Devoir de Philosophie

1970 – 1979 : Argentine

Publié le 29/11/2018

Extrait du document

argentine

Aucune alternative démocratique n'apparaît possible entre la dictature militaire et le péronisme autoritaire. La révolution de 1966, sous la direction du général Juan Carlos Ongania, se proposait de sauvegarder le pays du communisme et de contribuer à la croissance économique par l'élimination du jeu politique. La faiblesse des résultats économiques, la détérioration irréversible de l'ordre public démontrent l'échec de cette révolution.

 

Ainsi, pour lutter contre l'insécurité croissante, l'armée contraint, le 9 juin 1970, le président Ongania à remettre le pouvoir aux mains d'une junte libérale, dirigée par Roberto Marcelo Levingston.

 

L'interrègne de Levingston ne dure

 

que neuf mois. Le président est destitué en mars 1971 par une junte militaire conduite par le général Alejandro Lanusse, qui décide de prendre en main directement le processus de démocratisation. L'interdiction des partis politiques est levée et des élections générales se tiennent en mars 1973. Mais la recrudescence des attentats et des enlèvements d'industriels et de diplomates par des mouvements terroristes durcit la répression et inquiète l'opinion. Le président Lanusse poursuit néanmoins l'objectif d'assurer le passage à un régime

argentine

« Ju an Perôn, revenu d'exil en juin 1973 est désigné à la présidence le 23 septembre.

Il meur t le l" juillet 1974.

©C h.

Gerretsen -Gamma Isabelita Perôn succède à son mari.

©C h.

Gerretsen -Ga mma Mani festation silencieuse des Locas de la Plaza de 'vfayo, mères d'opposants disparus.

© D.

Goldberg -Sygma Arturo Frondizi, beaucoup de ses électeurs appartiennent à la centrale syndicale CGT (Confeder acion General del Trab ajo) .

Câmpora peut également compter sur le soutien de l'opposion armée qui s'est développée dans les années soixante, d'a bord parmi les péronistes clandestins puis parmi les étudiants et les jeunes travaille urs.

Parmi les forces d'oppositi on, la plus importante est celle des mont oneros, qui bénéficient de la sympathie d'un groupe de gauche dénommé les Prêtres du tiers monde .

Il existe également des groupe ments d'inspiration marxiste comme les F AL (Fuerzas Argentinas de Liberaci on), les FAR (Fuerzas Armadas Revolucionar ias), l'ER P (Ejército Revolucionario del Pueblo) et le PRT (Partido Revolucionario de Traba jadores).

Ces grou pes, numériquement peu importants , utilisent toutes les tactiques révolutionnaires afin d'assurer une > et subissent une violente répression militaire .

Le conflit entre l'establishment péroniste et les jeunes forces révolutionnaires ne peut qu'éclater.

Le jour même de son entrée en fonctio ns, le 25 mai 1973 , Câmpora doit affronter une marche vers la prison Villa Devoto entreprise par les forces révolutionnaires pour libérer des prisonniers politiques.

Pour dé samorcer le mouvement , le président décrète une amnistie générale .

_ Le chef de l'Etat souhaite également conclure un pacte social avec la bourgeoisie industrielle du pays et les syndicats péronistes, annonçant des hausses de salaires proportio nnelles à l' augmentation du coût de la vie en échange de l'arrêt des grève s, afin de barrer la route aux syndical istes révolutionnaire s.

Le retour définitif d'exil en juin 1973 de Peron est l'occasion de nouvelles explosions de violence (fusillade à l'a érodrome d'Ezeiza entre mont oneros et péronistes orthodoxes).

Devenu une fois de plus l'ultime recours devant le cha os, Peron est désigné à la présidence le 23 septem bre 1973 .

Sa troisième femme, Maria Estela Martinez de Per on, appelée Isabelita , devient vice-présidente .

Sous l' influence de celle-ci et de son secrétaire particulier José Lopez Rega, le régime du président Peron évolue vers la droite conservatrice , surtout après l'assassinat de José Rucci , secrétaire général de la CGT.

Après la mort du dirigeant justicialiste le 1er ju illet 1974, Isabelita prend en main la direction du pays, avec José Lopez Re ga qui apparaît comme l' homme fort du régime .

Celui-ci crée l'A AA (Alianza Anticomunista Argenti na), qui conduit les 309.

DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES ET ÉCONOMIQUES 1970 1973 1976 1979 Nombre d'habitants (en millions) 23,8 24,7 25,7 26,7 Taux d'urbanisation (en %) 78 80 81 81 Population active (en% de l'ensemble de la population) 1 64 64 63 63 Produit national brut (en dollars US par hab.) 1 053 1 478 1 920 2 230 Part du produit national brut réalisée par (en %) : l' agriculture 14 12 13 13 l'ind ustrie 44 46 45 46 le commerce et les prestations de services 42 42 42 41 Taux de chômage (en % de la population active) 4,8 5,6 - - Taux de natalié (en %o) Taux de mortalité (en 'Yoo) Espérance de vie par nouveau-né (en années) Consommation annuelle d'énergie par habitant (en kg/équiv.

charbon) Importations (en dollars US par ha b.) Exportations (en dollars US par hab.) Nombre d'habitants par médecin !.

Population de 15 à 64 ans.

commandos policiers et militaires lesquels luttent contre les organisations de gauche et pratiquent impunément l' assassinat politique.

L' état d'urgence est proclamé le 6 novembre 1974 en raison de l'accr oissement des trou bles.

Les opposants au régime sont poursuiv is, nombre d'entre eux fuient à l'étran ger.

L'év olution du régime vers la droite pousse l' opposition à choisir la clandestinité .

Dictature militaire Au cours de cette période troublée, la situation sociale et économique du pays se dégra de; elle est en outre aggravée par la crise énergétique 23 23 26 21 9 8 8 8 67 68 69 70 1 691 1864 1 804 2 038 86 103 108 251 89 150 180 293 500 450 536 - mondiale , la fermeture des frontières de la CEE à la viande argentine, la fuite des capitaux , l' inflation galopante et les grèv es.

La mise en cause de l'en tourage de la présidente dans des affaires de corruption pousse de nouveau les militaires sur le devant de la scè ne.

Le 24 mars 1976, le régime d'I sabelita Peron est renversé par une junte militaire dirigée par le général Jorge Rafael Videla.

Isabelita Peron est emprisonnée et priv ée, le 23 juin, de ses droits politiq ues.

En matière économique et sociale , la junte met en place une politique libérale: appel aux capitaux étrangers , politique de vérité des prix et blocage des salaires pour. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles