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1936: Les lois sociales : le temps des congés payés

Publié le 23/03/2019

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temps

Les accords Matignon restent dans la mémoire collective le symbole inoubliable de la naissance des congés payés, de la semaine de 40 heures et des augmentations de salaires. Ils marquent aussi la généralisation des conventions collectives et des délégués du personnel.

Les grands magasins eux-mêmes sont touchés par les grèves. Ici, les gardiens des Trois Quartiers manifestent devant une foule amusée.

Le 7 juin 1936, dans un pays paralysé par les occupations d'usines, le gouvernement de Front populaire en place depuis trois jours doit réagir vite. Le patronat demande l'arbitrage du nouvel exécutif afin de stopper les grèves étendues à tout le secteur privé. En hâte, Blum organise une rencontre à Matignon pendant que Salengro, ministre de l'Intérieur, va, en personne, prévenir les dirigeants de la CGT, seuls syndicalistes conviés à la réunion. En quelques heures, les accords sont signés entre le Patronat et la CGT, le Président du Conseil en garantissant l'application.

 

Dans le contexte de crise économique qui frappe le pays, la hausse de 7 à 15 % des salaires selon les secteurs et les revenus, est ressentie comme une bouffée d'oxygène par les salariés. Léon Blum voit dans cette augmentation du pouvoir d'achat le moteur d'une relance de l'activité, mais l'inflation en réduira rapidement les effets.

 

La généralisation des conventions collectives négociées par branches professionnelles et l'élection de délégués du personnel apparaissent comme une grande victoire syndicale et la fin du patronat de droit divin.

 

La Chambre, le 20 juin, confirme les autres mesures qui s'inscrivent comme les grands acquis de 1936 : deux semaines de congés payés et 40 heures de travail par semaine. Par ce passage de 48 heures à 40 heures, cumulé à l'augmentation du pouvoir d'achat, le gouvernement espérait résorber le chômage de manière quasi mathématique.

 

Ces lois sont votées dans un contexte de paralysie et, pour la première fois, d'occupation massive des usines par les salariés. Une occupation parfois transformée en fête populaire, mais respectueuse de l'outil de travail toujours entretenu, jamais saccagé. Il n'est pas question de tentative d'accaparement des

biens ou d'appropriation des entreprises par les salariés. La situation n'est pas révolutionnaire.

Les métallurgistes prennent leurs billets à l'usine pour partir en vacances.

temps

« Les grands magasins eux­ mêmes sont touchés par les grèves.

Ici, les gardiens des Trois Quartiers manifestent devant une foule amusée.

Les lois sociales : le temps des congés payés Les accords Matignon restent dans la mémoire collec­ tive le symbole inoubliable de la nais sance des congés payés, de la semaine de 40 heures et des augmentations de salair es.

Ils marquent aussi la généralisation des conventions collectives et des délégués du pers onnel.

L e 7 juin 1936, dans un pays paralysé par les occupations d'usi nes, le gouvernement de Front populaire en place depuis trois jour s doit réagir vite.

Le patronat demande l'arbitrage du nouvel exécutif afin de stopper les grèves étendues à tout le secteur privé.

En hâte, Blum organise une rencontre à Matignon pendant que Saleng ro, minis tre de l'Intérieur , va, en per­ sonne, prévenir les dirig eants de la CGT, seuls syndical istes conviés à la ré union.

En quelq ues heur es, les accords sont signés entre le Patronat et la CGT, le Président du Conseil en gara ntissant l'application.

Dans le contexte de crise écono­ mique qui frappe le pays, la haus se de 7 à 15 % des salair es selon les sec­ teur s et les revenus, est resse ntie comme une bouffée d'oxygène par les salarié s.

Léon Blum voit dans cette augmen tation du pouvoir d'achat le moteur d'une relance de l'ac tivité, mais l'inflation en réduira rapidement les effets.

La généralisation des conventions co llectives négociées par branches profess ionnelles et l'éle ction de délé­ gués du personnel apparaissen t comme une grande victoire syndicale et la fin du patronat de droit divin.

