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Le congrès de Vienne (1814-1815) (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL) Sur les ruines de l'empire napoléonien, la première grande conférence diplomatique internationale

Publié le 27/04/2016

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histoire

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À la réunion de Chaumont

 

(5-9 mars 1814), les Anglais refusent de céder aussi rapidement et récusent les propositions de Francfort. Face à la menace napoléonienne, la Prusse, la Russie, l'Autriche et l'Angleterre signent un pacte portant sur l'augmentation des effectifs des forces armées et sur l'interdiction de signer une paix séparée avec Napoléon. Par cette alliance, les quatre puissances s'arrogent le droit d’imposer leurs vues au reste de l'Europe.

À la fin du mois d'avril, des conventions d'armistice ramènent la France à ses frontières de 1792. Les troupes étrangères se retirent du territoire national tandis que les troupes françaises font de même dans les régions rendues. Ces décisions sont entérinées par un traité qui sera signé le 30 mai, à Paris.

 

Un des articles de ce traité stipule que toutes les puissances engagées dans le conflit, quel que soit leur camp, seront invitées dans un grand congrès qui doit se tenir à Vienne dans les deux mois.

 

En réalité, les Quatre (Angleterre, Autriche, Prusse et Russie) se sont mis d'accord pour être les seuls à décider de l'avenir des territoires en question.

 

La situation militaire tournant en leur faveur, c'est une France sans Napoléon et revenue dans ses frontières antérieures qui a la faveur des alliés.

histoire

« LE PREMIER TRAITt DE PARIS L'EUROPE APRÈS LE CONGRÈS DE VIENNE pour qu'on applique l'article du traité À la fin du mois d'avril, des conventions 1--------- --- --,... ----,- -...,--~--- ---1 de Paris stipulant que les puissances d'armistice ramènent la France à ayant pris part au conflit participent ses frontières de 1792.

Les troupes aux discussions, en particulier la Suède, étrangères se retirent du territoire le Portugal et l'Espagne.

national tandis que les troupes les Quatre, qui veulent poursuivre françaises font de même dans les entre eux les tractations concernant régions rendues.

Ces décisions sont le nouveau partage de l'Europe, entérinées par un traité qui sera rédigent un texte précisant que les Huit signé le 30 mai, à Paris.

pourront établir des communications Un des articles de ce traité stipule que «libres et confidentielles».

toutes les puissances engagées dans le Talleyrand se retrouve dans une position confli~ quel que soit leur camp, seront d'arbitre.

le tsar lui lait valoir que les invitées dans un grand congrès qui doit autres alliés se sont agrandis grâce aux se tenir à Vienne dans les deux mois.

sacrifices de la Russie et qu'il a intérêt En réalité, les Quatre (Angleterre, à appuyer une Russie comportant une Autriche , Prusse et Russie) se sont mis partie de la Pologne, de même qu'une d 'accord pour être les seuls à décider Prusse agrandie d'une partie de la Saxe.

de l'avenir des territoires en question.

Talleyrand écarte cette possibilité , car La situation militaire tournant en leur le roi de Saxe est un ami de la France faveur, c'est une France sans Napoléon et cousin des Bourbons.

li décide et revenue dans ses frontières d'appuyer l'Autriche en lui faisant antérieures qui a la faveur des alliés.

-- limite de la Confédération germanique dire qu'elle peut compter sur la France f-------------"T'""-------------i et sur les autres États allemands .

LES ACTEURS DU CONGRÈS DE VIENNE M11uricede Ttllleyrtlnd· Périgord (1754- 1838) s'engage dans les idées portées par la Révolution et se trouve en Angleterre lors de l'arrestation du roi, en 1792 .

De 1797 à 1807 , il occupe le poste de ministre des Affaires étrangères et fait la connaissance des futurs chefs d'orchestre du congrès de Vienne.

En 1812 , il conseille à l ' Empereur de négocier tandis qu'il établit des contacts avec les royalistes.

Au cours des négociations qui précèdent le congrès , il s1mpose comme médiateur.

de Napoléon, puis ministre des Affaires étrangères autrichien en 1809.

Fin politique , Metternich craint qu'une insatisfaction sur le sort de la Pologne pousse la Prusse et la Russie à s'intéresser à l'Autriche .

li tient donc le rôle de modérateur lors du congrès.

CASTLEREAGH L'ADVERSAIRE Le vicomte Castlereagh (1769-1822) est le plus combatif des adversaires de Napoléon .

Lors des discussions précédant le congrès de Vienne , il s 'oppose aux concessions qui pourraient laisser une trop grande puissance à la France.

D'autant que son pays , l'Angleterre, abrite les deux héritiers du trône : le comte de Provence et le comte d 'Artois .

