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1ere guerre mondiale

Publié le 25/09/2012

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La Première Guerre mondiale marque un tournant dans l'histoire de la guerre du fait du nombre de pays et de combattants qui s'opposent sur le front, du fait des moyens technologiques employés, du fait de la mobilisation des sociétés et des économies à l'arrière. À ce titre, elle mérite bien le qualificatif de « guerre totale «. « L'expérience combattante « a une place prépondérante dans l'histoire de cette guerre. Expérience des hommes sur le front tout d'abord, caractérisée par la brutalisation de combats de plus en plus violents qui marqueront durablement une génération de soldats mobilisés et élevés dans une véritable culture de guerre sur fond de patriotisme. Dans son roman Paris est une fête l'écrivain américain Hemingway exprime cette idée lorsqu'il s'adresse aux soldats de 1914-1918 : « That is what you are. That's what you all are... All of you young people who served in the war. You are a lost generation. « Cette « génération perdue « a été générée par une expérience combattante terrible et traumatisante dans une guerre totale et brutale qui a touché profondément et durablement les soldats et les sociétés.  Une guerre plus brutale et d'une plus grande ampleur que les précédentes o 1914-1918, par le jeu des alliances et l'implication des empires coloniaux, a été une guerre mondiale d'une ampleur sans précédent : le premier grand conflit de l'ère industrielle. o L'assassinat de l'archiduc d'Autriche-Hongrie, François-Ferdinand, le 28 juin 1914 à Sarajev...

« au travers du no man's land , particulièrement difficiles et meurtriers.

Dans les tranchées, les combats au corps à corps, à l'arme blanche et à la grenade, font rage. • En dehors des périodes de combats, le ravitaillement arrive parfois avec difficulté et les hommes subissent le manque d'hygiène (poux, rats, etc.), vivant à proximité des cadavres de leurs camarades qui n'ont pas pu être évacués et qui sont régulièrement déterrés et déchiquetés par les obus.

Les hivers sont particulièrement durs : il fait froid et les tranchées se remplissent de boue.

Les soldats, surnommés « poilus », ne sont en contact avec leurs familles que par l'intermédiaire d'un courrier censuré par les autorités pour maintenir le moral à l'arrière.

Des milliards de lettres seront cependant échangées.

Les permissions sont rares (après 1915, une semaine tous les quatre mois pour les poilus français). • Il est difficile de tenir dans ces conditions.

Pourtant les cas de mutineries sont restés rares en dehors de celles d'avril 1917 qui font suite à la boucherie de l'offensive française du chemin des Dames (30 000 morts pour 500 mètres d'avancée).

Pétain est nommé chef d'état-major pour rétablir la situation.

Il sévit, mais avec une certaine modération, et change de tactique.

Les 3 500 mutins condamnés n'ont jamais refusé de se battre mais ne veulent plus des grandes offensives meurtrières propres à la guerre d'usure • L'expérience du front est d'autant plus traumatisante qu'elle ne peut être dite et comprise que par les compagnons d'arme.

Mais l'expérience combattante ne concerne pas seulement les militaires : les combats ont impliqué des civils en touchant directement des populations dans les régions du front : nord de la France, Belgique, Alsace Lorraine, front de l'est (1,5 millions de civils russes touchés)… Des traumatismes profonds • Les sociétés ont été préparées bien avant 1914 à la guerre.

Ce sujet fait débat entre les historiens, mais il semble bien que, comme le reste de leurs concitoyens, les soldats aient consenti au conflit qui s'est accompagné d'une véritable « culture de guerre » .

La propagande a relayé une image diabolisée de l'ennemi à laquelle beaucoup ont été sensibles.

Mais au fur et à mesure de l'enlisement dans la guerre, plongés dans un quotidien de violence, les témoignages montrent des hommes tiraillés entre leur patriotisme qui les pousse à poursuivre le combat et les traumatismes de l'expérience combattante .

La culture de guerre, la solidarité, le soutien entre compagnons d'arme et la nécessité d'obéir aux ordres peuvent expliquer pourquoi ils continuent le combat sans vraiment se révolter.

Dans ce contexte, les fraternisations entre combattants des deux camps (noël 1914) sont rares et étonnantes.(paroles de poilu) • Le retour à la vie civile est complexe , d'autant plus que la psychiatrie de guerre est presque inexistante.

La pression et la violence permanente peuvent les pousser à des comportements brutaux, y compris à l'égard de leurs proches.

Mais ces traumatismes ne sont pas généralisés du fait de la diversité des expériences combattantes: les « nettoyeurs de tranchée », chargés de « nettoyer les lignes » au corps à corps à la grenade et à l'arme blanche, n'ont pas vécu la même guerre que les soldats mobilisés dans les services administratifs ou même affectés à l'artillerie. • Le bilan est à la démesure du conflit : un soldat sur six est mort au combat, un sur trois est blessé.

Il y eut 10 millions de morts et des millions de blessés (presque un combattant sur deux a été blessé au moins une fois).

Les hommes handicapés ou défigurés (« gueules cassées ») se comptent par milliers.

La plupart des morts sont des militaires, mais le bilan de la guerre est également très lourd à l'arrière à différents points de vue.

60 % des soldats tués avaient entre 20 et 30 ans et ont laissé 3 millions de veuves et 6 millions d'orphelins uniquement en France.. »

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