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1560 : Echec de la conjuration d'Amboise.

Publié le 24/03/2012

Extrait du document

 

Les Bourbons qui se sont alliés aux huguenots ont tramé un complot pour enlever le roi François IIF101C, qui ne règne que quelques mois entre Henri IIF098 et Charles IXF109, et le soustraire ainsi à l’influence des GuiseF101. La conjuration est découverte et La Renaudie qui la conduit est, comme presque tous les conjurés, tué dans la cour du château. 

 

« Comme il n'est pas question de compromettre les chefs du parti huguenot, l'organisa- tion de l'opération est confiée à Georges Barré de La Renaudie, gentilhomme périgourdin, tenant de la Ré- forme et autrefois condamné comme faussaire.

Le le' février 1560, une ré- union secrète se tient à Nantes.

Cinq cents gentils- hommes, sous les ordres de La Renaudie, sont chargés de rassembler une troupe, puis de lui faire prêter serment au «capitaine muet» — à la façon des mercenaires allemands recrutés sans connaître leur chef.

Mais beaucoup trop de monde est dans le secret et l'opération, plusieurs fois re- conduite, ne sera réalisée que dans des délais bien trop longs.

Les indiscrétions se multiplient et le projet est éventé.

Les plans des conju- rés, révélés en particulier par l'avocat parisien Pierre des Avenelles, sont connus dans les moindres détails.

Le 22 février, la Cour quitte Blois pour Amboise, dont le site est bien plus aisé à défendre.

On s'assure par ailleurs de Condé en le chargeant de la garde de François II.

LA LUTTE POUR LE POUVOIR Les rues d'Amboise, héris- sées de piques sur les- quelles ont été plantées des têtes coupées comme autant de sinistres trophées, ruis- sellent de sang.

Une in- croyable puanteur envahit la ville.

Aux arbres et aux cré- neaux des remparts se balan- cent des grappes de ca- davres.

On comptera plus d'une centaine de victimes.

Cette sanglante répression soulève l'indignation, y com- pris chez certains catho- liques.

Impassible, Catherine de Médicis assiste à l'hor- rible spectacle au côté de sa belle-fille, Marie Stuart, au bord de la pâmoison.

Quant à Condé, il est le témoin im- puissant du massacre des siens — qui, dit-on, se se- raient inclinés devant lui avant d'offrir leur tête au bourreau.

S'il a été désigné par tous les prisonniers com- me l'âme du complot, sans preuve écrite, les Guise ne peuvent le faire exécuter.

Libre, le prince juge néan- moins plus prudent de se ré- fugier chez son frère, le roi de Navarre.

Cette tentative de coup d'É- tat, qui marque l'entrée des protestants dans la lutte ar- mée, est un échec total.

La brutalité de la répression fait naître chez de nombreux hu- Profitant de la faiblesse de François Il, les Guise se sont arrogés et partagés le pouvoir.

Le duc François, lieutenant général des armées du roi, s'adjuge les questions militaires.

Son frère Charles, cardinal de Lorraine, supervise la diplomatie, la justice et les finances.

Pas plus que les Bourbons, ils ne songent à faire une place à la reine mère ou de recourir à elle pour assurer la régence.

Catherine de Médicis, parfaitement consciente de cet état de fait, n'a d'autre solution que de rester dans l'ombre et d'attendre son heure.

Alors que la haine monte contre les Guise et que les Bourbons s'enlisent dans le discrédit, le temps joue en sa faveur.

guenots une indignation et un désir de revanche qui ne faibliront plus.

Désormais, et pour plusieurs décennies, politique et religion sont inti- mement liées.

Un massacre qui soulève l'indignation Ci-dessous, «Le massasre d'Amboise» de Jacques Tortorel et Jean-Jacques Perrissin (vers 15601.

Gravure conservée à la Bibliothèque de l'histoire du protestantisme de Paris.

lmaryAcfel111112%.: "1"-- 9fe a te - ilear4 ;LM qZ,1 Le 16 mars 1560, les conjurés, rassemblés dans les bois proches d'Amboise, sont prêts à lancer l'assaut.

Mais avant qu'ils n'aient pu agir, les cavaliers royaux chargent les gentilshommes.

Durant trois jours, une véritable chasse à l'homme s'organise.

La Renaudie meurt, les armes à la main, le 19 mars.

Les rescapés sont traînés au château, torturés puis exécu- tés devant la Cour qui s'est rassemblée aux fenêtres pour les voir pendre ou décapiter.

P ho to Girau do ATLAS MCM XC VIII © ÉD ITIO NS A TLAS.

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