1918: La bataille de Picardie
Publié le 07/11/2012
                             
                        
Extrait du document
• les dissensions entre Haig et Pétain sont telles que Foch décide d'en référer au président du Conseil, Georges Clemenceau. A londres, le Premier ministre lloyd George est également informé de la situation. les Alliés décident alors d'organiser une conférence afin de discuter des moyens de contenir les Allemands qui progressent de quelque 9 km chaque jour. Ils se rencontrent une première fois le 25 mars à Compiègne, puis, le lendemain à Doullens. Foch se voit confier le commandement suprême des forces alliées et s'applique aussitôt à dresser ses plans...
«
                                                                                                                            • En face, 	le général britannique 
DMf/G Ht1lf 	dispose 	sur le même 	théatre 	de 	
au nord dela 	Somme	, 	la Ill' armée	, 	sous 	les ordres 	du général ...
                                                            
                                                                                
                                                                    
~ couvre Bapaume	; 	au sud, la 	v· armée du général ,.,., 
Gollfllfait face 	à Saint		Quentin.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Elles 	
de réserve	.
                                                            
                                                                                
                                                                    la liaison 	a-	les Français 	de la VI' armée 	du général 	Denis 	Duchêne 	est assurée 	sur l'Oise, 	près 	de 	Barisis	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Enfin 	conformément 	à l'accord 	intervenu 	le 24 janvier 	entre 	les généraux 	Douglas 	Haig.
                                                            
                                                                                
                                                                    	commandant 	en chef 	des 	forces 	britanniques 	en France, et l'lllllppe l'étal, 
des 	armées 	françaises	, 	des 	unités 	de réserve françaises composées 	du 	5 ' corps 	commandé 	par 	le général 	Jean 	Pellé, 	fort 	de trois 	divisions 	d'infanterie 	
renforcées 	d'artillerie 	lourde, 	sont 	rassemblées 	autour 	de Senlis	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	C'est 	aussi 	à Senlis 	que 	se t i	ennent 	les états-majors 	de la Il' armée 	du 	général 	Jacques 	Humbert 	et du groupe 	d 'armées 	de réserve 	placé 	sous 	les 	ordres 	du général 	Marie 	Émile 	Fayolle.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• le 18 mars	, alors 	que 	ludendorff 	et Hindenburg 	s'Installent 	à Avesnes	, 	PC de la XVIII	' armée	, le Kronprinz 	lance 	à ses troupes 	l'ordre 	d'attaque	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
• Sous 	UN HLUGE 	DE flU 	• le 21 mars, 	2 600 	pièces 	d'artillerie 	OlMen! 	le feu 	à 4 h 40 sur 70 km de 	front 	A 9 h, par 	un épais 	brouillard	, 
l	'Infanterie 	allemande 	prend 	ses positions	, 	disposée 	en colonnes	.
                                                            
                                                                                
                                                                    A 9 h 40, 	les fantassins 	s'élancen~ 	soutenus 	par le feu roulant 	de l'artillerie 	et des 	mortiers	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Puis 	les divisions 	de deuxième 	échelon 	prennent 	place 	à leur 	tour	, 	suivies 	par 	les convois 	de munitions	, 	les trains 	de comba~ 	les équipes 	de 	téléphonistes 	et les ballons 	d 'observation	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• A 11 h, alors 	que 	la brume 	commence 	à se dissiper	, l'aviation 	entre 	dans 	la 	bata~le 	: 49 escadrilles 	d'observation	, 	27 de comba~ 	35 de chasse 	et 11 de 	bombardemen~ 	soit 	près 	de 1 000 	avions 	au total 	appuient 	l 'offensive 	par 	leurs 	bombardements 	et leurs 	mitraillages	.
                                                            
                                                                                
                                                                    
• 	
le soir 	même	,  ludendorff 	dresse 	un 	premier 	bilan 	de la NtMik.
                                                            
