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L'utilisation de l'ADN dans les enquêtes policières

Publié le 06/09/2012

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Suspect n°1 : on remarque que, pour le gel comme pour l’autoradiogramme, les tâches ne sont pas à la même hauteur. Ce n’est donc pas ce suspect qui a écrit la lettre. Suspect n°2 : les tâches sont parfaitement à la même hauteur que pour la lettre. L’ADN du suspect n°2 est celui trouvé sur la lettre. Ainsi, on en déduit que c’est lui qui a écrit la lettre. Suspect n°3 : comme pour le suspect n°1, les tâches ne correspondent pas. Le suspect n°3 n’a pas écrit la lettre. Ainsi, grâce à une comparaison de l’ADN des trois suspects, la police scientifique a pu retrouver l’auteur de la lettre anonyme. L’hypothèse est donc validée. II/Dans les enquêtes policières a/Les circonstances d’utilisation Pour avoir recours à une analyse ADN, il faut d’abord que les preuves trouvées sur la scène de crimes ne soient pas assez fiables pour accuser le coupable, mais elle ne peut pas être que le seul élément de l'enquête. On ne peut pas l'utiliser comme seule preuve. Le tribunal ne peut pas envoyer quelqu'un en prison par le seul fait que l'on a retrouvé son ADN sur une scène de crime.

« Agarose : Macromolécule à base d'agar purifié.

L'agarose est extrêmement pur une fois purifié et il est ainsi utilisable dans la biologie moléculaire. Ensuite on fait une dénaturation de l'ADN par la soude pour obtenir de l'ADN monocaténaire.

Après on procède à un transfert sur membrane et un renforcement de lafixation.

Ensuite les fragments de restriction contenus dans le gel sont analysés par Southern Blotting et révélés avec une ou plusieurs sondes. Et pour finir il ne reste plus qu'à comparer les sites de restriction car ils varient selon l'individu et les positions de certaines bandes d'ADN puisqu'elles ont despositions différentes selon la personne. d/Exemple et expérience Intéressons-nous à une affaire juridique qui a réellement existé : l'affaire Grégory.

Grégory Villemin, un enfant de 4 ans, a été retrouvé noyé dans la Vologne (rivièrede Lorraine), les mains et les jambes liées.

Quelques jours plus tard, les parents de Grégory reçoivent une lettre, sur laquelle on peut lire : « J'espère que tu vas mourirde chagrin.

Ce n'est pas ton argent qui pourra te rendre ton fils.

Voilà ma vengeance … ». La police scientifique a besoin de savoir qui est l'auteur de cette lettre pour faire avancer l'enquête.

Dans ce but, elle réalise une analyse ADN à l'aide de la techniqueRFLP, et compare l'ADN des différents suspects.

Elle obtient les Southern Blottings situés sur la page suivante. Interprétons les résultats obtenus par la police scientifique : Suspect n°1 : on remarque que, pour le gel comme pour l'autoradiogramme, les tâches ne sont pas à la même hauteur.

Ce n'est donc pas ce suspect qui a écrit la lettre. Suspect n°2 : les tâches sont parfaitement à la même hauteur que pour la lettre.

L'ADN du suspect n°2 est celui trouvé sur la lettre.

Ainsi, on en déduit que c'est luiqui a écrit la lettre. Suspect n°3 : comme pour le suspect n°1, les tâches ne correspondent pas.

Le suspect n°3 n'a pas écrit la lettre. Ainsi, grâce à une comparaison de l'ADN des trois suspects, la police scientifique a pu retrouver l'auteur de la lettre anonyme.

L'hypothèse est donc validée. II/Dans les enquêtes policières a/Les circonstances d'utilisation Pour avoir recours à une analyse ADN, il faut d'abord que les preuves trouvées sur la scène de crimes ne soient pas assez fiables pour accuser le coupable, mais ellene peut pas être que le seul élément de l'enquête.

On ne peut pas l'utiliser comme seule preuve.

Le tribunal ne peut pas envoyer quelqu'un en prison par le seul fait quel'on a retrouvé son ADN sur une scène de crime. b/La fiabilité d'une analyse ADN dans une enquête Lorsque qu'il y a capacité d'établir un code génétique complet, les résultats sont des quasis certitudes.

