Devoir de Philosophie

TPE : LA CHIRURGIE ESTHÉTIQUE

Publié le 16/08/2012

Extrait du document

Outre des séquelles physiques, les actes de chirurgie esthétique peuvent engendrer des conséquences psychologiques difficiles à guérir. C’est le cas chez des patients psychologiquement faibles et qui n’arrivent pas à assumer la nouvelle vision de leur corps ou bien d’autres qui sont déçus du résultat différent de ce qu’ils avaient imaginé. Dans certains cas, les patients deviennent dépendants de la chirurgie esthétique, multipliant les opérations et ainsi les risques d’effets indésirables. C’est le cas par exemple de personnes atteintes de dismorphophobie, maladie où le malade est constamment effrayé par son physique. Bien qu’il y ait des entretiens obligatoires avec le chirurgien avant chaque opération l’erreur est humaine et dans certains cas volontaire, on parle de charlatanisme.  Il est bien connu que les chirurgiens esthétiques possèdent un salaire très attractif ce qui pousse certains généralistes à pratiquer des actes chirurgicaux non reconnus. Or la plupart de ces praticiens sont à peine formés à la chirurgie. C’est le cas de l’affaire du docteur Maure suivie en 2004 à Marseille. En effet ce médecin a pratiqué plus de 1500 opérations de chirurgie esthétique, 97 personnes ont porté plainte. Il fut poursuivi pour  « publicité mensongère, tromperie aggravée, mise en danger de la vie d’autrui et blessure involontaire «. Il attirait ses clients grâce à « des tarifs exceptionnels, les plus bas d’Europe, dans des conditions de sécurité absolue « selon ses propos. Défauts d’hygiènes, mauvaise information aux patients, dérives commerciales, tarifs exorbitants, mais aussi manque de fiabilité des méthodes et des produits utilisés sont autant de formes de charlatanisme.

« Constamment, les médias nous bombardent d'images du corps féminin aussi bien pour vendre des yaourts que des voitures.

Dans cette abondance d'images, onremarque cependant peu de diversité : les femmes sont jeunes, très minces et leur peau blanche sans défaut.

Les magazines, le cinéma ou la publicité affichent desfemmes parfaites toutes semblables à un même modèle. a) Une large variété de médias : - Les magazines Avec l'émancipation des femmes, on voit se développer la presse féminine.

Devenue la presse la plus rentable avec 20 millions de lectrices en 2008, elle s'est adaptéeaux attentes des femmes.

Dorénavant plus libres, elles agissent selon leurs envies et leurs désirs de prendre plus soins d'elles.

Les magazines féminins cherchent àrépondre aux mieux à ces exigences.

Ils sont ainsi les premiers à vanter une beauté synonyme de minceur et de jeunesse.

Plus des ¾ de leurs pages de couvertures ontau moins un titre sur la meilleure façon de changer d'apparence que ce soit par le biais de régimes que par la chirurgie esthétique.

Les pages de ces magazines sontremplies de photos pour la plupart retouchées dans l'intention de faire rêver les lectrices à la vue de ces femmes dans les « normes de beauté ».

Impossible de lesrâter : illustrant les pages modes mais surtout les publicités, qui représentent 1/3 des magazines.Tous ces magazines renvoient ainsi aux femmes de tout âge des images des idéaux auxquels elles doivent ressembler pour entrer dans la « norme », révélant denombreux complexes. - Le cinéma et la télévision Au cinéma et dans les séries télévisées, on rencontre rarement des acteurs laids ou « ronds » mais au contraire, tous les canons de l'esthétique avec des actrices de plusen plus jeunes et minces.

A partir de la quarantaine, les rôles intéressants se font désormais rares.

La série Ally Mc Beal illustre bien cette tendance : l'actrice vedetteCalista Flockhart était très mince et la quasi totalité de la production suivait un régime alors pourtant déjà plus mince que l'américaine moyenne.Ces films et ces séries sont ainsi très loin de refléter la réalité : les rôles de méchants ou de simplets reviennent le plus souvent aux acteurs « hors-norme ».