                                                                                
                                                                    	l'armée 	Byng 	a offert 	une 	résistance 	acharnée, 	alors 	que 	les forces 	de Gough 	ont 	été 	submergées 	par 	les coups 	de boutoir 	
;...-----------~ 	de von 	der 	Marwitz 	e~ surtou~ 	par 	l'attaque 	de von 	Hutier, 	dont 	les troupes 	fAWMIIOitDAIIS LA IATAIW 	Dl PICAIDIE 	
•le 	24 mars.
                                                            
                                                                                
                                                                    	par 	vagues 	de 20 	1180 	avions 	volant 	en rasHIIOites.
                                                            
                                                                                
                                                                    	le groupement 	Féquanl.
                                                            
                                                                                
                                                                    	basé 	à Soissons 	et Fère-en-Tardenois, 	inleMenU 	la bombe 	et Ilia 	mitrailleuse 	contre 	les colonnes 	allemandes 	en Picardie.
                                                            
                                                                                
                                                                    	les résultais 	sont 	palticulièremen 	efficaces 	contre 	les convois 	hippomobiles.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Dans 	la journée.
                                                            
                                                                                
                                                                    	le groupement 	Féquant 	est renlorœ 	par le poupement 	Ménard.
                                                            
                                                                                
                                                                    	qui.
                                                            
                                                                                
                                                                    	venant 	de Chalons.
                                                            
                                                                                
                                                                    	est basé 	entre 	Meaux 	et Senlis.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Du 26 au 29 mars.
                                                            
                                                                                
                                                                    	les deux 	formations 	sont 	engagées 	sur la 	Somme 	et 	le canal 	Crozat, 	• en liaison 	avec 	les escadrilles anglaises.
                                                            
                                                                                
                                                                    ...
                                                            
                                                                                
                                                                    	...., 	.,,.
                                                            
                                                                                
                                                                    	...
                                                            
                                                                                
                                                                    	
t.nlersqui se relèvent 	
ont enfoncé 	de 5 km les lignes 	anglaises.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Entre 	le 22 et le 25 mars	, les 	Allemands 	continuent 	leur 	progression 	: 	ils franchissent 	la Somme 	entre 	Ham 	et Péronne 	qui sont 	rapidement 	dépassées	, tout 	comme 	Bapaume	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Entre-temps	, le 23, les premiers 	obus 	des 	canons 	à longue 	portée 	{100 	km) 	sont 	tombés 	sur 	Paris.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
DMIGENCES 	FIANCD-IIITANNIQUES 	• Haig.
                                                            
                                                                                
                                                                    	qui a engagé 	ses réserves 	dès 	le 	début 	de l'offensive 	ennemie	, fait aussitôt 	appel 	à Pétain 	lequel, 	en raison 	de la 	gravité 	de la situation	, demande 	à Pellé 	d 'être 	prêt 	à intervenir 	dès 	le 23 mars	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Parallèlemen~ 	Pétain 	ordonne 	à Humbert 	de se charger, 	avec 	le 5 • CA, 	de la 	défense 	entre 	Saint	-Simon 	et Barisis.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Toutefois, 	Haig 	et Pétain 	ne tardent 	pas 	à entrer 	en conflit 	le commandant 	en chef 	britannique 	estime 	supporter 	la totalité 	de l'effort 	allemand 	-qu'il 	évalue 	à 80 divisions 	-, et exige 	la 	reléve 	de ses 	unités 	jusqu	'à Péronne	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	De son 	côté, 	Pétain	, qui évalue 	à un 	nombre 	moindre 	les forces 	ennemies	, 	redoute 	d 'être 	attaqué 	à son 	tour 	: 	des 	renseignements 	qui se révéleront 	faux 	font 	de Reims 	et de Verdun 	les prochaines 	cibles 	des 	Allemands.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Alors 	que 	Haig 	lui réclame 	30 divisions 	pour 	l'aider 	à s'opposer 	à la pression 	allemande 	en direction 	d'Amiens	, Pétain	, 	
L'ENIIEVUE 	l'trAIN-HAIG 	DU 	24IIAIIS 	1t11 	
• • Pétain 	va donner 	Il Fayolle 	toutes 	ses unités 	disponibles.
                                                            