LA UNION DE VIENNE LES FlTES DE VIENNE Après vingt ans de guerre qui ont bou-leversé l'Europe , l'annonce de la conférence de Vienne fait affluer dans le sillage des diplomates une vingtaine de milliers d 'étrangers comprenant hommes politiques, journalistes, aventuriers et demi-mondaines .

Vienne inaugure les futures grande s réunions internationales et, le but visé étant la paix sur toute l'Europe, Metternich veut en faire un lieu de réjouissances avec bals et fêtes .

Trois cents calèches sont affectées au f--------------1 transport des personnalités .

Talleyrand , en bon vivant , introduit comme cuisinier le chef français Carême.

LA SAINTE-ALLIANCE Pendant que les diplomates et les politiques préparent le congrès de Vienne, François Il d'Autriche , Frédéric-Guillaume Ill de Prusse et Alexandre 1" de Russie se réunissent à Paris et signent un pacte « au nom de la Très Sainte et Indivisible Trinité » -le catholicisme, le protestantisme et l'orthodoxie .

Il affirme que « les préceptes de la justice, de la charité chrétienne et de la paix [ ...

] doivent avoir une influence immédiate dans les conseils des princes et guider tous leurs pas ...

».les Anglais (anglicans) ne veulent pas s'y associer , pas plus que le Vatican .

Pour les hommes politiques de l'époque, la Sainte­ Alliance, voulue par le tsar tombé en religion , n 'eut pas le rôle de la Quadruple-Alliance (20 novembre 1815) , qui s'appuyait sur les délibérations du congrès de Vienne .

les discussions autour du problème de la Pologne et de la Saxe traînant en longueur , les fêtes se prolongent pour occuper la société européenne qui s'est déplacée.

LA POLOGNE ET LA SAXE EN QUESTION la première réunion entre les Quatre a lieu le 18 septembre 1814 .

le sort de la Pologne , qui a déjà été divisée en 1772, 1793 et 1795 entre ses trois voisins, est au centre des débats.

Par ailleurs , la cession de la Saxe à la Prusse doit compenser la perte de territoires polonais retirés au bénéfice de la Russie .

Alexandre 1" veut ainsi créer un grand royaume de Pologne placé sous influence russe , pour remplacer le grand-duché de Varsovie reconstitué en 1807 par Napoléon à partir de territoires pris sur la Prusse, puis sur l'Autriche en 1809.

En repoussant les frontières jusqu'à l 'Oder , le tsar veut donner à son pays une profondeur stratégique défensive contre tout danger venant de l'ouest.

Pour Metternich , il faut opposer les rivaux de l'Autriche (Russie , Prusse et Angleterre ) sur le thème du danger que représente la France , et convaincre cette dernière de renoncer à toute nouvelle aventure sans toutefois cesser de constituer un obstacle aux visées anglaises .

Quant à la Russie et à la Prusse , les jeter sur la Pologne semble le meilleur moyen , pour Metternich, de les éloigner de l'Autriche .

l'Anglais Ct1stleret1gh a une autre vision des choses .

Il veut contrecarrer l'expansionnisme russe en direction de la Pologne en favorisant une alliance entre la Prusse et l 'Autriche , avec l'aide éventuelle de la France.

la division de la Pologne lui paraît souhaitable pour éviter toute agitation populaire et nationaliste chez les Polonais sous domination prussienne ou autrichienne .

l'idée d'accorder à la Prusse une partie de la Saxe -dont le souverain avait pris le parti de Napoléon -fait son chemin chez les négociateurs .

Metternich n 'y voit pas d 'objection car il pense que l'Autriche et la Prus s e doivent rester proches , dans l'hypothèse d 'une alliance qui pourrait un jour assoc ier une France redevenue forte à la Russie conquérante .

---- En revanche , pour l'empereur d 'Autriche Fr•nrois Il et son armée, il n'est pas question de céder sur la Saxe.

HUIT DtLtGUtS AU LIEU DE QUATRE Pour les quatre alliés , le règlement des grands problèmes territoriaux doit rassemble r les Quatre et la France (comité des cinq puissances ).

Les questions secondaires n 'intéressant que deux pays peuvent être discutées de manière bilatérale .

les problèmes non territoriaux , comme la traite des Noirs , peuvent être débattus en y adjoignant les puissances intéressée s comme l'Espagne et le Portugal.

Talleyrand tient à ce que le congrès s 'appuie sur le droit.

Il argumente le 2 décembre 1814, les divergences sont telles que le congrès ne peut toujours pas se tenir en séance.

le tsar finit par céder la Galicie orientale à l ' Autriche.

la Prusse réaffirme ses intentions sur la Saxe, quitte à céder d 'autres portions de territoires à l'Autriche.

le tsar propose de donner une partie de la Rhénanie à la Saxe pour compenser la fraction de son territoire donnée à la Prusse .

Mais les Autrichiens et les Anglais s'y refusent, de crainte que le roi de Saxe ne forme un ensemble avec la France .

