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TPE : Drogues en Colombie : production, acheminement et lutte

Publié le 13/07/2012

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La lutte contre la drogue se poursuit et le nombre d’hectares détruits est à chaque fois de plus en plus grand. En 2005, un « record « a été atteint : plus de 170.000 hectares sont réduit en cendre. Ces champs sont effectivement réduits en cendre car la technique utilisée est la fumigation. Cependant, cette méthode se révèle particulièrement inefficace. En effet, le nombre d’hectares a de nouveau augmenté après quatre années successives de baisses. On approche les 160.000 hectares de culture. La fumigation a eu comme effet d’éclater les zones de culture, mais pas leur diminution. Un jugement rapide dirait que sans la fumigation, la situation serait bien pire, mais en regardant les autres exemples de lutte contre les cultures illicites en Bolivie et au Pérou, nous pouvons observer des résultats intéressants (-8% en Bolivie et -4% au Pérou). De plus, malgré la répression, les producteurs de cocaïne ont réussi à augmenter leur productivité de pâte de cocaïne. Autre facteur d’échec : le gouvernement colombien. Le gouvernement actuel vient de promettre à Washington qu’il ordonnerait plus de fumigation. Il faut croire que les analyses, les études et les expériences ne servent pas à grand-chose. Le gouvernement préfère polluer plutôt que de se remettre en question. Même la CIA a commencé à émettre des réserves sur l’efficacité de la fumigation, elle constate que la quantité d’hectares cultivés ne descend pas en dessous d’un certain seuil fixé par le demande. 

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« En effet, toute une partie de la population du pays (surtout les agriculteurs exploitants) est influencée par les actions des cartels contrôlant ce marché.Dues aux violences et aux enjeux financiers, une vague corruptrice atteignit les plus hautes instances politiques colombiennes.Mais ce phénomène, en partie lancé par des organisations criminelles, se heurte à une lutte grandissante de la part de ses voisins américains.

Il convient donc de sedemander : comment se diffuse la drogue en Colombie ? quelles sont les conséquences de ce trafic sur le pays ? et comment réagissent les autorités ?Pour répondre à ces questions, nous étudierons les dessous du marché de la drogue (cartels, production, acheminement).

Ensuite, nous exposerons les effets de cemarché sur l’économie du pays et sur sa population.

Et pour finir, nous montrerons comment les autorités colombiennes et internationales prennent en charge la luttecontre la drogue en Colombie. I° Le marché de la drogue en Colombie : En Colombie, les cartels, les paysans… participent activement à la mise en place et à la pérennité du marché de la drogue.En effet, les organisations usent de leur forte influence pour augmenter la production de drogue auprès des paysans, et s’occupent de l’acheminement dans le monde. 1/ Les cartels de Medellin et de Cali : a) Présentation de ces organisations : Par définition, un cartel est une organisation criminelle influente et spécialisée dans le trafic de drogue voire d’armes.En Colombie, les deux anciens cartels les plus connus et les plus puissants étaient celui de Cali et celui de Medellin.

Le premier fut créé par les frères RodriguezOrejuela.

Il n’était composé que d’hommes d’affaires légitimes.

Il fut démantelé en 1995.

Le second, dirigé par Pablo Escobar fut la première organisation à se servirde moyens aériens pour transporter la drogue.

Il fut démantelé en 1993.

– Bien entendu, il existait et existe toujours d’autres cartels mais ces deux là étaient lesprincipaux –.En parallèle de ces organisations de trafiquants ayant pour but de s’enrichir personnellement, les F.A.R.C.

(Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes) sont àl’origine d’un mouvement communiste dans les années 30.

Cette organisation rassemble des partisans de tous milieux et a pour but de renverser le gouvernement. b) Leurs différentes actions : Depuis leur création, les cartels agissent de manière variée pour parvenir à leurs fins :- Le trafic : c’est leur spécialité (ils importent quelques matières premières ou bien les produisent et les transforment en drogue pour ensuite les revendre).- Mais, pour imposer leurs idées, faire pression ou encore pour s’enrichir, ils ont recours aux kidnappings (le plus souvent des personnalités importantes).- Autre moyen d’action : les assassinats.

Tous les opposants à leurs idéaux sont tués (juges, politiciens, journalistes et autres).- La corruption est aussi omniprésente dans ce milieu. c) Leur disparition : Pablo Escobar est accusé de nombreux crimes par le ministre de la Justice.

Ce dernier le critique et l’accuse dès son arrivée à la Chambre des Représentants.

Cetteopposition du gouvernement le fera radier de la Chambre des Députés.