                                                                                
                                                                    	U l'a w 	aujourd'hui 	même 	Il Montdidier, 	où 	les réserves 	françaises 	se rassemblent.
                                                            
                                                                                
                                                                    	et lui a ordonné.
                                                            
                                                                                
                                                                    	pour 	le cas où l'ennemi 	poursuivrait 	sa progression	, de se 	rabattre 	vers 	Beauvais, 	au sud-ouest.
                                                            
                                                                                
                                                                    	afin 	de COIMir 	Paris.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Je comprends 	aussit6t 	que 	le résultat 	d'un 	tel ordre 	sera 	de séparer 	les Français 	de ma 	droite 	et de permettre 	aux 	Allemands 	de s 'enfoncer 	entre 	les deux 	armées.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Je demande 	Il Pétain 	si c'est 	bien 	son 	intention 	d'abandonner 	mon 	flanc 	droit 	Il fait 	un geste 	d'assentiment 	et 	ajoute 	: • C 'est la seule 	chose 	possible 	si l'ennemi 	refoule 	les Aliés 	encore 	plus 	loin.
                                                            
                                                                                
                                                                     • [ ...
                                                            
                                                                                
                                                                     ) 	Maintenir 	le contact 	avec 	l'anmée 	britannique 	ne constitue 	plus 	le principe 	fondamental 	de la 	stratégie 	française.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Or, Il mon 	avis, 	notre 	existence 	même 	dépend 	de 	l'union 	des 	deux 	armées.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Je me hale 	donc 	de rentrer 	à mon 	QG 	du chateau 	de Beaurepaire 	pour 	signaler 	ce 	changement 	capital 	au chef 	d'état	major 	impérial 	et au ministre 	de 	la Guerre	, en leur 	demandant 	de venir 	en France	.
                                                            
                                                                                
                                                                    1 	Extraits 	des 	Ûlrnets 	secrets 	du maréchal 	Douglas 	Haig 	
même 	bataille 	» pour 	défendre 	Amiens	, 	ce qui implique 	de donner 	la priorité 	absolue 	à la liaison 	entre 	les armées 	alliées 	et de reprendre 	l'offensive	.
                                                            
                                                                                
                                                                    
• 	Foch 	ordonne 	aussitôt 	d 'accélérer 	le 	renfort 	des 	divisions 	françaises 	qui, 	au 	côté 	de l'armée 	de Gough	, doivent 	former 	le fer de lance 	de la contre-offensive	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Tandis 	que 	quelque 	75 000 	hommes 	arrivent 	d 'Angleterre	, Pétain 	rameute 	vers 	la Somme 	10 divisions 	et 	4 régiments 	d'artillerie 	lourde	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
L'ERREUR 	DE LUDENDORFF 	
• Estimant 	n'avoir 	rencontré 	qu'une 	relative 	opposition, 	ludendorff 	considère 	la situation 	tactique 	avec 	un certain 	optimisme 	: ses armées 	menacent 	AMtls,.
                                                            
                                                                                
                                                                    	tout 	en étant 	parvenu 	à 
s '	approcher 	à 65 km de Paris .
                                                            
                                                                                
                                                                    Décidant 	de jouer 	le tout 	pour 	le tou~ 	il choisit 	d 'accentuer 	l'akernance 	de ses efforts 	au 	1------------~ 	lieu 	de concentrer 	ceux-ci 	sur un seul 	axe.
                                                            
