Devoir de Philosophie

Le Mouvement perpétuel

Publié le 12/09/2012

Extrait du document

Un manuscrit sanscrit du Ve siècle décrit une roue percée à sa périphérie de deux rangées de cavités, chaque cavité étant à moitié remplie d'un liquide lourd (du mercure en l'occurrence) : le manuscrit stipule que, montée sur un axe et une fois lancée, la roue verticale tournerait indéfiniment d'elle-même par le balancement du mercure dans les cavités. Ce concept de la roue automotrice allait être exploré sous toutes ses formes. Il fut ainsi suggéré qu'une roue à aubes entraînée par un cours d'eau pouvait actionner une pompe qui élèverait l'eau sortant de la roue pour la faire retourner en amont et actionner la roue de nouveau.

« Le Mouvement perpétuel moteur dissipe de l'énergie en chaleur): dans l'univers, l'énergie n 'est pas gratuite, et ne s'ob­ tient pas par ''gé n ération spontané e"· Avant que les savants ne saisissent cette vérité première, leurs essais de machin es à mouvem ent perpétuel furent aussi originaux que variés.

De drôles de machines Un manuscri t sanscrit du v· siècle décrit une roue percée à sa périph érie de deux rangées de cavi­ tés, cha que cavité étant à moitié remplie d'un liquide lourd ( du mer cure en l'oc c urrence ): le manuscrit stipu le que , mon tée sur un axe et u ne fois lancée , la rou e vertica le tournerait indéfini­ ment d'elle-même par le balancement du mercu­ re dans les cavités.

Ce concept de la roue automotrice allait être exploré sous toutes ses formes .

Il fut ainsi suggéré qu'une roue à aubes entraînée par un co urs d'ea u pouvai t actionner une pompe qui é lèvera it l'eau sortant de la roue pour la fair e reto urner en amont et actionner la roue de nouv eau.

Sédui­ sant sur le papier , ce système se heurte, comme tout es les tentatives de mouvement perpétuel, au phénomène de la perte d'énergie par frict i on à l'in térieur du système - fric tion de l'axe de la r o u e, des pales dans l'eau , des éléments de la pompe.

Il en résult e que l'énergi e du système ne fait que décroître au li e u de rest er constante: la roue, une fois lan cée à la force des bras ou par tout autre apport d'é nergie extérieure, est condamnée à s'arrê ter rapidement.

D'autres savants dessinèrent des dispositifs de roues armées de poids sur des tiges périphé­ riques, celles-ci restant étendues sur une moitié de la rotation alors qu 'elles se rabattent avec leurs poids sur l 'autre moit ié du par cours: les savants partaien t du pos tu lat que les poids éten­ dus fourniraient un plus grand mom ent d e rota ­ tion à la roue sur l'une de ses moiti és, entretenant ainsi un déplacem ent.

C'était mal comprendre la géométrie du système , car le dispositif , du fait de sa mobilité, rassemb le un plus grand nombre de poids sur la moi tié montante d e la roue que sur la moiti é descendan te, cette disparité causant vite l'arrêt de la rotation.

Les recher ches se portè- 378 rent alors sur les mouvements des h orloges.

Mais là non plus les résu ltats ne furent pas probants.

La réalisation la plus conn ue est la pendule Atmos.

La machine de Cox Inv enté e en 1774 par un horloger ang lais, cette horlog e ne s'arrêtait ja m a is.

Une horloge , fonc­ tionnant sur le mode du pendule , est amenée à s'arrêter du fait des frictions en œuvre dans son mouvement de balancier et ses rouages: c'est pour cela qu'il est nécessaire d 'entretenir le mou­ vement par de petites impulsi ons comp l émen­ taires , obtenues avec un système de poids que l'on re monte .

Or l'horloger James Cox trouva le moyen de fair e r emon ter les poids automa tiqu e­ me nt: il fixa à son horloge un baromètre à mer­ cure , dont la colonn e de métal liquid e se dilatait ou se contra ctait au fur et à mesure des change- ments de la pression atmosph ériqu e .

Un engrena ­ ge comm uniqu ait t out mouvement de la colonne de mercure , dans l'un comme dans l'autre sens (et là résidait l'astuce) au mécanisme de remon­ tée des poids du balancier.

Ainsi , l'horloge éta it con tinu ellemen t remontée au fil de la météo, et animée d 'un mouvement perpétuel.

Une var ia­ tion de 1 oc assurait 48 h de fon ctio nnement.

Pourtan t la pendule Atmos de Cox ne fonction­ nait pas tout e seule .

D'une part , le mouvement de la pendule éta it fourni au départ par celui qui soulevait le balancier jusqu 'à sa position haut e afin de provoquer le mouvement initial ; d ' autre part , l'énerg ie d' entretien du mouvement par l'in ­ termédiaire du baromètre était une récupération de l'énergie changea nte de l'atmosphè r e , elle­ m ê me due à l'ensol eill ement: ainsi la machin e de Cox n'éta it pas auto-an imée.

Elle fonctionnait , indirectement , à l 'én ergie solaire.

-' Une machine perpétuelle dessinée A par Georg Bochler en 1686 pour faire jouer une fontaine : l'élévation de l'eau dans une vis d 'Archimède se ferait par la rotation d 'une roue , auto-entretenue par le déplacement de poids mobiles dans des casiers à sa périphérie.

Le vice du raisonnement réside dans le mouvement supposé de la roue , que le déplacement des poids est incapable d'assurer .

.......

Dans ce dispositif de mouvement perpétuel , des soufflets actionnés par des poids sont censés refouler du mercure vers le côté opposé de la roue , la dissymétrie de masse entraÎnant sa rotation .

Le mécanisme d 'une horloge donne l'illusion du mouvement .....

perpétuel .

Mai s le mouvement de la comtoise n'est en fait qu'une exploitation de la force de la pesanteur .

Il est à terme condamné à s 'arrêter de lui-même , étouffé par les forces de friction .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles