(1870-1892) IIIe République

« La Ille Républiq ue {1870·1900) Les mois qui suivent la chut e du Second E mpir e sont pour la France un e périod e de désastr es et de souffrance s.

La jeun e R épublique , c onduite par une majorit é monarchiste , es t à ses début s bien fragil e.

Pourtant , le ré gim e se maintiendra et dur era jusqu ' en 1940 .

Les réforme s de s ann ées 1880 à 1900 assur e ront la v ictoire d e la d émocrati e parlementaire e t de la laï cit é.

E n ju in 1870, u n pri n ce allema n d est pr es­ sent i p ar quelq u es gra n des pui ssa nces po ur ceindre la couro n ne d'Esp agn e, pays en proie dep uis c inq ua nte a ns à des g u e rres dy n as­ tiq ues incessa ntes.

Il est soutenu par Bism arc k ( 18 15 -1898) , ch an celie r du roya um e de Pru sse.

La Fra n ce réclame le re tr ait de sa candid atur e.

Ma is , des deu x côtés, o n veut la g ue rre: Bism arc k sai t qu' un e v ic to ire lui permettr a d'imp ose r l' achève m e nt de l'unité a lle m a nd e; en France, l'entourage d e Nap o l éon Ill espè re q u' une v ic to i­ re milit ai re ré ta blir a la po pul arit é d' un régim e a ffa ibli.

L'impr ép ara tio n milit air e de la France co n d uit rapid em e nt à la catastrophe.

Les arm ées allema ndes en vahiss ent l'A l sace et la Lo rraine.

Le l'' sep temb re, Na p o l éon Ill est fait prisonni er à Sedan.

Trois j o ur s plu s t a rd, à Paris, le s r é pu­ b li cains m en és p ar G amb e tta pr o clam ent la ' Illustration du journal L 'Éclipse sur la perte de l'Alsace-Lorraine , badigeonnée au bleu de Prusse par un soldat prussien ...

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Tft lMTI ~ C'lMTIMIU déchéance de l' Empir e.

Ils inst a ur e nt la ré pu­ b liqu e et un gouvernem e nt provisoir e c harg é d 'o r ganiser l a défe nse nati onale da ns Par is , e n cerc lé par l 'arm ée prussi e nn e à partir du 19 s ep te mbr e, ain si qu e da ns le s pr ovin ces.

Cep endant, la France n e pa rvient pas à so rtir de son isole m e nt dipl om a tiqu e.

Paris subit un siè ge très dur avec des b omb ardem e nts , des ra tionn e­ m e nts qui vie n nent s'a jo uter a u x rigu e urs de l'hi­ ver, e t cap itul e le 28 ja nv ie r 1 8 71.

La peur de la République Aux é l ections de f évrier 1 8 71, po ur l'Ass embl ée qui do it négoc ie r l a pai x, les mona rc hist es o bti e nnent une m ajo rité de 400 siè g es, a lo rs que l es 200 répu b li cains, min o rit air es, recue ill e nt le plu s de voix dans l es vill es: la Fra nce rur ale aspi­ re à la paix e t s'e ffraie des r épubli c ains qui prô­ nent plut ôt une lutt e à o utran ce.

L'Asse m bl ée, ré uni e à Bo rdeaux , fa it de Thi ers le c hef du gouvernem e nt, la issant e n sus­ p ens la questio n du régime po litiqu e futur .

Thi ers (179 7-1 877) sig n e l es prélimin air es d e pa ix avec Bism arc k , confirm és en m ai 1 871 p ar le traité de Francfo rt.

Les conditi o ns imp osée s à la France sont rud es: amput a tion du te rritoir e nati ona l (ce ssio n d e l'Als ace et d ' une parti e de la Lor­ .8 r aine), o bli gation d e paye r une lo urd e ind emnit é ~ (5 milliar ds d e francs o r) .

., Les classe s popul aires parisi ennes, humi l iées ~ par l a défa ite , m é fiantes vis-à-vis d e l' Ass embl ée "-----"'-----' &;;Zj= ;_,_ ____ ---~ ~ ins ta ll ée à Versailles (10 m ar s) qui pr e nd des Jules Ferry ......

(gravure de Florian , 1889).

Principal chef des républicains modérés , ou opportunistes , après la mort de Gambetta en 1882 , Jules Ferry s'est illustr é par son action en f aveur de l 'enseignement public .

Avocat , grand bourgeois cultivé , cet homme était un défenseur passionné de l'héritage du siècle des Lumières et des principes de 1 789: à la mainmise de l'Église sur les consciences , il opposa le pouvoir d e la raison , seule capable d 'émanciper l'individu .

~Tableau (de Didier et Guiaud) représentant le départ de Léon Gambetta en ballon , lors du siège de Paris .

Les armées allemandes , victor ieuses à Sedan (1"' septembre 1870) , encerclèrent Paris le 20 septembre .

Les républicains , qui avaient pris le pouvoi r, envoyèrent Gambetta par ballon en province pour qu'il y organise la défense et la délivrance de Paris .

Après un siège pénible , Paris capitule le 28 janvier 1871.. »