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La bataille de Picardie : La dernière offensive allemande pour remporter la Première Guerre mondiale

Publié le 22/08/2013

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Entre le 22 et le 25 mars, les Allemands continuent leur progression : ils franchissent la Somme entre Ham et Péronne qui sont rapidement dépassées, tout comme Bapaume. Entre-temps, le 23, les premiers obus des canons à longue portée (100 km) sont tombés sur Paris.

DIVERGENCES FRANCO-BRITANNIQUES 

Haig, qui a engagé ses réserves dès le début de l'offensive ennemie, fait aussitôt appel à Pétain lequel, en raison de la gravité de la situation, demande à Pellé d'être prêt à intervenir dès le 23 mars. Parallèlement, Pétain ordonne à Humbert de se charger, avec le 5' CA, de la défense entre Saint-Simon et Barisis.

Toutefois, Haig et Pétain ne tardent pas à entrer en conflit. Le commandant en chef britannique estime supporter la totalité de l'effort allemand - qu'il évalue à 80 divisions -, et exige la relève de ses unités jusqu'à Péronne. De son côté, Pétain, qui évalue à un nombre moindre les forces ennemies, redoute d'être attaqué à son tour : des renseignements qui se révéleront faux font de Reims et de Verdun les prochaines cibles des Allemands. Alors que Haig lui réclame 30 divisions pour l'aider à s'opposer à la pression allemande en direction d'Amiens, Pétain, L'ENTREVUE PÉTAIN-HAIG DU 24 MARS 1918

« • En face, le général britannique DMf/G Ht1lf dispose sur le même théatre de au nord dela Somme , la Ill' armée , sous les ordres du général ...

~ couvre Bapaume ; au sud, la v· armée du général ,.,., Gollfllfait face à Saint ­ Quentin.

Elles de réserve .

la liaison a- les Français de la VI' armée du général Denis Duchêne est assurée sur l'Oise, près de Barisis .

Enfin conformément à l'accord intervenu le 24 janvier entre les généraux Douglas Haig.

commandant en chef des forces britanniques en France, et l'lllllppe l'étal, des armées françaises , des unités de réserve françaises composées du 5 ' corps commandé par le général Jean Pellé, fort de trois divisions d'infanterie renforcées d'artillerie lourde, sont rassemblées autour de Senlis .

C'est aussi à Senlis que se t i ennent les états-majors de la Il' armée du général Jacques Humbert et du groupe d 'armées de réserve placé sous les ordres du général Marie Émile Fayolle.

• le 18 mars , alors que ludendorff et Hindenburg s'Installent à Avesnes , PC de la XVIII ' armée , le Kronprinz lance à ses troupes l'ordre d'attaque .

• Sous UN HLUGE DE flU • le 21 mars, 2 600 pièces d'artillerie OlMen! le feu à 4 h 40 sur 70 km de front A 9 h, par un épais brouillard , l 'Infanterie allemande prend ses positions , disposée en colonnes .

A 9 h 40, les fantassins s'élancen~ soutenus par le feu roulant de l'artillerie et des mortiers .

Puis les divisions de deuxième échelon prennent place à leur tour , suivies par les convois de munitions , les trains de comba~ les équipes de téléphonistes et les ballons d 'observation .

• A 11 h, alors que la brume commence à se dissiper , l'aviation entre dans la bata~le : 49 escadrilles d'observation , 27 de comba~ 35 de chasse et 11 de bombardemen~ soit près de 1 000 avions au total appuient l 'offensive par leurs bombardements et leurs mitraillages .

• le soir même , ludendorff dresse un premier bilan de la NtMik.

l'armée Byng a offert une résistance acharnée, alors que les forces de Gough ont été submergées par les coups de boutoir ;...-----------~ de von der Marwitz e~ surtou~ par l'attaque de von Hutier, dont les troupes fAWMIIOitDAIIS LA IATAIW Dl PICAIDIE •le 24 mars.

par vagues de 20 1180 avions volant en rasHIIOites.

le groupement Féquanl.

basé à Soissons et Fère-en-Tardenois, inleMenU la bombe et Ilia mitrailleuse contre les colonnes allemandes en Picardie.

les résultais sont palticulièremen efficaces contre les convois hippomobiles.

Dans la journée.

le groupement Féquant est renlorœ par le poupement Ménard.

qui.

venant de Chalons.

est basé entre Meaux et Senlis.

• Du 26 au 29 mars.

les deux formations sont engagées sur la Somme et le canal Crozat, • en liaison avec les escadrilles anglaises.

...

...., .,,.

...

t.nlersqui se relèvent ont enfoncé de 5 km les lignes anglaises.

• Entre le 22 et le 25 mars , les Allemands continuent leur progression : ils franchissent la Somme entre Ham et Péronne qui sont rapidement dépassées , tout comme Bapaume .

Entre-temps , le 23, les premiers obus des canons à longue portée {100 km) sont tombés sur Paris.

DMIGENCES FIANCD-IIITANNIQUES • Haig.

qui a engagé ses réserves dès le début de l'offensive ennemie , fait aussitôt appel à Pétain lequel, en raison de la gravité de la situation , demande à Pellé d 'être prêt à intervenir dès le 23 mars .

Parallèlemen~ Pétain ordonne à Humbert de se charger, avec le 5 • CA, de la défense entre Saint -Simon et Barisis.

• Toutefois, Haig et Pétain ne tardent pas à entrer en conflit le commandant en chef britannique estime supporter la totalité de l'effort allemand -qu'il évalue à 80 divisions -, et exige la reléve de ses unités jusqu 'à Péronne .

De son côté, Pétain , qui évalue à un nombre moindre les forces ennemies , redoute d 'être attaqué à son tour : des renseignements qui se révéleront faux font de Reims et de Verdun les prochaines cibles des Allemands.

Alors que Haig lui réclame 30 divisions pour l'aider à s'opposer à la pression allemande en direction d'Amiens , Pétain , L'ENIIEVUE l'trAIN-HAIG DU 24IIAIIS 1t11 • • Pétain va donner Il Fayolle toutes ses unités disponibles.

U l'a w aujourd'hui même Il Montdidier, où les réserves françaises se rassemblent.

et lui a ordonné.

pour le cas où l'ennemi poursuivrait sa progression , de se rabattre vers Beauvais, au sud-ouest.

afin de COIMir Paris.

Je comprends aussit6t que le résultat d'un tel ordre sera de séparer les Français de ma droite et de permettre aux Allemands de s 'enfoncer entre les deux armées.

Je demande Il Pétain si c'est bien son intention d'abandonner mon flanc droit Il fait un geste d'assentiment et ajoute : • C 'est la seule chose possible si l'ennemi refoule les Aliés encore plus loin.

• [ ...

) Maintenir le contact avec l'anmée britannique ne constitue plus le principe fondamental de la stratégie française.

Or, Il mon avis, notre existence même dépend de l'union des deux armées.

Je me hale donc de rentrer à mon QG du chateau de Beaurepaire pour signaler ce changement capital au chef d'état­ major impérial et au ministre de la Guerre , en leur demandant de venir en France .

1 Extraits des Ûlrnets secrets du maréchal Douglas Haig même bataille » pour défendre Amiens , ce qui implique de donner la priorité absolue à la liaison entre les armées alliées et de reprendre l'offensive .

• Foch ordonne aussitôt d 'accélérer le renfort des divisions françaises qui, au côté de l'armée de Gough , doivent former le fer de lance de la contre-offensive .

Tandis que quelque 75 000 hommes arrivent d 'Angleterre , Pétain rameute vers la Somme 10 divisions et 4 régiments d'artillerie lourde .

L'ERREUR DE LUDENDORFF • Estimant n'avoir rencontré qu'une relative opposition, ludendorff considère la situation tactique avec un certain optimisme : ses armées menacent AMtls,.

tout en étant parvenu à s ' approcher à 65 km de Paris .

Décidant de jouer le tout pour le tou~ il choisit d 'accentuer l'akernance de ses efforts au 1------------~ lieu de concentrer ceux-ci sur un seul axe.

qui refuse de se séparer de ses réserves de Champagne, ne consent à détacher à son secours que la 1 " armée du général Marie Eugène Debeney .

• Pendant que les divergences entre les deux commandants en chef prennent un tour de plus en plus vif, sur le terrain, la situation tourne au drame.

Tandis que le 5 ' CA de Pellé tente avec les plus grandes difficultés de bloquer les Allemands autour de Noyon, Gough, au lieu de se replier vers Roye et Montdidier, bat en retraite en direction d'Amiens, ouvrant une brèche de 20 km entre ses unités et les Français .

• le 26 mars, ludendorff ordonne à von der Marwitz de marche r vers l'ouest afin de s éparer définitivement les Français des Britanniques : progressant vers le nord -ou~ Below pourra anéant ir les Anglais tandis que von Hutier, en convergeant vers le sud-ou~ se lancera à l'attaque des Français .

• le 27 mars , von Hutier s 'empare de lass igny et de Montdidie r, alors que von der Marwitz fait son entrée dans Albert .

Mais en face de von der Marwitz , l'Infanterie de Debeney, sans attendre le sout ien de son artiller ie , s'accroche au terrain à mesure de l'arrivée des une nouvelle offensive.

la Il' armée de von der Marwitz pèse du poids de toutes ses divisions en direction de Moreuil , un point vulnérable de la liaison franco-britannique .

l'Allemand se porte ains i à la hauteur de la XVIII ' armée de von Hutier qui, grace à la prise de Montdidier, pousse vers Cantigny .

Toutefois , la coordination des efforts entre les unités françaises et britanniques permet à Foch de déclarer que tout danger immédiat est écarté .

• le 3 avril , après deux jours d 'une brève accalmie , la Il' armée allemande reprend l'Initiative grace à une attaque qui lui permet de progresser de 35 km entre la Somme et Montdidier .

le centre de la IV' armée du général Henry Raw1inson est repoussé vers Villers -Bretonneux, tandis que la 1" armée de Debeney doit reculer sur Moreuil.

Mais tout indique que l'offensive allemande est en train de s 'émousser .

le 4 avril, une série de contre-attaques alliées rétablit la situation .

• Après de vaines poussées vers Amiens, ludendorff renonce à poursuivre son action en Picardie : ses divisions sont désormais immobilisées sur un front qui va d'Arras à l'Oise.

le 5 avril , Hindenburg note : • Amiens demeure aux mains de l'ennem i, la grande bataille de France est perdue .

• • Si Hindenburg se résout à mettre un terme à la bataille de Picardie , c'est dans l'Idée de lancer une nouvelle offensive , cette fois dans les Aandres .

les opérations qui s'y déroulent du 9 au 24 avril s'enlisent pour les mêmes raisons qu'en Picardie , les Allemands ne réussissant pas à exploiter la rupture des forces alliées .

• Fin mai, les Allemands tenten~ encore en vain , de remporter la décision en Champagne .

Entre le 27 mai et le 12 juin, leurs attaques vont jusqu'à menacer Paris .

Mais la deuxième bataille de la Marne tourne à l 'avantage des Français .

A partir de juillet , les Alliés reprennent l 'offensive pour ne plus la lacher.

• Face à la menace de d islocation des forces alliées , Péta in décide , le 24 mars , d ' engager massivement l'aviation dans la bata ille.

Deux groupement français de chasse parviennen~ en liaison avec les escadrilles britanniques , à freiner sensiblement le mouvement des Allemands .

De son côté, Haig.

toujours aux abois , penche en faveur d'une retraite vers le nord avec l'idée de couvr ir les ports de la Manche , ce qui, appara ît aux yeux de Pétain comme une formidable erreur : le commandant en chef français privilégie la défense de la route de Paris , même si cela implique de perdre le contact avec les Britanniques.

troupes par camions ou par voie ferrée .

f------------- --1! le 28 mars , l'action de Debeney a réussi à boucher la brèche .

lA CONFhENCE DE DOUWNS • les dissensions entre Haig et Pétain sont telles que Foch décide d'en référer au prés ident du Conseil, Georges Clemenceau .

A londres, le Premier ministre lloyd George est également informé de la situation .

les Alliés décident alors d'organiser une conférence afin de discuter des moyens de contenir les Allemands qui progressent de quelque 9 km chaque jour.

Ils se rencontrent une premi ère fois le 25 mars à Compiègne , puis , le lendemain à Doullens .

Foch se voit confier le commandement suprême des forces alliées et s'applique aussitôt à dresser ses plans .

Son idée maîtresse est qu'il convient de mener • ensemble " -comme ille souligne -• une seule et • Dan s le secteur de la Scarpe , Below échoue alors que von Hutier néglige le trou de 10 km qui s'est ouvert entre Humbert et Debeney .

Cependan~ la progression des Allemands ralentit : découvrant dans les villages abandonnés les vivres et l'alcool dont il étaient privés depuis longtemps , ils s'y s 'attardent Dans le même temps, les unités de von der Marwitz continuent de faire peser une menace sur Amiens , progressant par l'est et par le sud.

Si elles avancent toujours entre les vallées de la Somme et de l'Avre, les divisions de la 1 • armée de Debeney commencent aussi à développer des contre-offensives dans la région de Montdidier .

1.1 IOAIUSSEMENT DES Awts • Servi par les choix de ludendorff , le plan de Foch commence à porter ses fruits .

le 29 mars , le général Fayolle , commandant en chef du groupe d 'armées de réserve note : • Cette journée est la dernière d'une semaine d 'ango isse.

» Tout en veillant à la consolidation du front tenu entre la Somme et l'O ise par 30 divisions françaises , Foch laisse à Haig la disposition de toutes ses forces.

• Face au renforcement du dispositif de l'ennemi , ludendorff, qui commence à douter de ses choix, choisit de lancer LE REGIIE IIITMNIQUE • • D 'un seut.., , ~~ers 10 heures, le IINIAIItse lM.

Aussil6t.

le feu ...,......,.le cimetière.

le aadadun! pbieurs heures, qui nous ......._un sikte, mais les Allemands s"....,_• nos llanc:s et nous - rontre de repli sur Noureuil.

Repli rapide en terrain~ --.

• • Mon ancienne blessure m'empêche de courir ; je m 'affale.

exténué contre un mur défendu par les Tonvnies [soldats anglais) .

Un grand colonel britannique s'approdle de moi : • Votre quart 1 me dit-1l avec un fort accent ; ille remplit de whisky et me laisse des biscuits.

• • Non loin de moi, un soldat anglais.

couché.

fait posément le coup de feu ; puis il se lève sans précipitation.

va dire deux mots à son colonel et revient quelques minutes après.

tenant un morceau de pain et une énorme tranche de jambon oiJ il mord à pleines dents ; H reprend sa place et son tir ...

flegme britannique .

Un autre cherche un poste de semurs : une balle lui a ouvert la bouche jusqu'à l'oreille, et il s'en va, sans hale, le visage crispé en un rire étrange.

1 Notes du capitaine de lambert, 1" bataillon du 113' RI. »

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