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20 juin 840 : Mort de Louis le Pieux à Mayence.

Publié le 04/07/2012

Extrait du document

 

Au moment de mourir à Ingelheim, près de Mayence, de chagrin et d’inanition, le roi murmure à propos de son fils rebelle, Louis le Germanique : “ Je lui pardonne, mais dites-lui que Dieu, vengeur des pères, punit dans la colère les enfants rebelles. ”

 

« tral du partage : « Quoique cette requête ait été présen- tée avec dévouement et fidé- lité, il ne nous apparut point ni à nous, ni à ceux qui jugent sai- nement qu'il fût possible par amour pour nos fils de laisser rompre en procédant à un par- tage l'unité d'un Empire que Dieu a maintenu à notre profit.

Nous n'avons pas voulu courir le risque de déchaîner ainsi un scandale dans la sainte Église et d'offenser ceux en la puis- sance de qui reposent les droits de tous les royaumes.

» Après trois jours de jeûne et de prière, le souverain obtient l'adhésion de l'assemblée géné- rale d'Aix-la-Chapelle.

L'ordina- tio imperii est promulgué, puis Lothaire est couronné Empe- reur et déclaré seul héritier de l'Empire.

Pépin, le cadet, garde l'Aquitaine, dont il est roi depuis trois ans.

Louis le Ger- manique, le benjamin, bien que n'étant pas encore en âge de gouverner, reçoit le royau- me de Bavière.

Mais pour tous les deux, l'ordinatio imperii repré- sente une sujétion : ils sont soumis à l'autorité de leur aîné, à qui ils doivent obéis- sance et dont ils sont en quel- que sorte les vassaux, car leurs royaumes d'Aquitaine et de Bavière sont chacun une pars imperii — une part de l'Empire - subordonnée à l'Empereur.

Ni Pépin ni Louis le Germanique ne pourront se marier sans le consentement de Lothaire.

Si l'un d'eux disparaît, son hérita- ge ira à l'aîné de ses fils ; s'il meurt sans descendance, son royaume reviendra à Lothaire.

Si c'est celui-ci qui décède, (., l'assemblée des grands choisira celui de ses frères survivants ' .à> qui le remplacera.

L'institution d'un droit d'aînesse Tout est fait pour éviter le mor- cellement de l'Empire.

Ber- nard, fils de Pépin d'Italie et neveu de Louis le Pieux, que Charlemagne a pris la peine de confirmer dans la succession de son père, conserve son royaume, mais est soumis lui aussi à l'autorité de Lothaire lei.

Tout en sauvegardant les parti- cularités régionales et le droit de chacun des fils de Louis le Pieux à régner, l'ordinatio imperii institue un nouveau droit d'aî- nesse.

Sans supprimer à pro- prement parler les disposi- tions des coutumes franques et de la loi salique en ce qui concerne les droits de succes- sion, elle les modifie en pro- fondeur.

Étant considéré non plus comme un patrimoine, mais comme une entité poli- tique gouvernée par déléga- tion, le grand oeuvre de Charle- magne, cet Empire difficile- ment constitué, touche ainsi à son apogée, et son unité appa- raît désormais intangible.

Dans son désir d'union, Louis le Pieux mariera plus tard Lo- thaire ler à Ermengarde, fille du comte Hugues de Tours, et Pé- L'ÉGLISE EST SATISFAITE En 806, Charlemagne projetait de diviser son Empire entre ses fils légitimes.

Louis le Pieux, lui, privilégie l'unité de l'Empire au détriment du traditionnel partage entre les héritiers.

Il choisit ainsi la solution préconisée par les ecclésiastiques, pour qui l'unité de l'Église a pour corollaire celle de l'Empire, l'unité de la foi s'incarnant dans celle des peuples dont l'Empereur est le maître.

Ce voeu a dû jouer dans la décision du très dévot Louis le Pieux, qui, comme le souligne un chroniqueur, est « par la grâce divine Empereur, auguste et maître de toute l'Église de l'Europe ».

A partir de 817 et de la promulgation de l'ordinatio imperii, certains clercs vont bâtir une utopie, des rêves d'universalisme.

Pour l'archevêque Agobard de Lyon, « il n'y a plus ni gentils, ni juifs..., ni Barbares, ni Scythes, ni Aquitains, ni Lombards, ni Burgondes, ni Alamans, ni serfs, ni libres, tous ne sont qu'un en Christ ».

pin à Ridarge, fille du comte Teudbert.

Pour resserrer les liens avec l'aristocratie, il mul- tipliera les plaids — les assem- blées — en Neustrie et en Aus- trasie, et invitera à plusieurs reprises les grands, laïcs et ecclésiastiques à faire le ser- ment de se conformer aux dis- positions de la Constitution de 817.

Louis le Pieux semble donc avoir trouvé une solution apte à satisfaire tout le monde.

Mais, de tels changements ne peuvent être unanimement approuvés.

Les défenseurs des droits au partage entre tous les héritiers vont se rebeller autour du roi Bernard d'Italie.

Et c'est de l'ordinatio imperii que naîtront les premiers désordres du règne de Louis le Pieux...

015z . fix i e Gravure sur cuivre représentant Lothaire l", fils aîné de Louis le Pieux et seul héritier de l'Empire.

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