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Les grandes puissances (Travaux Personnels Encadrés – Economie - TES)

Publié le 22/04/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

 

 

L'histoire des relations internationales a imprimé une marque durable dans les échanges économiques. Les États qui étaient des puissances économiques au xix\" siècle profitent aujourd'hui encore des réseaux commerciaux construits à l’apogée de leurs empires coloniaux, en Asie, en Afrique et dans le Pacifique. Les voies d’échanges qui reliaient la métropole à ses colonies sont toujours exploitées.

 

Dès le xix6 siècle, les colonies représentaient à la fois des fournisseurs de matières premières, mais aussi des marchés non négligeables pour la production européenne. Leur indépendance, parfois acquise au prix de meurtrières guerres de libération, n'a pas remis en cause ces réseaux. La France a gardé une influence certaine en Afrique noire, investissant massivement dans cette région, alors que les anciens pays du Commonwealth

« importation dans le pays-cible) dans des situations de crise et d'hostilité (Cuba et Irak notamment) .

alimentaires français (roquefort, échalote, truffe, ...

) en réponse à la décision française d'interdire la vente du bœuf aux hormones américain.

LES GRANDES ORGANISATIONS ÉCONOMIQUES MONDIAUS Dans la seconde moitié du xx' siècle, à mesure que de nouveaux acteurs économiques émergeaient sur la scène internationale, les principales puissances en lice se virent confrontées à des nécessités diverses : réguler les échanges commerciaux et l'économie internationale , mais aussi asseoir durablement leur domination sur ces pays montants.

Ils créèrent ainsi plusieurs organisations qui mêlent aujourd'hui étroitement les considérations humanitaires et mercantiles .

·Le FMI (Fonds monétaire international) Fondé en 1945, son rôle est de maintenir la stabilité du système économique international.

Pour ce faire, il doit encourager une croissance économique durable à l'échelle mondiale .

• L'OMC (Organisation mondiale du commerce) Depuis 1947 avaient lieu régulièrement des négociations sur le commerce mondial, appelées GATI (General Agreement on Tariffs and Trade, Accord général sur le commerce et les tarifs douaniers).

Le 8' cycle de négociation débouche en 1994 sur la création de I'OMC, qui a pour objectif la réglementation des échanges mondiaux.

Elle prône l'ouverture des marchés et la libéralisation des échanges internationaux .

• l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) Fondée en 1960 pour remplacer l'Organisation européenne de coopération économique, l'OCDE assure à ses pays membres la croissance de leur économie et de leur niveau de vie.

Elle contribue aussi au développement des pays du tiers monde et favorise le développement du commerce international.

• Le G8 (ex-G7) Réunion informelle des chefs d'État (ou de gouvernement) des huit pays les plus industrialisés au monde: États­ Unis, Japon, Allemagne, France , Italie, Royaume-Uni, Canada et Russie.

Depuis COMMERCE EXTtRIEUR 1975 , le G7, rejoint par la Russie dans les années 1990, se réunit tous les ans pour discuter de sujets économiques, sociaux, politiques et monétaires.

• Le Groupe de la Banque mondiale La BI RD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement , créée en 1945), fournit des capitaux aux pays en développement « solvables »; la SFI (Société financière internationale, 1956) soutient des investissements privés dans les pays en développement ; l'IDA {Association internationale de développement , 1960) concède des prêts préférentiels aux pays les plus pauvres ; le CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements, 1966 ) tente d'arbitrer les différends opposant gouvernements et investisseurs privés étrangers; I'AMGI (Agence multilatérale de garantie des investissements, 1988) garantit les investisseurs contre les risques politiques dans certains pays .

LA MONDIAUSATION Définition et controverse Le terme de « mondialisation » décrit la globalisation des échanges de biens , de services, de technologie, de capital et de main -d'œuvre au niveau international.

Si ce phénomène a toujours existé, il s'est considérablement accéléré avec l'avènement des nouvelles technologies de l'information.

