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26 juin 1945: La signature de la charte des Nations Unies à San Francisco

Publié le 22/02/2012

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Au mois d'avril 1945, avant même la fin de la guerre, les représentants de cinquante États en guerre contre l'Allemagne, le Japon et leurs alliés, se réunirent à San Francisco en vue d'élaborer et d'adopter les statuts d'une organisation internationale ayant pour objectif d'empêcher la guerre. Elle remplacerait la Société des Nations créée en 1919, qui avait les mêmes buts, mais s'était révélée incapable de remplir sa mission. C'est le 26 juin 1945 que les mandataires des 50 États représentés (auxquels se joignit aussitôt la Pologne) signèrent la charte des Nations Unies, ou charte de San Francisco. Cette charte créait l'« Organisation des Nations Unies» (0.N.U.) dont le siège fut fixé à New York. Cette dernière disposition reflétait l'importance prise par les États-Unis, et le déplacement du centre de gravité politique du monde (la Société des Nations avait eu son siège à Genève). Cette charte contenait deux types de dispositions : d'une part des principes généraux destinés à fonder le droit international : égalité et souveraineté des États, interdiction du recours à la menace ou à la force pour régler les différends internationaux, obligation de les régler par la négociation ; d'autre part, les statuts de l'organisation, définissant ses principaux organes et ses règles de fonctionnement. Constituée à l'origine par les États vainqueurs dans la Seconde Guerre mondiale, l'O.N.U. devait s'ouvrir par la suite aux anciens vaincus de la guerre, puis aux nouveaux États émancipés de la tutelle coloniale, au point de devenir une organisation pratiquement universelle. De 51 membres fondateurs, l'O.N.U. est passée à 176 membres à la date du 1er mai 1992.

« 1945) — Etats-Unis, U.R.S.S., Grande-Bretagne, France, Chine — et 6 membres non permanents, élus pour deux anspar l'Assemblée générale et non rééligibles immédiatement.Face à une menace contre la paix ou une agression, le Conseil de Sécurité peut décider de sanctions diplomatiques,économiques, voire militaires (art.

41 et 42) mais seulement par un « vote affirmatif» de sept membres du Conseil,dont les Cinq membres permanents.

Ces membres permanents doivent être unanimes : on interprète souvent cettedisposition comme un « droit de veto » au sein du conseil de Sécurité, ce qui n'est pas tout à fait exact.L'abstention d'un membre permanent devrait invalider toute décision (et pas seulement un vote négatif).Cette composition et ces pouvoirs du Conseil de Sécurité reflètent les rapports de force existant en 1945.

Si, àcette date, la guerre froide n'a pas commencé, il est patent que le monde est constitué de deux systèmes d'États,et le principe d'unanimité a été retenu afin d'éviter que l'O.N.U.

soit utilisée pour servir les intérêts d'un bloc contreun autre.Cependant, avec le début de la guerre froide, les États-Unis et leurs alliés occidentaux disposèrent au sein del'Assemblée générale d'une large majorité : en 1950, lors de la guerre de Corée, les États-Unis profitèrent del'absence de l'U.R.S.S., qui boycottait le conseil de Sécurité pour protester contre le refus de laisser occuper lesiège de la Chine par la République populaire de Chine (autorité de fait depuis 1949) en lieu et place de la Chinenationaliste, réduite à l'île de Taïwan (il faudra attendre 1971 pour que la Chine populaire occupe ce siège).

Ils firententériner leurs opérations militaires en Corée par les Nations Unies.La situation allait se modifier progressivement avec l'afflux à l'O.N.U.

de nouveaux membres, issus de l'effondrementdu système colonial.

En contradiction avec ses principes, la Charte avait entériné en 1945 l'existence de «territoires non autonomes », colonies et territoires «sous tutelle ».

La décolonisation va les faire disparaître peu àpeu et les votes de l'Assemblée générale vont souvent prendre une tournure « tiers-mondiste », appuyée par lespays socialistes. Les organismes spécialisés de l'ONU L'internationalisation croissante de tous les processus de la vie économique, sociale; culturelle, a conduit à lamultiplication d'organismes internationaux spécialisés, destinés à résoudre les problèmes qui ne peuvent plus l'être àl'échelle nationale.C'est le cas de toute une série d'organisations déjà existantes (comme l'Union postale universelle, créée en 1878) ounouvelles (UNESCO — Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture —; F.A.O.

—Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture —, etc.).

Elles ont le statut d'« organisationsspécialisées » des Nations Unies. L'avenir des Nations Unies Les critiques n'ont pas manqué sur l'impuissance ou l'inefficacité de l'O.N.U.

Elles ne sont pas toujours justifiées.L'O.N.U.

a pu, dans certains cas, jouer positivement son rôle d'arbitrage.Ses difficultés tiennent à la tentation que peuvent avoir les grandes puissances de s'en servir comme instrument dejustification de leur politique.Il est certain d'autre part que les structures de l'O.N.U.

ne correspondent plus aux réalités du monde actuel.

Lespropositions de réforme vont dans des sens contradictoires : la revendication de l'Allemagne et du Japon de devenirmembres du conseil de Sécurité irait dans le sens de la confirmation de son rôle d'instrument privilégié des grandespuissances.

En sens inverse, des pays du « Tiers-Monde » revendiquent un pouvoir plus grand de l'Assembléegénérale et une représentation et des pouvoirs plus importants au sein du Conseil pour les « petits ».. »

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