Lephysique parfait des héros est ainsi associé par les spectateurs aux nombreuses qualités dont ils font preuve.De cette association, naissent des préjugés notamment envers l'obésité.

L'omniprésence des médias et particulièrement de la télévision à travers les séries et les filmspour enfants développe ces préjugés dès le plus jeune âge.

Beaucoup d'enfants, dès l'âge de 6 ans, apprennent à associer l'obésité à la laideur, à la paresse ou aumanque d'intelligence. - La publicité Chaque jour, ce n'est pas moins de 3.000 pubs projetées de sujets divers.Que ce soit des publicités télévisées, des affiches ou même à la radio, la pub se décline sous toutes les formes : personne ne peut passer à côté.

Dans les imagespublicitaires, les femmes jouent un rôle central : à côté du produit, pose le plus souvent une jolie femme, principalement dans le but de le rendre plus attractif, surtoutlorsqu'elles en sont elles-mêmes la cible.Les pubs mettent de plus en plus l'accent sur la nécessité d'être mince et cette obsession aurait selon certains spécialistes des raisons économiques.Par exemple, dans n'importe quelle publicité vantant les qualités d'un produit féminin ou même autre, celui-ci est évidemment présenté par une femme correspondantaux normes de l'idéal et non par une « grosse ».

Pour des raisons purement économiques (quotas de ventes, de rentabilité), ce ne serait pas vendeur, le produit faisantl'objet d'une association à l'image de l'utilisatrice : si celle-ci ne suscite pas l'envie, le désir, l'attirance, aucun impact ne sera produit sur le consommateur et doncaucune influence sur ses achats.

En présentant des femmes aux corps parfaits difficiles à atteindre, on peut maintenir la croissance et la rentabilité des produits : lesfemmes en quête de l'idéal vont consommer des produits de beauté ou amincissants, rapportant aux alentours de 170 milliards de dollars par an.De plus, en engageant des femmes plus minces, les commerciaux s'assurent de créer un lien entre la minceur, l'argent, le succès et le bonheur.Ce n'est pas un hasard si minceur rime avec jeunesse.

En effet, « une foule de produits nous est proposée pour nous permettre de nous rapprocher du modèle idéal.Les signes de vieillissement sont perçus comme une calamité que l'on doit corriger.

C'est certainement payant, car « si toutes nous n'avons pas de poids à perdre,toutes nous vieillissons » d'après le Réseau Québécois d'action pour la santé des femmes.L'idéal corporel est ainsi un support commercial à valeur économique, qui devient peu à peu un objet de consommation.

On entre dans un système à boucle fermée :les attentes mais aussi les demandes augmentent graduellement de façon proportionnelle à l'offre.

Ainsi, plus on nous bombarde de modèles de perfection, plus ondevient exigeant et on en réclame. - Une autre forme de publicité : le tourisme médical Pour correspondre aux critères de beauté, outre les régimes et les crèmes amincissantes ou rajeunissantes, de plus en plus de personnes ont recours à la chirurgieesthétique.

Face à ce phénomène, les publicitaires et agences de voyages ont développé le tourisme médical : passer des vacances au soleil, se détendre et revenir encanon de l'esthétique, quoi de mieux ?De nombreuses agences de voyages proposent des formules alléchantes à des prix défiant toutes concurrences. Leurs packages sont tous « frais Inclus ALL INCLUSIVE.

Il n'y a pas de coûts cachés! » |Intervention Chirurgicale ||+ ||Séjour en la Clinique (sans limite de temps) ||+ ||de 10 à14 jours dans un hôtel 5***** ||+ || Toutes les analyses hématologiques ||Pre opératoires complètes ||+ ||Honoraires de l'Anesthésiste et de l'Équipe Médicale ||+ ||Implants / Prothèses ||+ ||Consultations Pre y Post-opératoires ||+ ||Transport |. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles