25 octobre 1415 : Bataille d'Azincourt.
Publié le 23/03/2012
Extrait du document

Jean-Juvénal des UrsinsF066D rapporte : “ Les archers d’Angleterre, légèrement armés, frappaient et abattaient les Français à tas, et semblaient que ce fussent enclumes sur quoi ils frappassent… et churent les nobles Français les uns sur les autres, plusieurs y furent étouffés et les autres morts ou pris. ” 7 000 Français ont péri pendant la bataille. 1 500 ont été faits prisonniers. Parmi eux, Charles d’OrléansF063. La pluie, qui n’a cessé de tomber pendant toute la bataille, a été favorable aux Anglais, plus légèrement équipés que les chevaliers français, embourbés avec leurs lourdes armures.

«
mener plus avant sa conquête
en Normandie.
Les provisions
diminuant et la maladie déci
mant ses troupes, sa priorité
est de quitter le continent.
Il
laisse une garnison à
Harfleur
et part pour Calais, où il a
prévu
de rembarquer pour la
Grande Île, en
prenant soin
d'éviter l'armée française, qui
se rassemble.
Archers contre
chevaliers
Le 24 octobre, après avoir tra
versé la Somme, Henry V dé
couvre au loin les Français qui
bloquent la route de Calais.
A
la suite
de la prise d'Harfleur,
Charles
VI a fait rassembler
quelque vingt mille hommes .
Malgré l'écrasante
supériorité
numérique des troupes du Va
lois, l'Anglais accepte le com
bat .
Mais où il l'entend : près
du château d'Azincourt, sur un
terrain
qui lui est favorable .
La
bataille se déroule entre les
petits bois d'Azincourt et de
Tramecourt, dans un site étroit
détrempé par la pluie .
Côté
français, seuls les chevaliers
s'apprêtent à passer à l'ac tion ,
se
bousculant pour être en
première ligne, tandis que les
LES LANCASTRE VEULENT LA GUERRE
En 1415, la reprise des
hostilités entre la France et
l'Angleterre trouve en grande partie son origine outre
Manche.
En novembre 1396,
l'Anglais Richard Il a renoué
avec une tradition des
Plantagenêt en épousant, deux ans après la mort de sa
première femme Anne de
Bohême, Isabelle de France,
fille de Charles VI, espérant
ainsi assurer l'avenir de sa
dynastie et sceller la réconciliation avec les Valois.
Mais, en septembre 1399, il
a été détrôné par son cousin
Henry IV de Lancastre.
Le fils
et successeur de celui-ci, Henry V, a profité du conflit
entre Armagnacs et
Bourguignons pour réclamer
la Couronne de France et
rouvrir la guerre de Cent Ans.
Il est désormais déterminé
à tout mettre en œuvre pour porter un coup définitif à la
monarchie des Valois et à
imposer sa suprématie
militaire et politique sur le
continent : Azincourt n'est
que la première étape de ce grand dessein.
archers, les arbalétriers et les
fantassins
sont dédaigneuse
ment refoulés à l'arrière.
Au
contraire, les Anglais, parfaite
ment disciplinés, sont dispo
sés en un seul corps, réparti
sur
toute la largeur du champ
de bataille .
Au premier rang,
les fameux archers, abrités
der
rière une ligne de pieux enfon
cés dans le sol et destinés à
faire
obstacle à la cavalerie
ennemie .
Le
25 octobre, vers dix ou onze
heures
du matin , les archers
anglais
passent à l'attaque,
décochant leurs traits sans
interruption .
Dans une confu
sion et une indiscipline tota
les, les chevaliers français lan
cent la risposte.
Mais, embour
bés, criblés de flèches, s'em
palant sur les pieux plantés par
~ED ITIONS ~!la ATLAS
l'adversaire, ils finissent par se
replier, écrasant au passage
le
gros de leurs fantassins qui se
sont mis en
mouvement .
Aban
donnant l'arc pour la dague, les
archers
d'Henry V se ruent au
corps à corps dans une
indes
criptible mêlée .
Des morts par
milliers
Alors que les Français comp
tent déjà de nombreux morts
et blessés, une contre-offensi
ve semble s'amorcer .
Pour évi
ter que les prisonniers ne
soient libérés et ne reprennent
les armes contre ses troupes ,
le roi d'Angleterre ordonne de
les exécuter tous : près de la
moitié des captifs, environ
deux mille hommes , sont mas
sacrés sans pitié.
Après seule
ment trois heures de combat,
quelque six mille chevaliers
français
sont morts- quand les
Anglais ne
relèvent que mille
six cents morts.
A Azincourt, la France n'a pas
simplement perdu la bataille .
Elle a aussi
perdu la fine fleur
de sa noblesse ; en particulier
celle de langue d'oïl - Artois,
Normandie, Beauvaisis,
Sois
sonais - qui a subi les plus
lourdes pertes.
L'administra
tion militaire est décapitée,
celle du domaine royal totale
ment désorganisée .
Azincourt
ébranle les plus solides fonde
ments de la monarchie, qui va
désormais devoir recruter ses
serviteurs civils
et militaires
dans les régions épargnées par
l'hécatombe .
Des hommes
nouveaux, différents, venus du
centre et du sud du pays, vont
ainsi pouvoir accéder aux plus
hautes responsabilités .
Mais cette
défaite ne permet
tra malheureusement pas la
réconciliation nationale , qui
s'opère souvent après les
grands malheurs .
Les jours les
plus noirs
de la guerre de Cent
Ans se dessinent.
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