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LES SERVICES SECRETS (Travaux Pratiques Encadrés – Institutions & Politique)

Publié le 21/04/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

En mars 1985, Charles Hernu, ministre de la Défense, demande à la DGSE, dirigée par l'amiral Pierre Lacoste, d'empêcher l'organisation écologiste Greenpeace de troubler les essais nucléaires français à Mururoa, en Polynésie française, dans le Pacifique. L'opération «Satanic» a pour objectif de saborder le navire. Près d'une vingtaine d'agents de la DGSE, répartis en plusieurs équipes, sont mobilisés. Parmi eux figurent le commandant Alain Mafart et le capitaine Dominique Prieur, munis de faux passeports au nom de Turenge et chargés de coordonner l'opération.

 

Mais les choses tournent mal. Une première petite charge explose sous le bateau, censée faire fuir ses occupants. Le capitaine du navire parvient à faire évacuer rapidement le navire. Malheureusement, Fernando Pereira, un 

« LES DtRAPAGES: !:'AFFAIRE DU RAINBOW WAIIRIOR Roinbow Worrior est le nom du bateau de l'organisation écologiste Greenpeace, coulé le 10 juillet 1985 dans le port d'Auckland, en Nouvelle­ Zélande, par les services spéciaux de la DGSE , provoquant la mort d'un des occupants du navire.

En mars 1985, Charles Hernu , ministre de la Défense, demande à la DGSE, dirigée par l'amiral Pierre Lacoste, d'empêcher l'organisation écologiste Greenpeace de troubler les essais nucléaires français à Mururoa, en Polynésie française, dans le Pacifique .

L'opération «Satanic» a pour objectif de saborder le navire.

Près d'une vingtaine d'agents de la DGSE, répartis en plusieurs équipes, sont mobilisés.

Parmi eux figurent le commandant Alain Malart et le capitaine Dominique Prieur , munis de faux passeports au nom de Turenge et chargés de coordonner l'opération.

Mais les choses tournent mal.

Une première petite charge explose sous le bateau, censée faire fuir ses occupants.

Le capitaine du navire parvient à faire évacuer rapidement le navire.

Malheureusement, Fernando Pereira, un photographe néerlandais d'origine portugaise, décide de La Direction du renseignement militaire (DRM) • La DRM, sous l 'autorité du ministère de la Défense, a été créée par un décret du 16 juin 1992.

• Sa tâche est de planifier, coordonner et conduire la recherche et l'exploitation du renseignement militaire.

Sa création est une conséquence des lacunes observées lors de la guerre du Golfe dans le renseignement militaire .

LA COLLECTE DES RENSEIGNEMENTS Les services de renseignements remplissent quatre types de missions .

• La première consiste à rechercher et fournir des renseignements.

C'est ce que l'on appelle communément l'espionnage .

• La deuxième est le contre­ espionnage : il a pour vocation de s 'opposer aux recherches clandestines et illégales de renseignements de la part d 'un pays étranger à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national.

• Une troisième mission concerne les «actions clandestines » : elles ont pour objectif de modifier une situation politique ou diplomatique , et peuvent aller jusqu 'à renverser un gouvernement.

• Enfin , les «actions spéciales » se placent sur le terrain de l'action physique : la plupart des agences de renseignements dans le monde possèdent leurs propres forces militaires d 'intervention .

En matière de collecte des informations, on distingue le renseignement humain et le renseignement technique .

• Le renseignement d'origine humaine (humint- de l'anglais humon intelligence) a été prédominant jusqu 'au xx< siècle.

• Un second type de renseignement fait appel aux sources sous forme de signaux (signol intelligence -sigint) recueillis par divers moyens d 'écoute : bien que très coûteux , il n'a cessé de retourner sur le Ralnbow Warr#OI' pour récupérer son matériel.

Il ne survivra pas à la seconde explosion, beaucoup plus puissante , destinée à couler le navire.

Repérés par un vigile, les «faux époux Turenge »sont arrêtés par la police néo-zélandaise, puis incarcérés.

Dans un premier temps, le gouvernement affirme que la France n'est pour rien dans l'attentat, expliquant que les agents identifiés menaient une simple mission de renseignement.

Le mensonge d'État est dévoilé le 17 septembre 1985 par le quotidien Le Monde .

Charles Hernu est contraint à la démission, de même que le patron de la DGSE .

Le Premier ministre Laurent Fabius reconnaît publiquement que les militaires français ont agi «sur ordre» de l'autorité politique.

Cette affaire ruina l'image de la France dans le Pacifique et ailleurs, et écorna le prestige de la Piscine.

croître depuis la Première Guerre mondiale.

Il s'agit d'interception des transmissions radar, des signaux électroniques, des signaux acoustiques, de l'imagerie, d'écoutes téléphoniques , etc.

Aux ÉTATS-UNIS Les Etats-Unis ont adopté en décembre 2004 la réforme la plus importante de leurs services de renseignements depuis un demi ­ siècle.

Destinée à recentrer les actions d'espionnage et de contre-espionnage sur la lutte contre le terrorisme, la réforme crée une Direction du renseignement national (DNI) .

Celle-ci sera épaulée par un Centre national du contre -terrorisme , coordonnant les missions , et assortie d'un Conseil indépendant sur le respect de la vie privée et des libertés civiles, afin de limiter les abus .

