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L'engouement pour les médecines alternatives

Publié le 08/04/2013

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LES MEDECINES DU MONDE L'engouement pour les médecines non conventionnelles LES MEDECINES NON CONVENTIONNELLES Définitions La médecine conventionnelle Les médecines non conventionnelles Classification Les systèmes médicaux complets Les thérapies à fondement biologique  Les thérapies physiques  Les thérapies énergétiques  Les interventions corps-esprit  Différences par rapport à l'allopathie La médecine officielle Les médecines non conventionnelles L' ESSOR DES MEDECINES NON CONVENTIONNELLES Un développement rapide dans les pays développés Les raisons d'une attirance pour ces médecines Limites de l'allopathie Etre acteur de sa propre santé Un retour aux sources ! Place des médecines non conventionnelles en France En médecine de cabinet A l'hôpital Des médecines encore mal reconnues Une efficacité et une innocuité à démontrer Danger des médecines non conventionnelles Une formation non contrôlée Un risque de dérive sectaire ou de charlatanisme Une communication problématique Un intérêt incontesté dans certaines situations La position officielle en France Remboursement Sécurité Sociale Les mutuelles Une reconnaissance officielle dans certains pays développés Des situations très diverses dans le monde Une Europe à deux tendances INTRODUCTION En France comme dans la plupart des pays industrialisés, la médecine académique fondée sur la science, sur les preuves a permis d'atteindre un haut niveau de vie et une longue espérance de vie. Si le XIXème et XXème siècle virent l'avènement de la médecine conventionnelle ou allopathique, avec en particulier la découverte des vaccins et l'apogée de la chirurgie, les généralistes continuent à se heurter aux malaises quotidiens que les médicaments ne parviennent pas toujours à soigner. A la suite de faits médiatisés retentissants comme le procès du scandale sanitaire de l'hormone de croissance, dans les années 90, et plus récemment les affaires du « Mediator « et des implants mammaires PIP, les Français se tournent de plus en plus vers les médecines non conventionnelles. Ostéopathie, homéopathie, acupuncture... les médecines dites douces ou alternatives, longtemps rejetées se sont tranquillement installées dans la vie des français. Ce succès résulte d'une médecine allopathique de plus en plus sophistiquée, techniquement très performante mais également de plus en plus déshumanisée. Ces pratiques médicales, certaines très anciennes, se distinguent de la médecine conventionnelle et se proposent d'en compléter les manques ou d'en adoucir les dysfonctionnements. Certains hôpitaux plébiscitent même ces pratiques. Sans pour autant rejeter la médecine moderne, de plus en plus de personnes décident donc de se soigner autrement. Beaucoup de patients font confiance à l'homéopathie et aux techniques manuelles. L'engouement pour les plantes bat également son plein. Une définition de ces approches non conventionnelles est nécessaire. Leur classification est indispensable pour s'y retrouver car elles sont très nombreuses, plus de 60 en France. Quelles sont les différences entre la médecine officielle et les médecines non conventionnelles? Ensuite, nous verrons le développement rapide des médecines non conventionnelles dans les pays développés et nous en verrons les raisons. En France, quelle est leur place en médecine de cabinet et à l'hôpital ? Une étude critique de leur utilisation est nécessaire car leur efficacité n'est pas, loin de là, démontrée pour leur grande majorité. Elles ne sont pas non plus sans danger et elles peuvent interférer avec la médecine conventionnelle. Elles sont aussi quelquefois entre les mains de charlatans et des dérives sectaires peuvent apparaître. Enfin, la position officielle de la France et de certains pays développés sera présentée vis-à-vis de ces médecines non conventionnelles. Confrontés aux effets secondaires des traitements, au manque de temps des soignants ou à l'absence de remèdes efficaces aux maux du quotidien, les Français se tournent de plus en plus vers les médecines non conventionnelles pourtant peu reconnues par la science ou la communauté médicale. La frontière entre soins conventionnels et non conventionnels est de plus en plus floue. Ces derniers sont de plus en plus inclus dans les pratiques des professionnels de santé, voire remboursés. Parallèlement, les usagers ont parfois recours à des thérapeutes, ni médecins ni professionnels paramédicaux, exerçant à la limite du soin et du bien-être. Cet engouement croissant pour les médecines non conventionnelles suscite des interrogations. Face aux risques et aux potentiels associés à l'augmentation conjointe de l'offre et de la demande en médecines non conventionnelles, une action des pouvoirs publics devient nécessaire. Il est indispensable de s'assurer de l'innocuité de ces techniques et d'encadrer la pratique