                                                                                
                                                                    	qui refuse 	de se séparer 	de ses réserves 	de Champagne, 	ne consent 	à détacher 	à son 	secours 	que 	la 1 " armée 	du général 	Marie 	Eugène 	Debeney	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Pendant 	que 	les divergences 	entre 	les deux 	commandants 	en chef 	prennent 	un tour 	de plus 	en plus 	vif, sur 	le terrain, 	la situation 	tourne 	au drame.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Tandis 	que 	le 5 ' CA de Pellé 	tente 	avec 	les plus 	grandes 	difficultés 	de bloquer 	les Allemands 	autour 	de Noyon, 	Gough, 	au lieu 	de se replier 	vers 	Roye 	et Montdidier, 	bat en retraite 	en direction 	d'Amiens, 	ouvrant 	une 	brèche 	de 	20 km entre 	ses unités 	et les Français	.
                                                            
                                                                        
                                                                    	
• le 26 mars, 	ludendorff 	ordonne 	à von 	der 	Marwitz 	de marche	r vers 	l'ouest 	afin 	de s éparer 	définitivement 	les Français 	des 	Britanniques 	: progressant 	vers 	le nord	-ou~ 	Below 	pourra 	anéant	ir 	les Anglais 	tandis 	que 	von 	Hutier, 	en convergeant 	vers 	le sud-ou~ 	se lancera 	à l'attaque 	des 	Français	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• le 27 mars	, von 	Hutier 	s 'empare 	de lass	igny 	et de Montdidie	r, alors 	que 	von 	der 	Marwitz 	fait son 	entrée 	dans 	Albert	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais 	en face 	de von 	der Marwitz	, 	l'Infanterie 	de Debeney, 	sans 	attendre 	le sout	ien de son 	artiller	ie , s'accroche 	au terrain 	à mesure 	de l'arrivée 	des 	
une 	nouvelle 	offensive.
                                                            
                                                                                
                                                                    	la Il' armée 	de von 	der 	Marwitz 	pèse 	du poids 	de toutes 	ses divisions 	en direction 	de Moreuil	, un point 	vulnérable 	de la liaison 	franco-britannique	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	l'Allemand 	se porte 	ains	i  à la hauteur 	de la XVIII	' armée 	de von 	Hutier 	qui, 	grace 	à la prise 	de Montdidier, 	pousse 	vers 	Cantigny	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Toutefois	, la coordination 	des 	efforts 	entre 	les unités 	françaises 	et 	britanniques 	permet 	à Foch 	de déclarer 	que 	tout 	danger 	immédiat 	est écarté	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• le 3 avril	, après 	deux 	jours 	d 'une 	brève 	accalmie	, la Il' armée 	allemande 	reprend 	l'Initiative 	grace 	à une 	attaque 	qui lui permet 	de progresser 	de 	35 km entre 	la Somme 	et Montdidier	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	le centre 	de la IV' armée 	du général 	Henry 	Raw1inson 	est repoussé 	vers 	Villers	-Bretonneux, 	tandis 	que 	la 1" armée 	de Debeney 	doit 	reculer 	sur Moreuil.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Mais 	tout 	indique 	que 	l'offensive 	allemande 	est en train 	de s 'émousser	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	le 4 avril, 	une 	série 	de contre-attaques 	alliées 	rétablit 	la situation	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Après 	de vaines 	poussées 	vers 	Amiens, 	ludendorff 	renonce 	à poursuivre 	son 	action 	en Picardie 	: ses divisions 	sont 	désormais 	immobilisées 	sur un front 	qui va d'Arras 	à l'Oise.
                                                            
                                                                                
                                                                    	le 5 avril	, 	Hindenburg 	note 	: • Amiens 	demeure 	aux 	mains 	de l'ennem	i, la grande 	bataille 	de France 	est perdue	.
                                                            
                                                                                
                                                                    • 
• 	Si Hindenburg 	se résout 	à mettre 	un terme 	à la bataille 	de Picardie	, 	c'est 	dans 	l'Idée 	de lancer 	une 	nouvelle 	offensive	, cette 	fois 	dans 	les Aandres	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	les opérations 	qui s'y déroulent 	du 9 au 24 avril 	s'enlisent 	pour 	les mêmes 	raisons 	qu'en 	Picardie	, 	les Allemands 	ne réussissant 	pas 	à 	exploiter 	la rupture 	des 	forces 	alliées	.
                                                            
