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1997: Une troisième cohabitation

Publié le 04/12/2018

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En 1986 comme en 1993, l’élection présidentielle marquait le terme de la cohabitation. En revanche, dans cette troisième cohabitation, ni le président de la République ni le Premier ministre ne sont assurés du temps, du lieu et des modalités de cette confrontation décisive et aucun d’eux ne peut exercer son habileté pour la préparer. Cette incertitude amène Jacques Chirac comme Lionel Jospin à définir des règles du jeu qui leur permettent d’asseoir leur primauté. Le président, le premier, a développé lors de son allocution du 14 juillet une conception de son rôle de chef de l’État beaucoup plus extensive que celle mise en avant par François Mitterrand en 1986 et en 1993. Aux prérogatives que la Constitution lui reconnaît (Défense et Affaires étrangères), il a ajouté « celles que les circonstances lui donnent ». 

Avec la nomination de Lionel Jospin, le 2 juin 1997, au poste de Premier ministre, s’ouvre, pour la troisième fois en onze ans, une cohabitation entre un président de la République et un gouvernement appartenant à des partis opposés. Bien que plébiscitée par les Français, cette troisième cohabitation, qui, à la différence des deux autres, a une durée hypothétique, risque, à terme, de poser d’importants problèmes tant institutionnels que politiques.

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