et la formation des thérapeutes. Il faut aussi organiser l'intégration de ces médecines au système de santé, lorsqu'elles peuvent contribuer, en complément des soins conventionnels, à une prise en charge des patients plus complète. LES MEDECINES NON CONVENTIONNELLES Deux types de médecine s'opposent : la médecine conventionnelle ou allopathique, se basant sur la culture occidentale avec une approche scientifique et indépendante des valeurs culturelles et les thérapies de médecine traditionnelle influencées en grande partie par la culture et les conditions historiques dans lesquelles leurs évolutions ont commencé. La base commune des médecines alternatives est une approche holistique de la vie, l'équilibre entre l'esprit, le corps et leur environnement et un accent sur la santé plutôt que sur la maladie. Dans l'ensemble, le praticien se concentre sur l'état général du patient au lieu de se concentrer sur la douleur ou la maladie dont il souffre. Définitions Médecines douces, alternatives, traditionnelles, complémentaires, naturelles... Quelque soit l'adjectif utilisé, ces approches thérapeutiques se définissent habituellement par opposition au système de soins allopathique. La médecine conventionnelle (aussi appelée occidentale ou allopathique) Elle est fondée sur une validation scientifique par des essais cliniques et/ou un consensus de la communauté professionnelle. Elle correspond à la médecine exercée par les médecins et enseigné dans les facultés de médecine. À mesure qu'elle gagnait en efficacité, elle s'est construite contre le charlatanisme, se détachant des superstitions et pratiques religieuses dans une démarche objective de traitement des maladies. Elle est à la base des systèmes de santé des pays de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques. Les traitements dits conventionnels font l'objet d'études cliniques au cours desquels ils sont évalués, testés, vérifiés selon des normes internationales. Pour obtenir son autorisation de mise sur le marché, un médicament doit faire la preuve scientifique de son efficacité thérapeutique sur un nombre significatif de personnes. Il est tenu compte de la balance bénéfice-risque. En cas de risque trop important, il est rejeté. Les médecines non conventionnelles On utilise aussi les termes de médecine douce, médecine complémentaire, médecine naturelle, médecine alternative, médecine parallèle, médecine traditionnelle ou parfois de médecine holistique (puisque certaines prétendent traiter l'humain dans sa globalité). L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) utilise l'expression médecine traditionnelle qui se rapporte « aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances en nature de santé qui impliquent l'usage à des fins médicales de plantes, de parties d'animaux et de minéraux, de thérapie spirituelles, de techniques ou d'exercices manuels, séparément ou en association, pour soigner, diagnostiquer et prévenir les maladies ou préserver la santé. « 2. Les médecines non conventionnelles désignent l'ensemble des soins traditionnels, souvent lié à la culture d'une civilisation par exemple l'ayurvéda indien, l'unani arabe, la médecine traditionnelle chinoise et d'autres systèmes indigènes développés au fil des siècles. Ces médecines englobent les thérapies médicamenteuses (à base de plantes, de parties d'animaux et/ou de minéraux) et les thérapies comme l'acupuncture, les massages, le tai-chi, le yoga et d'autres pratiques physiques, mentales voire spirituelles, clairement orientées vers une harmonisation du corps et de l'esprit. Les médecines alternatives et complémentaires regroupées sous le terme anglais de Complementary Alternative Medicine ont été définies aux USA par le National Center for Complementary and Alternative Medicine comme un « groupe de systèmes médicaux et de santé, de pratiques et de produits divers qui ne sont pas considérés actuellement comme faisant partie de la médecine conventionnelle « 3 La commission Européenne a officiellement adopté le terme de « médecines non conventionnelles « dans sa résolution sur le statut de ces médecines le 29 mai 1997 afin d'éviter les confusions d'adjectifs pour les désigner. Le terme de « médecines non conventionnelles « recouvre les notions de « médecines alternatives «, « les médecines douces «, « les médecines complémentaires «, indistinctement utilisées dans les Etats membres pour les autres disciplines médicales que la médecine conventionnelle. L'Ordre National des Médecins en France préfère parler de « pratiques médicales non éprouvées «, terme plus orienté sur l'aspect scientifique, par opposition à la médecine classique qui est rigoureusement étudiée, discutée, validée et régulièrement soumise à la critique scientifique.4 Il faut distinguer les médecines complémentaires qui sont utilisées en complément des médecines conventionnelles, les médecines alternatives qui sont prises en dehors des traitements conventionnels, et les médecines parallèles qui regroupent les médecines complémentaires et alternatives. Désormais, le terme juridiquement admis par toutes les institutions sanitaires internationales est « médecines non conventionnelles « 5. Cette dénomination recouvre « toutes les pratiques thérapeutiques non fondées sur les données actuelles de la connaissance scientifique et/ou sur des travaux de méthodologie rigoureuse et contrôlée, effectués par des expérimentateurs indépendants de tout intérêt lucratif quelconque «. Il n'en existe pas de liste limitative 6. La prière est par exemple intégrée dans ces thérapies aux États-Unis. Classification des médecines non conventionnelles Cinq grandes catégories ont été décrites.3 Les systèmes médicaux complets : avec fondements théoriques et pratiques. Ils sont construits à partir d'un ensemble complet de principes théoriques avec des modalités de diagnostic et de thérapeutique qui leur sont propres. Ils peuvent refléter une pratique collective et culturelle (médecine chinoise, ayurvédique, anthrosophique), ou ils peuvent s'intégrer dans un système de médecine conventionnelle occidentale. On en distingue plusieurs dont : - L'homéopathie qui s'oppose à l'allopathie. Les résultats sont aujourd'hui très critiqué malgré la forte consommation et repose sur deux principes : o la loi de la similitude, selon laquelle la substance, contenue dans les petites granules, créerait chez une personne sensible mais en bonne santé, les symptômes de la maladie à traiter et chez une personne atteinte de la maladie (donc présentant les mêmes symptômes), la substance pourrait la soigner. o le procédé des hautes dilutions : l'efficacité thérapeutique en serait décuplée si on dilue un remède plusieurs fois. Les Français sont les premiers consommateurs de médicaments homéopathiques au monde. - La naturopathie vise à équilibrer le fonctionnement de l'organisme par des moyens jugés « naturels « : régime alimentaire, hygiène de vie, phytothérapie, massages, exercices, etc. Elle fait partie des approches non conventionnelles qui se disent « holistiques «. - La médecine traditionnelle chinoise avec la médecine par les plantes et l'acupuncture - La médecine ayurvédique (médecine originaire d'Inde) - La médecine anthroposophique : elle cherche à faire connaître les causes physiques, psychiques et personnelles sous-jacentes pouvant expliquer les manifestations pathologiques. Les médicaments sont fabriqués selon des procédés spécifiques. Le médicament le plus connu est le Viscum album (le Gui) utilisé en injection en sous cutanée dans des pays d'Europe comme la Suisse et l'Allemagne. Les thérapies à fondement biologique : Utilisation des substances trouvées dans la nature. - La phytothérapie : c'est la médecine par les plantes - Le Beljanski : nom donné à des extraits de plantes utilisés par les patients atteints de cancer, et développés par le Professeur Miro Beljanski. Ces produits sont vendus sur internet, mais non commercialisés en France. - La thérapie nutritionnelle : le jeun, l'ail, le jus de raisin, le jus de légume, la macrobiotique. Nous pouvons citer le régime du Docteur Kousmine. Il joue sur un rééquilibre de l'alimentation en réhabilitant certains aliments (céréales complètes, huiles obtenues par première pression à froid, sucre brun de canne ou miel, fruits et légumes crus ou cuits...) et en freinant la surconsommation de certains autres (comme les margarines). Il joue également sur l'hygiène intestinale, en bannissant les aliments trop riches en sucre et en protéines (qui favorisent le développement d'une flore de putréfaction intestinale, source de maladies). Il recherche un équilibre acido-basique urinaire. Il lutte contre une acidification anormale provoquée par le manque de certains oligo-éléments et de vitamines. Les thérapies physiques : Utilisation de la manipulation ou du mouvement d'une ou de plusieurs parties du corps. - L'ostéopathie : définie comme une approche diagnostique et thérapeutique manuelle des dysfonctions de mobilité articulaire et tissulaire dans le cadre de leur participation à l'apparition des maladies. - La chiropraxie : c'est une pratique manuelle dont le but est le diagnostic, le traitement et la prophylaxie des perturbations fonctionnelles, des syndromes douloureux et autres effets neurophysiologiques en relation avec des troubles de biomécanique de l'ensemble du corps humain et en particulier de la colonne vertébrale et du bassin. Les thérapies énergétiques : Utilisation de l'énergie corporelle. Elles utilisent les champs énergétiques comme les champs magnétiques et les bioénergies. Elles font appel aux techniques de psychothérapie, de relaxation, de massage, au toucher thérapeutique pour soulager les tensions musculaires, à la réflexologie plantaire, aux magnétiseurs, aux guérisseurs, ou aux coupeurs de feu. Les interventions corps-esprit : Utilisation de l'esprit pour agir sur les mécanismes de guérison. Ce sont, par exem...

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