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1943 : Institution du travail obligatoire.

Publié le 18/03/2012

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Le Service du travail obligatoire, STO, est institué dans le cadre de l’économie de guerre. Plus de 1,5 million d’hommes seront requis. 875 000 d’entre eux sont contraints de partir pour l’Allemagne. Nombreux sont ceux qui, âgés entre vingt et un et trente-cinq ans, refusent l’obligation et entrent alors dans la Résistance. 

 

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« Le Service du travail obligatoire Du volontariat au travail forcé 1942-1944 De 1940 à 1944/1945, l'Allemagne doit faire face à un vaste problème écono­ mique.

En 1941-1942, la production d'armements est inférieure à celle du Royaume-Uni, et, en 1943, Il millions d'Allemands sont mobilisés; la main­ d'œuvre fait donc cruellement défaut au Reich.

En 1939, Hitler décrète que la popula­ tion des territoires occupés ne fera pas de service militaire mais participera, par son travail, à l'effort de guerre.

Jusqu'à la mort de Fritz Todt (février 1942), l'Allemagne va souffrir d'un handicap par rapport aux Anglo-Saxons.

Albert Speer, le successeur de Todt, dé­ cide de confier au gauleiter Fritz Sauk­kel la question de la main-d'œuvre.

Les prisonniers de guerre fournissent une partie de celle-ci (1500000 Français en 1940-1941, 900000 en 1944); on leur adjoint les déportés des camps de con­ centration et d'extermination.

En 1942, sous le prétexte de rapatrier certains prisonniers de guerre, le Führer convainc Laval de promouvoir la ccrelè­ ve,., c'est-à-dire d'envoyer des travail­ leurs volontaires en Allemagne.

Or, les ccvocations» se font rares et, dans l'ensemble, la relève échoue.

Quant aux cctransformés», ils profitent souvent de leurs permissions pour déserter ou pren­ dre le maquis.

Devant ce manque de bonne volonté, Sauckel fait pression sur Pétain.

Le 4 septembre 1942, Vichy dé­ crète la loi d'orientation: les hommes de 18 à 50 ans et les femmes de 21 à 35 ans sont mis à la disposition du Reich; enfin, le 6 février 1943, l'Etat français institue le Service du travail obliga­ toire.

Comme.tout le monde n'est pas «colla­ ho», plusieurs fonctionnaires sabotent les listes d'enrôlement; en outre, il y a beaucoup de réfractaires.

Si l'on estime· à environ 650000 les déportés du S.T.O., certains spécialistes pensent que réfractaires et déserteurs ont réduit ce chiffre de moitié.

La vie dan.s les 22000 camps est dure: la journée de travail compte onze à douze heures; la nourriture se réduit souvent à des potages au rutabaga et à fort peu de viande; les colis sont donc les bienvenus, mais, malgré tout, les dé­ portés ont faim; la discipline est presque aussi stricte que dans les Stalags; les mauvaises têtes sont envoyées dans des camps disciplinaires, voire des camps de concentration; quelque 35 000 d'entre eux mourront en Allemagne; près de 60000 seront atteints de tuberculose; seuls quelque 10000 décideront de res­ ter dans le pays après la guerre.

Grâce au S.T.O., l'Allemagne construi­ ra, de 1942 à 1944, environ 60000 chars et autant d'avions.. »

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