                                                                                
                                                                    
• 	Fin mai, les Allemands 	tenten~ 	encore 	en vain	, de remporter 	la décision 	en 	Champagne	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Entre 	le 27 mai 	et le 12 juin, 	leurs 	attaques 	vont 	jusqu'à 	menacer 	Paris	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais 	la deuxième 	bataille 	de la 	Marne 	tourne 	à l 'avantage 	des 	Français	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	A partir 	de juillet	, les Alliés 	reprennent 	l 'offensive 	pour 	ne plus 	la lacher.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Face 	à la menace 	de d islocation 	des 	forces 	alliées	, Péta	in décide	, le 24 mars	, 
d '	engager 	massivement 	l'aviation 	dans 	la bata	ille.
                                                            
                                                                                
                                                                    Deux 	groupement 	français 	de chasse 	parviennen~ 	en liaison 	avec 	les escadrilles 	britanniques	,  à freiner 	sensiblement 	le mouvement 	des 	Allemands	.
                                                            
                                                                                
                                                                    De son 	côté, 	Haig.
                                                            
                                                                                
                                                                    	toujours 	aux abois	, penche 	en faveur 	d'une 	retraite 	vers 	le nord 	avec 	l'idée 	de couvr	ir les 	ports 	de la Manche	, ce qui, appara	ît aux 	yeux 	de Pétain 	comme 	une 	formidable 	erreur 	: le commandant 	en chef 	français 	privilégie 	la défense 	de la route 	de Paris	, même 	si cela 	implique 	de 	perdre 	le contact 	avec 	les Britanniques.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
troupes 	par 	camions 	ou par 	voie 	ferrée	.
                                                            
                                                                                
                                                                    f-------------	--1! 	le 28 mars	, l'action 	de Debeney 	a réussi 	à boucher 	la brèche	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
lA CONFhENCE 	DE DOUWNS 	• les dissensions 	entre 	Haig 	et Pétain 	sont 	telles 	que 	Foch 	décide 	d'en 	référer 	au prés	ident 	du Conseil, 	Georges 	Clemenceau	.
                                                            
                                                                                
                                                                    A londres, 	le Premier 	ministre 	lloyd 	George 	est également 	informé 	de la situation	.
                                                            
                                                                                
                                                                    les Alliés 	décident 	alors 	d'organiser 	une 	conférence 	afin 	de discuter 	des 	moyens 	de contenir 	les 	Allemands 	qui 	progressent 	de quelque 	9 km chaque 	jour.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ils se rencontrent 	une 	premi	ère fois 	le 25 mars 	à Compiègne	, 	puis	, le lendemain 	à Doullens	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Foch 	se 	voit 	confier 	le commandement 	suprême 	des forces 	alliées 	et s'applique 	aussitôt 	à dresser 	ses 	plans	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Son 	idée 	maîtresse 	est qu'il 	convient 	de mener 	• ensemble 	" 	-comme 	ille 	souligne 	-• une 	seule 	et 	
• Dan	s le secteur 	de la Scarpe	, Below 	échoue 	alors 	que 	von 	Hutier 	néglige 	le trou 	de 10 km qui s'est 	ouvert 	entre 	Humbert 	et Debeney	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cependan~ 	la progression 	des 	Allemands 	ralentit 	: 	découvrant 	dans 	les villages 	abandonnés 	les vivres 	et l'alcool 	dont 	il étaient 	privés 	depuis 	longtemps	, ils s'y s 'attardent 	Dans 	le même 	temps, 	les unités 	de von 	der 	Marwitz 	continuent 	de faire 	peser 	une 	menace 	sur Amiens	, progressant 	par 	l'est 	et par 	le sud.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si elles 	avancent 	toujours 	entre 	les vallées 	de la Somme 	et de l'Avre, 	les divisions 	de la 1 • armée 	de Debeney 	commencent 	aussi 	à 	développer 	des 	contre-offensives 	dans 	la région 	de Montdidier	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
1.1 IOAIUSSEMENT 	DES 	Awts 	• Servi 	par 	les choix 	de ludendorff , 	le plan 	de Foch 	commence 	à porter 	ses fruits	.
                                                            
