Ce plur?lism e cultur el est l'un des grands atou ts des Etats-Unis mais p eut conduir e égale­ ment à l'apparition de fortes t ensi ons pendant les p éri odes de c ri se écono mique , et n o tamm ent lorsq ue la majorité blanche trou ve dan s le racism e un exutoire à ses ang oisses.

~ Le lac Abraham , dans la pr_ovince d 'Alberta , un Etat de l'ouest du Canada .

L'Alberta dispose d'importants gisements de charbon : la production des mines ouvertes dans le Nord depuis une vingtaine d'années est avant tout destinée au Japon .

Mais ce sont surtout les gisements d'hydrocarbures qui font la richesse de la région.

' Dans la campagne californienne , comme dans bien d 'autres régions de l'Ouest américain , on trouve encore l'esprit pionnier et la simplicité dépouillée qui ont disparu des grandes villes.

Les Amé ri ca ins de race blanche (anglo ­ saxons, hispaniques , etc.) cons tituent près de 80 '%, de la population totale (258 millions d 'indi­ vidu s en 1994 ).

Les No irs américains v ie nnent en seconde p osition (12 % ) deva nt les Asiat iques (3 % ) et l es Indi e ns d'Amé rique qu i ne représen­ te nt plus que 1 'V., de la population.

Les hispa niqu es sont la composante ethnique qui connaît la plus fo rt e croissance à l'heure actuelle, par l'affl ux d'imm igrants en provenance du Mexiqu e, d e Cuba et de Fbrto Rico: éval uée à 8 % aujourd'hui, elle dé passera la barre des 1 2 % à l'horizon 2003 et deviendra, à la pl ace de la communau té des Noirs amé rica in s, la prem iè re min o rit é du pays.

Les projections montrent _qu 'à l'horizon 2050 , lorsque la population d es Etats­ Unis aura attein t 380 millions d'indi vidus , les his­ paniques représen tero nt 80 milli o ns d'individus (21 %) et les No irs amé ricains 62 millions (16 '%.).

Cette évol uti on de la popul ation r epose sur les coura nts d'immi g rati on ain si que sur les taux de natalit é diff ére nts entr e l es groupes.

De fortes tensions sociales Des taux de croi ssa nce trop rapides dans les qua r­ tiers déshérités des grandes vill es (afflux d'immi­ gra nts e t trop forte natalit é) condui sen t souven t à des situations sociales explosives.

Les éme utes de 1992 à L os Ang eles -les plu s vio le nt es depu is tren te ans -son t l à pour rappeler aux dirigeants gu pays que les inégalités sociales persistent aux Etats-Unis et qu'elles cons titu ent un e préoccupa­ tion pour l'avenir.

La majeure pa rtie de cette population dé favorisée mani feste son méconten­ tement en s'abstenant de prendre part aux votes (ce fut le cas lors de l'élection prés ident ie lle de 1992 ).

Cette Am é rique déshéritée représente une bombe à retardement pour le gouvernement.

Le Canada Le Canada est éga le m ent un pays d'immigrants e ur opéens qui son t venus conquéri r le territoire occ u pé par une popula tion autoc htone d 'Inu it - Eskimos venus d'Asie vers le sixiè me millénai re avant J.-C.

-e t d' •Ind ie ns•.

Ils ne r eprése ntent plus aujou rd'hu i que 2 % de la populat ion cana­ dienne et v iven t dans des comm unaut és éparses. »