La Cham bre, le 20 juin, confirme les autres mesures qui s'inscrivent comme les grands acquis de 1936 : deux semaines de congés payés et 40 heur es de travail par semaine.

Par ce passage de 48 heur es à 40 heu res, cumulé à l'aug mentation du pouvoir d'ac hat, le gouvernement espérait résorber le chômage de maniè re quasi mathématique.

Ces lois sont votées dans un contexte de paralysie et, pour la première fois, d'occupation massive des usine s par les sala riés.

Une occupation parfois transformée en fête populair e, mais respectueuse de l'outil de travail toujours entretenu, jamais saccagé.

Il n'est pas question de tentative d'accapar ement des biens ou d'appropriation des entre­ prises par les salariés.

La situation n'est pas révolutionnaire.

Les métallurgistes prennent leurs billets à l'usine pour partir en vacances.

Le mouvement avait commencé apr ès les élections (3 mai), dans cette période d'atte nte précédant la constitution du nouveau gouverne­ ment (4 juin).

Elle n'avait pas touché le secte ur public.

Le 11 mai, l'usine Bréguet du Havre est occupée, puis c'est le tour de la métallurgie pari­ sienne.

Après Renault et Citrôen, le mouvement s'étend à toute la France.

Autant d'actions qui tradu isent l'espoir d'un changement radical.

Rapidement conclus, les accords Matignon doivent remettre le pays en route, mais, leur effet est inverse.

Les occupations s'intensifient et l'a utorité du gouvernement s'avère bafouée.

Certaines min orités cher­ chant à obtenir davantage, les sala­ riés négocient des accords particu­ lier s dans leurs en treprises.

Le 11 juin, Maurice Thor ez lance sa célèbre formule : il faut savoir te rminer une grève.

Son appel est ent endu.

En quelq ues jours, les usines sont évacuées.

Le dép art en vacances de l'été 19 36 est alors vécu comme ·le grand événement, issu des accords Mati­ gnon.

Phénomène historique , il permet aux salariés de quitter leur lieu de travail, de découvrir la mer et d'aller en famille à la rencontre de loisir s et de nouvelles libertés.

Les étapes de la législation sociale en France 1919-1936 De 48 heures à 40 heures Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, une prem ière loi sur les conventions collectives est votée et la semaine de travail passe à 48 heures, soit six jours de huit heures.

Le passage à la semaine de 40 heur es en 1936 est considéré par de nombreux économi stes comme une cause de l'échec économique du Front populair e, ceÙe me sure empêchant la re­ prise, bloquant la production et générant l'inflation.

Les nouvelles charges (congés payés, augmen tations de salair e) empêchant les entre­ prises d'être compétitives sur les marchés extérieurs.

Juin 1936 Occupations d'usines Pour la prem ière fois, les grévistes -on en com pte deux millions le 11 juin - occupent les usines.

Les salar iés suivent ainsi l' exemple des Russes en 1917 , des métallurgi stes italiens en 1919 et espagnols en 1933.

Ce nouveau type d'action empêche les patrons d'avoir recours à la main d'œuvre extérieure et per­ met de disposer d'un moyen de pression particulièr ement efficace.

Août 1936 Office du blé Les paysa ns ne sont pas ab sents des réformes de l'année.

La création de l'Office Interprofessi onnel du Blé a pour but de réguler la production, d'écouler les excédents et d'éviter l'effon· drement des cours.

Le prix de campagne du blé en 1936 est augmen té de 75 o/o par rap­ port à l'année précédente.

Août 1936 Scolarité jusqu'à 14 ans La sco larité obligatoire passant de treize à quatorze ans est votée en août.

Le min istre de I'Ëducation nationa le, Jean Zay, rap­ proche l'enseignement primair e et seco ndair e en supprimant progressivement les clas ses élémen taires des lycées.

Le certificat d'études permet désormais d'accéder dir ectement au lycée en classe de sixième.

1936 Profita nt de leur nouvelle liberté, des Français s'adonnent aux joies du camping.

Des grévistes aux usines Renault Départ en vacances d'hiver 129. »

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