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1984: COMPARAISON DES AGRICULTURES AMÉRICAINE ET SOVIÉTIQUE

Publié le 17/01/2022

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Introduction. U.R.S.S. et États-Unis figurent l'un et l'autre au premier rang des puissances agricoles du monde. Pourtant la presse se fait régulièrement l'écho des problèmes rencontrés par la première citée, qui doit acheter des grains à sa rivale capitaliste. Quelles sont les causes de cette situation ?

« qu'aux États-Unis la surface moyenne n'excède pas 175 ha. La spécialisation est plus poussée aux États-Unis : fermes laitières du « milk belt » des Lacs, vergers de Californie, «feed-lots » ou parcs d'embouche engraissant des bêtes sélectionnées, ...

Partout les méthodes modernes degestion sont pratiquées (farm management).

La rançon de cette efficacité est la production de denréesstandardisées, uniformes, adaptées au goût moyen du consommateur.

En U.R.S.S., la polyculture reste la règle, bienque l'on assiste depuis peu à des regroupements de kolkhozes en vue d'une spécialisation, par exemple pourl'élevage de volailles ou de gros bétail (Ukraine, Moldavie). D.

Le rôle de l'agrobusiness est incomparablement plus développé aux États-Unis : il s'agit de tout ce qui concernel'agriculture, de la fabrication de machines agricoles, d'aliments du bétail, d'engrais, etc., à l'industrie des conserveset des surgelés.

Si l'on ne compte que 4 millions de « farmers », il faut leur ajouter 15 millions de salariés en amontet en aval.

En U.R.S.S.

débutent seulement des expériences d'intégration agro-industrielle, surtout dans les régionsplus évoluées du sud-ouest ; mais la masse des paysans — 18 millions de kolkhoziens, 10 millions de sovkhoziens —représente le double des deux secteurs amont et aval réunis : 15 millions de personnes. III.

— A qui la primauté et pourquoi ? A.

Le géant américain est son efficacité. Les États-Unis sont le premier exportateur mondial de denrées alimentaires et connaissent même des problèmes desurplus.

Leurs ventes dans ce domaine représentent environ 1/5 de leurs exportations globales : il s'agit de céréales(blé, soja, maïs), de coton, de tabac, etc.

qui sont expédiés en France, au Japon, en Inde, mais aussi en U.R.S.S.qui est un gros client.

Le solde de la balance agricole est largement excédentaires : 78 milliards de francs pourl'année 1979. Il existe néanmoins des problèmes, dont le plus important concerne la concentration croissante des exploitations.Les petites exploitations sont défavorisées par le prix qui va en augmentant (il a triplé en dix ans dans le MiddleWest), ainsi que par la crise dite « des ciseaux » ; le prix des produits industriels nécessaires à l'agriculture croîtplus vite que les revenus tirés des denrées produites.

Aussi les agriculteurs s'endettent-ils ; on a calculé que leurrevenu moyen est inférieur de quelque 15 % à celui des autres catégories sociales.

2/3 des exploitants ne touchentau total qu'un sixième des recettes globales et 400 000 familles se situent en-deçà du seuil de « pauvreté » (ainsidans les Appalaches ou dans certains « coins » du Sud).

Le contraste est éclatant avec les grandes exploitationsmodernes, couvrant des milliers d'hectares, du Middle et du Far West, employant des centaines de salariés, parfoisMexicains entrés illégalement.

Parfois des firmes industrielles achètent de vastes domaines, à la recherche de profitsdans l'engraissement des volailles ou la production de fruits.

Le sol n'est plus que le support du profit attendu. B.

Le géant soviétique et ses difficultés. Le retard agricole est ancien en Union soviétique, et les premiers plans, essentiellement industriels, n'ont pascontribué à le combler.

L'agriculture souffre du manque de techniciens, de l'insuffisante production d'engrais en dépitdes programmes, de la routine des kolkhoziens, de la mauvaise utilisation des machines, des problèmes detransport...

La Pravda dénonce chaque année le gaspillage de grains donnés au bétail, ou perdus dans les champslors du ramassage.

La proportion de bovins par rapport au nombre d'habitants est la même qu'avant la Révolution(430 pour 1 000), et la production de viande plafonne à 15 millions de tonnes, contre 26 aux États-Unis. L'approvisionnement en grains pose régulièrement des problèmes : les besoins globaux sont de l'ordre de 210 millionsde tonnes, et ce chiffre n'est pas toujours atteint (185 en 1980).

Aussi faut-il acheter massivement des céréalesaux États-Unis, ce qui entraîne des sorties d'or et de devises.

Le déficit de la balance agricole est impressionnant :45,6 milliards de francs en 1979...

Les plans mettent pourtant l'accent sur l'intensification par l'irrigation, labonification, le défrichement de nouvelles terres, la production d'engrais chimiques, ... Conclusion La tentation est grande pour les États-Unis de se servir de leur supériorité pour faire pression sur les pays acheteurs: c'est ce qu'on appelle Food Power, « l'arme verte ».. »

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