1970 – 1979 : Albanie

Le fait dominant des années soixante-dix est l'interruption des relations qu'entretenait l'Albanie, dirigée par Enver Hodja, avec la République populaire de Chine depuis sa rupture avec Moscou en 1961.

Au début de 1977, Tirana critique la théorie des trois mondes développée par la Chine, théorie selon laquelle la politique étrangère se fonde sur la répartition du monde en trois groupes : les deux grandes puissances (Union soviétique et États-Unis), les pays capitalistes d'importance moyenne et le tiers monde. Tout en réaffirmant le principe de la dictature du prolétariat et condamnant le révisionnisme soviétique de l'orthodoxie stalinienne, l'Albanie critique violemment la pensée de Mao Tsé-toung, qualifiée d'antimarxiste et de contre-révolutionnaire.

Cette rupture idéologique a de graves conséquences pour le pays, compte tenu de l'importance de l'aide économique, technologique, scientifique et militaire fournie par Pékin. Le 5' plan quinquennal (1971- 1975) a en effet permis le développement de l'industrie lourde grâce à l'aide chinoise. En juillet 1978, Pékin interrompt unilatéralement toute aide économique à l'Albanie.