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1547 : Mort de François Ier/Successeur Henri II.

Publié le 18/05/2012

Extrait du document

 

 

“ J’ai vécu ma part et, maintenant que je sais que je laisse pour mon successeur un prince aussi sage que vous l’êtes, je meurs l’homme le plus content du monde ”, confie, au château de Rambouillet, le roi François Ier à son fils, le futur Henri II, juste avant de rendre l’âme à cinquante-deux ans. 

 

« cible bouderie , le futur Henri Il est le seul fils qui reste désor­ mais à François 1er, lequel sait qu'il sera bientôt amené à lui succéder sur le trône .

Curieu­ sement, le roi profite de cet entretien, lui qui a passionné­ ment aimé le beau sexe, pour mettre son fils en garde contre le danger qu'il y a pour un mo­ narque à être dominé par une femme.

C'est qu 'il n'a rien perdu de sa lucidité et qu'il se montre clairvoyant quant à l'avenir : il fait allusion non à ses propres idylles mais à Diane de Poitiers, la maîtresse bien-aimée d'Henri.

Une semaine plus tard, Fran­ çois 1er est à bout de forces et, à sa demande, on lui admi­ nistre l'extrême-onction .

Afin de se mettre en règle avant de comparaître devant le Tout­ Puissant, il prend congé de sa maîtresse, Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes , qui, en dépit des infidélités qu'elle lui a infligées, a partagé sa vie pendant vingt ans et qui , très affectée, doit se retirer sur sa terre de Limours .

Le roi agonise avec dignité Faisant preuve jusque dans ses derniers moments de gran­ deur et de lucidité, François 1••, conscient du fait que la mort d'un roi, tout comme la nais­ sance d'un dauphin, se dérou­ le en public, s'attache jusqu'au bout à se montrer digne de son rang , de son prestige et de l'existence éclatante qui a été la sienne .

C'est en présence de tous ses serviteurs éplorés qu'il proclame ses dernières volontés , concernant aussi bien ses intérêts privés que les affaires du royaume .

Ses fils, sauf Henri, sont tous morts et ses filles, hormis la cadette, Marguerite , ont déjà reçu leur part d'héritage sous forme de dot .

Il lègue donc ses biens personnels au dauphin, qui est chargé en échange de do­ ter la plus jeune de ses sœurs et de la marier conformément à son rang.

Puis, comme le veut la coutume, il déclare avoir la conscience en paix, donne sa bénédiction au dau­ phin et affirme son apparte­ nance à l'Église catholique .

Le mourant survit encore deux jours à l'infection qui est en train de s'étendre à tout son organisme .

Le 31 mars, à deux heures du matin , agonisant, il se fait lire des textes religieux, se confes­ se, remet son âme à la miséri­ corde de Dieu puis, très las, murmure qu'il est prêt à partir, qu'à cinquante -deux ans il a vécu pleinement sa vie et qu'il accueille la mort avec conten­ tement.

Sur ces derniers mots : «Jésus ! Jésus ! », il rend son dernier soupir, assisté par son aumomer , Pierre Duchâtel, évêque de Mâcon.

Le jour même, Henri « deuxième de ce nom , par la grâce de Dieu, roi de France » paraphe ses premiers actes en tant que souverain .

Dans sa chambre mortuaire, chacun s'agenouille et prie dans un silence re­ cueilli.

Vient ensuite le temps des hommages .

Dès le lende­ main, le bureau de la ville de Rambouillet proclame « qu'il était expédient aller devers le­ dit seigneur faire la révérence et lui offrir l'humble et due obéissance des bourgeois, ma­ nants et habitants d'icelle ».

Quant à sa sœur bien-aimée, la reine Marguerite de Navar­ re, elle écrit ces vers : « Mort qui m'a fait ce mauvais tour, 1 D'abattre ma force et ma tour, 1 Tout mon refuge et ma défen­ se 1 N'a su ruiner mon amour ( ...

) .)) L'AUTOPSIE RÉVÈLE DE GRAVES ATTEINTES François ,.

, était atteint de syphilis -ou selon certains de blennorragie -, d'une fistule, qui le fit considérablement souffrir dans les dernières semaines de sa vie, et sans doute également de tuberculose chronique.

Mais le mal qui l'emporte le 31 mars 1547 aurait une autre origine.

Avant d'embaumer le corps du roi, on pratique en effet, au lendemain de sa mort, une autopsie qui révèle de sérieuses lésions au poumon droit et au larynx, un profond ulcère à l'estomac ; une importante nécrose des reins et une infection du canal de l'urètre .

Les médecins s'accordent à dire que la cause du décès serait une grave infection urinaire ayant dégénéré en néphrite .

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