                                                                                
                                                                    le 	29 mars	, le général 	Fayolle	, 	commandant 	en chef 	du groupe 	d 'armées 	de réserve 	note 	: • Cette 	journée 	est 	la dernière 	d'une 	semaine 	d 'ango	isse.
                                                            
                                                                                
                                                                    » 	Tout 	en veillant 	à la consolidation 	du 	front 	tenu 	entre 	la Somme 	et l'O ise par 	30 divisions 	françaises	, Foch 	laisse 	à 	Haig 	la disposition 	de toutes 	ses forces.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• Face 	au renforcement 	du dispositif 	de l'ennemi	, ludendorff, 	qui commence 	à douter 	de ses choix, 	choisit 	de lancer 	
LE REGIIE 	IIITMNIQUE 	
•  • D 'un seut.., , 	~~ers 	10 heures, 	le IINIAIItse 	lM.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Aussil6t.
                                                            
                                                                                
                                                                    	le feu 	...,......,.le 	cimetière.
                                                            
                                                                                
                                                                    	le 	aadadun! 	pbieurs 	heures, 	qui nous 	......._un 	sikte, 	mais 	les Allemands 	s"....,_• 	nos 	llanc:s 	et nous 	-	rontre 	de repli 	sur Noureuil.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Repli 	rapide 	en terrain~	--.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• • Mon 	ancienne 	blessure 	m'empêche 	de courir 	; je m 'affale.
                                                            
                                                                                
                                                                    	exténué 	contre 	un mur 	défendu 	par 	les Tonvnies 	[soldats 	anglais)	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un grand 	colonel 	britannique 	s'approdle 	de moi 	: 	• Votre 	quart 	1 me dit-1l 	avec 	un 	fort 	accent 	; ille 	remplit 	de whisky 	et me laisse 	des 	biscuits.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• • Non 	loin 	de moi, 	un soldat 	anglais.
                                                            
                                                                                
                                                                    	couché.
                                                            
                                                                                
                                                                    	fait 	posément 	le coup 	de feu ; 	puis 	il se lève 	sans 	précipitation.
                                                            
                                                                                
                                                                    	va dire 	deux 	mots 	à son 	colonel 	et revient 	quelques 	minutes 	après.
                                                            
                                                                                
                                                                    	tenant 	un morceau 	de pain 	et une 	énorme 	tranche 	de jambon 	oiJ il mord 	à pleines 	dents 	; H reprend 	sa place 	et son 	tir  ...
                                                            
                                                                                
                                                                    	flegme 	britannique	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Un autre 	cherche 	un poste 	de semurs 	: 	une 	balle 	lui a ouvert 	la bouche 	jusqu'à 	l'oreille, 	et il s'en 	va, sans 	hale, 	le visage 	crispé 	en un rire 	étrange.
                                                            
                                                                                
                                                                    	1 	Notes 	du capitaine 	de lambert, 	1" bataillon 	du 113' RI.
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L es trois maréchaux Nommé commandant en chef de toutes les troupes alliées en mars 1918, Foch sort vainqueur de Ja seconde bataille de la Marne.
- FAYOLLE, Emile (1852-1928) Maréchal de France, il participe à la bataille de la Somme, sauve Compiègne et contribue à la seconde victoire de la Marne en 1918.
- La bataille de Picardie : La dernière offensive allemande pour remporter la Première Guerre mondiale
- La bataille de Picardie
- Offensive allemande en Picardie (9 - 30 avril 1918): Les Allemands attaquent les Britanniques en Picardie
 
    
     
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                