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(1958-1969) La politique internationale de la France

Publié le 17/01/2022

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PLAN

Introduction : Comment le souci gaullien de la grandeur de la France s'est-il concrétisé en une politique internationale de prestige malgré les problèmes coloniaux ?

I. Le règlement des conflits coloniaux.

  1. Le drame algérien.

  2. L'indépendance de l'Afrique noire.

II. Le refus de la bipolarité : la diversification des alliances.

  1. La rivalité avec les États-Unis.

  2. La recherche de nouveaux partenaires.

  1. Dans le bloc de l'Est.

  2. Dans le tiers monde.

III. De l'alliance franco-allemande à « l'Europe des patries «.

  1. Oui, à l'Europe économique.

  2. Non, à l'Europe supranationale.

Conclusion : Un bilan mitigé, certes la France a été reconnue comme une puissance importante, mais elle n'a pu rivaliser vraiment avec les États-Unis, le seul vrai héritage, même dans le domaine des Affaires étrangères, est intérieur : celles-ci deviennent en effet, par la volonté du général de Gaulle, le « domaine réservé « du président de la République française.

« l'Algérie et à donner des droits aux Algériens.

Parallèlement l'appel à « la paix des braves » est une main tendue vers les soldats du FLN pour queles négociations s'engagent.

Le FLN ayant refusé, la guerre continue et, militairement, semble un succès pour laFrance.

Pourtant de Gaulle comprend que l'intégration est impossible et s'engage lentement à partir de septembre1959 vers l'idée d'autodétermination de l'Algérie, c'est alors un tournant du conflit, car les Français d'Algérie, qui ne veulent de cette solution à aucun prix, soutenus par une partie de l'état-major de l'armée s'y opposent avec la plusgrande violence.

À deux reprises au moins, le pouvoir est directement mis en cause : en janvier 1960, lors de lasemaine des barricades, en avril 1961, où le putsch de quatre généraux met la République en péril.

Malgré tout,malgré surtout la création de l'OAS, qui multiplie les attentats en France et en Algérie, de Gaulle poursuit sapolitique : les négociations avec le FLN commencées en 1961, s'achèvent le 18 mars 1962 avec les accords d'Évianqui reconnaissent l'indépendance de l'Algérie. B.

L'indépendance de l'Afrique noire De Gaulle continue l'oeuvre entreprise sous la Quatrième République avec la loi-cadre Defferre, dès 1958 il proposeaux colonies d'Afrique noire un choix entre deux solutions : soit l'indépendance immédiate — c'est le choix que fait laGuinée — soit l'entrée dans la Communauté française.

Celle-ci, choisie par douze États d'Afrique, se révèle en faitcomme une étape de transition vers l'indépendance, en 1960 elle a déjà disparu, les États sont tous indépendantsmais ils restent solidement alliés à la France par des accords de coopération, il s'agit là, à l'inverse du cas algérien,d'une décolonisation réussie de façon pacifique. II.

Le refus de la bipolarité : la diversification des alliances A.

La rivalité avec les États-Unis Pour de Gaulle il est essentiel que la France retrouve le statut de grande puissance, il est alors inévitable qu'il soitamené à remettre en cause le « leadership » américain sur l'Europe occidentale.

C'est donc une politiqued'indépendance qu'il met en place dès son re tour au pouvoir.

Le premier aspect de cette politique consiste à se doter d'une arme nucléaire, la « force de frappe » qui permette à la France d'assurer seule sa défense, c'est chosefaite avec l'explosion de la première bombe A française au Sahara, en 1960.

Une fois libéré du problème algérien, de Gaulle continue activement son action qui l'amène à refuser le « grand dessein » du président Kennedy en 1963 et àquitter l'OTAN en 1966.

Signalons cependant que cette contestation de la domination américaine n'amène pas deGaulle à renoncer aux alliances de la France, celle-ci reste membre de l'Alliance Atlantique et, en 1962, lors de lacrise de Cuba, de Gaulle, consulté par Kennedy, l'a assuré du soutien français en cas d'affrontement avec l'URSS.Pourtant de Gaulle ne cesse de contester tous les aspects de la politique des États-Unis, soit en critiquant depuisPhnom-Penh la guerre du Viêt-nam, soit en encourageant les Québequois à prendre leur indépendance par rapport àun Canada américanisé, soit enfin en exigeant, en 1965, le remboursement en or des dollars de la Banque de France. B.

La recherche de nouveaux partenaires. Dans le bloc de l'Est.

L'indépendance par rapport aux États-Unis passe, pour le général de Gaulle, par unrapprochement avec les États du bloc communiste.

Celui-ci se concrétise d'une part par la reconnaissance en1964 de la Chine communiste mais surtout par un rapprochement avec l'URSS marqué par un voyage duprésident français à Moscou en 1966, voyage qui amorce une politique de coopération économique entre lesdeux États. 1. Dans le tiers monde.

Pour maintenir le rang mondial de la France, tout en rivalisant avec les États-Unis, de Gaulle juge indispensable de faire de la France une grande puissance amie des peuples du tiers monde, sonrapprochement avec la Chine peut d'ailleurs être lu autant comme un indice de cette politique que comme uneouverture à l'Est.

Il maintient sa politique de coopération avec les États d'Afrique noire, il multiplie les voyages: Cambodge, Mexique, lance une politique de rapprochement avec les pays arabes qui l'amène en 1967, lors dela guerre des Six Jours, à prendre nettement parti contre Israël dont les habitants n'apprécient guère d'êtretraités de « peuple sûr de soi et dominateur».

Cette politique, assortie d'une aide financière relativementélevée, rend la France extrêmement populaire dans le tiers monde. III.

De l'alliance franco-allemande à « l'Europe des patries » A.

Oui, à l'Europe économique Contrairement à ce qu'auraient pu laisser supposer les critiques des gaullistes à la politique européenne de laQuatrième République, de Gaulle continue celle-ci et la construction d'une Europe économique se poursuit sousses présidences, ainsi c'est la France qui pousse à la constitution d'une Europe agricole qui se dessine avec lacréation en 1962 de la PAC : celle-ci qui instaure la libre circulation des produits agricoles dans la CEE, leprincipe de la préférence communautaire et, surtout, une garantie des prix aux agriculteurs, permet desprogrès décisifs de la CEE dans le domaine agricole, progrès qui profiteront essentiellement à la France et quiaideront grandement à sa modernisation agricole. B.

Non, à l'Europe supranationale. Tout en refusant absolument une Europe supranationale (en 1965 la France refuse de siéger pendant quelques 2.. »

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