Pour mieux contrôler cette dernière, ils préfèrent installer la Prusse sur la rive gauche du Rhin .

le blocage restant complet, les négociateurs acceptent la proposition de Metternich de dissocier la Pologne (dont la cause est entendue) de la Saxe .

la Pologne sera divisée entre la Russie, qui pourra constituer un grand royaume de Pologne sous son influence , et la Prusse , qui se contentera d'une partie plus petite , tandis que la ville libre de Cracovie est soumise au protectorat collectif de la Russie, la Prusse et l'Autriche .

le 28 décembre 1814 , un premier déblocage intervient avec la proposition anglaise de créer une commission des statistiques prenant en compte les populations et leur importance plutôt que les territoires.

Devant les menaces réitérée ~· de Hardenbergh , le négociate .ur prussien , Castlereagh signe le 3 janvier 1815 avec Talleyrand et Metternich un traité secret d'assistance mutuelle qui s 'appuie sur le traité de Paris.

En réalité ni la Prusse ni la Russie ne veulent la guerre , car elles ne sont pas prêtes et n'ont pas les mêmes intérêts.

le 9 janvier , en compensation de l'abandon des trois cinquièmes de la Saxe, la Prusse obtient la Rhénanie, au grand dam des Pays-Bas qui espéraient agrandir leur royaume de ce territoire à l 'ouest du Rhin .

LE RETOUR DE NAPoLtON •le 7 mars 1815 au matin , on apprend que Napoléon a disparu de Ille d'Elbe .

les alliés envisagent aussitôt une reprise des hostilités et renouvellent l'alliance de Chaumont.

Chacun repart chez lui pour lever des troupes .

• Le 20 mars , Napoléon reprend le pouvoir à Paris.

C'est le début des Cent-Jours.

Pendant que les armées dans chaque camp se reconstituen~ à Vienne le comité d es cinq puissances intensifie ses séan ces de travail et les négociat eurs apportent la touche finale au déco upage territorial de la Pologne , de la Saxe, de l'Italie et du nord de l'Europe .

la Prusse est installée « en deçà » et sur la rive gauche du Rhin, mais elle est coupée en deux par l'État alleman d de Hanovre dominé par l'Anglete rre.

En revanche, dans le Nord , le retrait de la Suède lui accorde les territoires bordant la mer Baltique : le Danemark abandonne la Poméranie en écha nge du Holstein.

• Metternich , qui a sauvé une partie de la Sax e, reste attentif à l'accès au Danube .

Il veut utiliser les trente-neuf États allemands pour contrebalancer le pouvo ir de la Prusse, quitte à en faire une sorte de confédérat ion sous influence autrichienne .

• En contrepartie de ses possessions en Belgi que, l'Autriche annexe la Lombar die-Vénétie en Italie, ainsi que l 'Illyrie e t la Dalmatie dans l'Adriatique .

• l'Angle terre rend ses colonies , à l ' excepti o n de la Guyane , Trinidad , Tobago , Sainte-Lucie, Maurice et Ceylan.

Elle conserve Malte, Le Cap et Helgoland au large de l'embouchure de l'Elbe .

• Pie VIl recouvre sa souveraineté sur les É tats de l'Église.

• le congrès adopte une déclaration en date du 8 février 1815 :la traite des Noir s « répugnant aux principes d'huma nité et de morale universelle », les plén ipotentiaires s'engagent à œuvrer à son abolition.

Le congrès fait auss i une déclaration d1ntention sur l'émanci pation des juifs d 'Allemagne, ceux de France étant déjà citoyens depuis la Révolution.

• le 9 juin 1815 , l '•ctr fin11l est enfin signé .

C'est un acte unique séparés pour chaque question importante, car le danger napoléonien menace toujours .

• le 18 juin 1815, Napoléon e st battu à Water loo .

Il abdique le 22 juin, c'est la fin des Cent-Jours .

le s alliés se retro uvent à Paris et leurs troupes occupen t le pays .

• le 16 octobre , Napoléon est proscrit dans la possession anglaise de Sainte ­ Hélène , sous la garde nominale des Quatre et d'un représentant français .

• Le second traité de Paris, le 20 novembre 1815, est très dur pour la Fran ce.

Ilia laisse sans défenses dans le Nord-Est où se trouvent des villes dotées de places fortes (Tournai , Philippe ville, Sarrelouis , landau , etc.).

le nord d u territoire se retrouve sous occupat ion militaire alliée pendant cinq ans et la France doit payer une indemn ité de 700 millions de francs.

Ailleurs, la Savoie est donnée au roi de Piém ont-Sardaigne .

le problème du retour d es œuvres d 'art entraîne d 'âpre s discussi ons.

C'est une France affaiblie et ampu tée d'une bonne partie de son territo ir e qui sort du congrès de Vienne.

les négociations ont entraîné un partage d e l ' Europe ne prenant nullement en considération les aspirations des peuples qui y vivent.. »

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