L'objectif est de mettre un terme aux dysfonctionnements des services de renseignements mis en cause pour n'avoir pas su empêcher les attentats du 11 septembre 2001 .

La DNI supervise quinze agences de renseignements , parmi lesquelles on trouve: •la CIA (Central Intelligence Agency, ou Agence centrale de renseignements) .

Créée en 1947, elle a 1 ~ k_ -~ - "' • .

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Police fédérale et agence de contre-espionnage, il a été fondé en 1908 .

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~ll..--.1 r.Krrrrrrrrr~rrrrrrrrtr lftMtMtMftfr~tr~~ E JflftHfft Il iffffltt L -- ~ -- _- -- " -=-- Avec la chute de l'URSS , l'ancien KGB a éclaté en 1991 en quatre services distincts.

• Le SVR (Service de reconnaissance extérieure) est responsable du renseignement à l'étranger .

• Le FSB (Service fédéral de sécurité) s 'occupe du contre-espionnage , de la lutte antiterroriste et de la lutte contre le crime organisé .

• La FAPSII (Agence fédérale pour l'information et les communications gouvernementales) est chargée à la fois de la gestion des écoutes et de celle du système d 'interceptions radios et de l'espionnage électronique, notamment par satellite .

·Le GRU , service de renseignements militaire, travaille essentiellement hors des frontières de la Russie .

LE ROYAUME-UNI Le Secret Service Bureau , créé en 1909, comprend : • Le Secret Intelligence Service (SIS), également connu sous la dénomination de Ml6 (Military Intelligence [section] 6), ayant pour d'espionnage à l'extérieur du Royaume-Uni ; • le MIS , chargé du contre­ espionnage .

I:'ALLEMACNE • Le BfV (Agence de la protection de la constitution ), service de contre­ espionnage, a été fondé en Allemagne de l'Ouest en 1950.

• Le BND (Service fédéral de renseignements ), voué au contre­ espionnage , a été créé en 1955 .

• Le MAD , service de renseignements de la Bundeswehr , l'armée allemande, a vu le jour en 1956 .

ISRAËL Trois services couvrent les activités de renseignements : • le Shin Beth pour le contre­ espionnage; • le Mossad (créé en 1951) pour le renseignement extérieur; • l'Aman pour le renseignement militaire .

LA COOPÉRATION INTERNATIONALE • Les attentats islamistes de septembre 2001 aux États-Unis et de mars 2004 en Espagne ont suscité un rapprochement entre les États pour la circulation des informations .

La coopération internationale et le partage des informations sont en effet les moyens les plus efficaces de lutter contre le terrorisme.

• Que ce soit en temps de guerre ou en temps de paix , la concurrence est de rigueur entre les services de renseignements dans le monde.

On pourrait croire qu'ils n'ont pas vocation à coopérer, puisqu'ils sont avant tout au service de la défense des intérêts des gouvernements dont ils dépendent.

Pourtant, des ébauches d'alliance , voire de coopération , ont toujours existé .

• La plupart des services ont assez tôt, pour certains dès le XIX' siècle , noué des relations avec des services de pays alliés , ce qui s 'est avéré essentiel lors des deux guerr es mondiales.

• Un second niveau de coopération se déroule au sein d 'organisations multilatérales ayant une dimension en matière de renseignement.

·Ain si en Europe , où l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC), plus connue aujourd'hui sous le nom d'Interpol et rassemblant la plupart des pays européens, a été fondée en 1923.

Cet organisme, qui se consacre à la diffusion du renseignement en matière de police criminelle , coordonne l'échange de renseignements en matière de lutte contre les trafics de drogue et contre le terrorisme.

C'est dans le domaine du renseignement policier que les coopérations internationales ont fait le plus de progrès ces dernières années.

·Le Club de Berne, fondé en 1971 , regroupe dix-huit pays européens pour œuvrer en matière de coopération policière et antiterroriste.

En septembre 2001, le Club de Berne a créé en son sein un groupe antiterroriste (GAn dont l'ambition est de servir d 'interface entre l'Union européenne et les directeurs des services d e sécurité et de renseignements.

• Par ailleurs, les attentats islamistes de mars 2004 en Espagne ont conduit à réactiver la cellule antiterroriste Final ~trz..

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rr , d'Europol , office européen de police créé en 1995 et basé à La Haye .

Toutefois, malgré ces avancées , force est de constater qu'une réelle politique européenne de sécurité peine encore à exister.

UN SUCCÈS : I:'OPtRATION FAREWELL Farewell, tel est le nom de code du lieutenant -colonel Vladimir lppolitovitch Vetrov, agent à la direction des sciences et techniques du KGB à Moscou.

Il décide de se retourner contre l'URSS, de l'intérieur, en livrant à la DST des documents de première importance prouvant l'espionnage soviétique auprès des pays occidentaux dans les domaines les plus sensibles de la recherche et de la technologie.

Entre le printemps 1981 et l'automne 1982, il fournit près de 4 000 documents à la DST.

Il transmet notamment les noms des agents soviétiques impliqués dans l'espionnage technologique en Occident.

Grâce aux informations transmises par Farewell, la France expulse, en 1983, 47 Soviétiques accusés d'espionnage.

Vetrov est sans conteste l'une des taupes les plus importantes jamais recrutées par l'Occident au sein des services de renseignements soviétiques durant la guerre froide.. »

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