Lorsque l'on regarde la probabilité pour qu'il y ait dans lemonde un individu pourvu d'un même code génétique, on se rend compte que c'est impossible.

En effet, Quand les analyses RFLP furent mises au point, le risquethéorique tomba à 1 sur 100 milliards.

Néanmoins, le taux d'erreur de manipulation est sûrement supérieur au risque théorique car souvent les procédures actuelles nereflètent pas la manière dont est calculée la probabilité de coïncidence.

Les analyses STR ne souffrent pas de la subjectivité des laborantins, et permettent une bienmeilleure précision de distinction d'individu (de l'ordre de 1 sur 10^29 avec une empreinte complète).

Cependant, pour obtenir ce code génétique complet, il fautdonc une certaine quantité de cellules.

Et ceci est extrêmement variable selon les différentes affaires.

Cela dépend tout d'abord de la quantité de cellules laissée par lecriminel.

S'il a agi avec des gants, par exemple, il y a moins de chances d'en retrouver.

Mais c'est aussi sa capacité à effacer les traces de son crime.

Un violeur quipar exemple utilise un préservatif puis qui le récupère après son acte laisse peu de traces d'ADN.

Cela dépend enfin de l'état de conservation des cellules.

Une tachede sang qui a passé plusieurs mois sous la pluie sera moins exploitable qu'une tache qui est restée au sec et à l'abri de la lumière.

Dans le cas de la tache retrouvéedans la voiture du couple McCann après la disparition de leur fille, puisqu'il s'agit d'une voiture de location, il est possible que des produits aient été utilisés pournettoyer les sièges par exemple et, de ce fait, les analyses des traces ne sont pas très probantes.

Et puis après identification d'une trace, il faut trouver une explicationsur sa présence.

On doit donc se poser les questions suivantes :• Peut-il y avoir une coïncidence aléatoire ?• Sinon, l'échantillon a-t-il été pollué ?• Sinon, le suspect a-t-il laissé cet ADN au moment du crime ?• Si oui, cela signifie que l'accusé est coupable du crime. c/Comparaison entre une enquête récente ayant bénéficié de l'aide d'une analyse ADN et une ancienne enquête n'en ayant pas bénéficié La création du fichier ADN, il y a douze ans, a littéralement révolutionné le travail des policiers et gendarmes.

Mais il n'a pas remplacé le travail classique d'enquête. Un outil important, mais qui ne dispense pas les policiers et gendarmes de leur travail habituel d'enquête.

À l'instar des empreintes digitales, classées dans un fichierautomatisé depuis 1987, l'ADN est devenu peu à peu un instrument incontournable pour les forces de l'ordre.

Instauré en 1998, suite à l'affaire Guy Georges, leFNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques) a été lancé en 2002.

« Aujourd'hui, on fait autant d'identifications avec l'ADN qu'avec les empreintesdigitales », assure le commissaire Joël Specque, chef de la division criminelle de la DIPJ de Lille.

Il n'y a encore pas si longtemps, les enquêteurs arrivaient sur lesscènes de crimes sans précautions pour ne pas laisser de traces.

Maintenant, c'est terminé.

Il faut mettre une combinaison, un masque... C'est indispensable.

Des formations sont dispensées dans les écoles de police, pour que les recrues soient sensibilisées à la « préservation des traces et indices». Et ces précautions sont aussi valables pour les infractions courantes : les cambriolages, les vols de voitures ou les vols dans les véhicules sont désormaissystématiquement suivis d'un véritable travail de police scientifique. Plusieurs cas de libérations ont eus lieux depuis le début de ces tests ADN après viols ou meurtres, pour lesquels l'accusé fut jugé grâce au test, libre.

Par exemple,En mars 2003, Josiah Sutton a été relâché après avoir purgé 4 années de prison sur 12 pour sa condamnation pour agression sexuelle.

Les échantillons d'ADNdouteux furent retestés, ainsi que beaucoup d'autres, après la découverte de graves négligences au laboratoire de la Police de Houston.

Des cas contraires ont aussi eu. »

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