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1378: La confiscation de la Bretagne

Publié le 27/02/2008

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Obstinés comme le granit... A la veille de la mort de Charles V, alors que les conséquences de la désastreuse paix de Calais sont presque entièrement effacées, rien n'est réglé en Bretagne. La guerre de la Succession, ouverte quarante ans plus tôt à la mort du duc de Bretagne (avril 1341), n'est pas terminée. Néanmoins, Jean de Montfort, demi-frère du duc Jean III, soutenu par le roi d'Angleterre, l'a emporté sur Jeanne de Penthièvre, nièce de Jean III, appuyée par le roi de France. Pendant des décennies, la Bretagne a servi de tête de pont aux Anglais, leur permettant, en prenant à revers les troupes françaises, de soulager leur province d'Aquitaine. Charles V, après avoir réduit l'Aquitaine, décide logiquement de soumettre la Bretagne. Ses conseillers et certains barons bretons, hostiles au nouveau duc Jean IV, tels Clisson et Rohan, estiment le moment favorable. Jean IV est cité à comparaître. Absent, il est jugé par contumace. Le 18 décembre 1378, après une semaine de débats auxquels participent les pairs, le duc de Bretagne est condamné pour félonie. La confiscation de son duché est décidée. Une nouvelle fois, Jean de Montfort va quérir de l'aide auprès de son protecteur, le roi d'Angleterre. Si la plupart des seigneurs bretons n'apprécient guère la protection anglaise, ils sont parfaitement conscients que la tutelle du roi de France sera beaucoup plus pesante que celle de Jean IV.

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