Le processus de mondialisation consacre la suprématie de l'économie de marché , et particulièrement celle des marchés financiers, sur la production industrielle.

Dans ses aspects négatifs, la mondia­lisation généralise la privatisation au niveau international et l'exploitation des populations les plus pauvres .

Elle peut inciter les grandes puissances économiques à sacrifier leur tissu industriel et les salariés de ce secteur, leurs entreprises se délocalisant dans les pays pauvres afin de réduire leurs coûts de production (ici, une usine de chau ssu res de spo rt au Vietnam).

Aspe d s po sitifs Cependant , la mondialisation représente également un progrès.

Le développement d'Internet a révolutionné les échanges commerciaux en permettant à la plus petite des entreprises de vendre n 'importe où sur la planète .

Il facilite aussi le travail à distance et les chaînes de production fractionnées entre plus ieurs pays, ce qui peut contribuer à réduire les coûts de fabrication sans licencier des salariés travaillant dans les pays industrialisés .

Enfin , en globalisant l'offre et la demande , il a permis de préserver des métiers d'artisanat (notamment de luxe) voués à une disparition certaine par la baisse de leur clientèle locale.

LA RÉGIONAUSATION La mondialisation va-t-elle à terme uniformiser l'économie mondiale, et ainsi faire disparaître les grandes puissances ? Définition et objedifs C'est ce que semblent penser de nombreux pays qui, à l'instar de ceux d'Europe , ont depuis longtemps entamé des processus de regroupement pour faire valoir leurs intérêts économiques.

Leur s buts sont multiples: • réduire leur dette extérieure; • favoriser les échanges commerciaux dans leur zone géographique: APEC (Organisation de coopération économique Asie-Pacifique) , LAES (Latin America Economie System) ...

; • créer des banques de développement régionales : Asian Development Bank , Banque africaine de développement , Banque interaméricaine de développement, Caribbean Development Bank , lslamic Development Bank, etc.

Exemples de réussite Profitant de ces mesures , certains pays sont en passe d'entraîner tout un continent dans leur sillage.

Ainsi le Brésil, l'un des plus grands pays du monde , s'est engagé depuis les années 1980 dans une politique globale d 'amélioration économique qui commence à porter ses fruits : la baisse des droits de douane a rendu le marché plus concurrentiel, les banques d'État ont été privatisées , la Banque centrale a eu plus de latitude pour gérer l'inflation ...

Tout cela a stabilisé durablement la macroéconomie, offrant un cadre favorable à la croissance des exportations , qui a elle-même augmenté les recettes fiscales .

Depuis 2000, le Brésil semble enfin avoir amorcé un cercle vertueux et donne l'exemple à suivre à l'Argentine qui, malgré les crises, garde un fort potentiel économique.

DES PLUS GRANDES PUISSANCES tCONOMIQUES En Asie , les premiers pays à avoir r------r-----------,------'----'--J profité massivement des ~--= ~~~~~ --,J---=,-! ~~~~~- J investissements étrangers -les« quatre dragons » asiatiques: Hong Kong, f-;-----+------'+-'---'-+'-'---'-.::_::.~+-===--J Singapour , Corée du Sud et Taiwan- 1--::-----t---'----+--'--+---'---+---'----l ont passé le premier cap du (Tha "1lande, Indonésie, Vietnam, Malaisie , ...

), surnommés à présent les « bébés tigres ».

LES SIGNES PRÉCURSEURS DU CHANGEMENT La Chine, puissance en devenir En 1973, Alain Peyrefitte publiait Quand la Chine s'éveillera: de nombreux pays ont depuis longtemps pris conscience du potentiel économique de la Chine.

Même si le pays demeure pauvre , il constitue, avec 1,3 milliard d 'habitants, un fabuleux réservoir de consommateurs , alors même qu'il est longtemps resté à l'écart du monde moderne .