Le cartel de Medellin a totalement disparu avec le décès de Pablo Escobar.

Un grand coup defilet a été donné par la police avec succès.

Le cartel de Medellin est démantelé en 1993. Arrêté en 1984 à Madrid, Gilberto Rodriguez Orejuela avait été extradé vers les Etats-Unis puis libéré pour manque de preuve par le juge Tobias Ivan Posso.

Il étaitréclamé depuis 1989 par la justice américaine.

Il sera arrêté à la suite d’une dénonciation qui rapportera à son auteur plus d’un million de dollars. L’arrestation du chef du cartel de Cali sur pression de l'administration américaine, sera suivie deux mois plus tard par celle de son frère Miguel.

Ce coup de filet seraconsidéré comme une grande victoire dans la guerre contre la drogue mais aura peu d'effet sur le marché.

– Au moment de l’arrestation de Gilberto RodriguezOrejuela, le cartel de Cali contrôlait, selon les chiffres de la DEA (Drug Enforcement Agency), 70% de la cocaïne dans le monde contre 30% à 40% quinze ansauparavant.

–En 2004, la Colombie extradera vers les Etats-Unis Gilberto Rodriguez Orejuela sous le chef de trafic de drogue et de blanchiment d'argent.

Il est alors un desderniers barons de la drogue colombiens, dont la cocaïne produite dans ses laboratoires installés en pleine jungle inonde les marchés mondiaux.

Il s'agit du criminel leplus important jamais extradé par la Colombie vers les Etats-Unis.

Celui qui fut le chef du cartel de Cali finira donc ses jours dans une prison américaine.Leur détention n’aurait pas freiné le narcotrafic.

Si elle peut marquer le déclin d’un empire, elle ne signifie pas pour autant la fin du trafic de la drogue qui gangrènel’ensemble du pays.

L’argent, le pouvoir, la terre, la justice est aux mains des mafias contrôlées par les narcos.

Le chiffre d’affaires brut des divers cartels colombiensde la drogue avoisinerait aujourd’hui 4 milliards de dollars, dont 800 millions reviendraient dans le pays.

A lui seul, le cartel de Cali en produirait encore 600millions. Pablo Escobar Gilberto Rodriguez Orejuela 2/ La production de drogue : En Colombie comme dans d’autres pays, la production de drogue nécessite l’intervention de nombreux corps de métiers.

Par exemple : l’agriculture, la chimie, lagestion (pour les stocks), la marketing ou encore le blanchiment de capitaux.En Colombie, plusieurs milliers d’hectares sont intégralement consacrés à la production de différentes substances illicites (feuilles de coca, plantations de cannabis).Les agriculteurs exploitants consacrent tous leur temps à s’occuper de ces vastes terrains et ils ne perçoivent qu’un faible pourcentage du revenu généré par ce trafic.Certains paysans, qui jusque-là ne faisaient que cultiver les terres, se sont spécialisés dans les premières étapes de l’extraction chimique (pâte base de coca parexemple) ; tout ceci dans le but d’optimiser leur profit dans des objectifs de simple survie économique. Les conséquences écologiques de ce type de culture :Les cultures illicites posent les mêmes problèmes que ceux de la monoculture (culture d’une même plante sur un même sol) mais du fait de leur caractère illégal, ellesse pratiquent souvent dans des zones particulièrement boisées, reculées et fragiles écologiquement.

Elles sont intensément cultivées jusqu’à l’épuisement total dessols.

La seconde étape de la production de drogues est consacrée à la transformation de ces dernières (cocaïne, héroïne…) nécessitant l’usage de produits chimiquestrès nocifs et corrosifs – tout ceci quasiment sans précaution.

–De l’autre côté, les fumigations faites contre les cultures sont extrêmement polluantes.Si l’impact écologique de ces cultures ne doit pas être ignoré, il ne représente qu’une infime partie des incidences des activités agricoles humaines. La croissance de la production de drogue en Colombie :Dans le domaine de la production de drogues, il existe une division du travail qui s'est sensiblement modifiée au milieu des années 1980.

En effet, le Pérou et laBolivie étaient les plus importants producteurs mondiaux de feuilles de coca (respectivement sur 120 000 et 50 000 hectares en 1994), et de pâte base (matièrepremière du chlorhydrate de cocaïne fabriqué, pour l'essentiel, en Colombie).

Les Etats-Unis en ont conclu que si l'on parvenait à interrompre la ligned'approvisionnement aérienne, permettant aux trafiquants de ce dernier pays de s'approvisionner, le prix de la feuille de coca ne trouvant plus preneur s'effondreraitau Pérou et en Bolivie.. »

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