Courtisée par de nombreux groupes industriels, soutenus par leur gouvernement qui y installent des programmes de transfert de connaissances (construction d'usines et envoi d'ingénieurs spécialisés par Aérospatiale), la Chine rattrape rapidement son retard technologique.

Elle a contracté des accords privilégiés de commercialisation avec des firmes européennes (Renault) et ne tardera pas à reprendre à son compte le savoir accumulé et deviendra dans les prochaines décennies une force économique incontournable.

La croissance fulgurante que connaît la Chine depuis 20 ans ne s'essouffle pas.

À ce rythme , ce pays pourrait devenir en 2020 la première puissance économique mondiale , devant les États ­ Unis.

Alors que certains prédisent que l'expansion de son commerce extérieur réduira les risques de confrontation , d'autres pensent au contraire qu'il induira une domination des marchés internationaux, assortie d'une escalade de sa puissance militaire.

Quoi qu'il en soit, et forte de son potentiel, la Chine a déjà réclamé aux organisations économiques internationales la prise en compte de ses intérêts (adhésion à I'OMC) .

L e s ETD (Écon omies e n transition et en dével opp ement) Il s'agit d'un ensemble d'États, anciennement appelés « pays en voie de développement », qui regroupent une part importante de la population mondiale , répartis en Amérique latine, Europe de l'Est, Afrique , Asie et ex­ Union soviétique.

Issus de l'effondrement de blocs économiques, ou anciennes colonies, ou encore territoires sans ressources naturelles qui n 'ont jamais connu la richesse, ces Nationalité pays ne pouvaient se développer seuls.

Ils ont fait appel à l'aide internationale sous sa forme institut ionnelle (organismes économiques internationaux, prêts directs de pays à pays) ou privée (investissements privés ou d'ONG, prêts bancaires ...

) .

Cette solution a conduit de nombreuses puissanc es, attirées par des taux d'intérêts élevés, à prêter massivement à ces pay s dans les années 1970.

Or, en 1982 , la crise de la dette a éclaté lorsque le Mexique, bientôt suivi par de nombreux autres pays , a annoncé qu'il ne pourrait jamais rembourser l'intégral ité de l'emprunt contracté.

Les flux d'investissements étrangers se sont brusquement arrêtés, stoppant ces pays dans leur développement et les laissant débiteur s de sommes énormes, dont le remboursement des seuls intérêts représente une part importante de leur PNB (Produit national brut).

Par conséquent, ces aides ont eu pour effet de placer ces pays dans une situation de dépendance extrême vis-à­ vis des grandes puissances économiques, pérennisant ainsi durablement l'emprise de ces dernières sur l'ensemble de la planète.

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De nombreuses voix se sont élevées contre ces conséquences, et des économistes ont développé des aides alternatives telles que le micro-crédit (inventé par le professeur Yunus au Bangladesh, dans les années 1970), qui consiste à prêter de petites sommes d'argent à des collectivités dans des pays pauvres pour des programmes de développement durable .

Même si le développement économique de ces pays se fera laborieusement et très lentement, ils sont dès à présent acteurs de la scène économique mondiale .

Essentiellement créanciers et consommateurs pour l'instant, il ne fait nul doute que les boulever sements économiques qu'ils traversen t actuellement sous l'impulsion des grandes puissances entraîneront d'ici quelques décennies une redistribution des cartes dans le jeu de la mondialisation, à l'exemple des « bons élèves » asiatiques.

t----'=---+-----+---'---+----'---f---...:._---1 développement industriel.

ils ont appris 1-;;:=~=---+---:----+---:-=---+----:.,'--:----l à maîtriser les processus de production 1--'-------,-t-----''----+-'--+----'---+--=---l et les lois des marchés et réinvestissent ~~~~~11_[- _ _!:.~---!-_:~--+----='~~--+--~~ -J aujourd'hui les bénéfices de leur croissance dans les pays voisins. »

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