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30 août 1483 : Mort de Louis XI

Publié le 14/05/2012

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Une hémorragie cérébrale emporte le roi, âgé de soixante ans, à Plessis-lez-Tours. La mort lui faisait depuis si longtemps peur qu’il avait interdit que le mot “ mort ” soit seulement prononcé et qu’il s’était entouré de reliques, espérant qu’elles seraient en mesure de repousser la fatale échéance. A son chapelain qui priait pour le salut de son âme comme pour son rétablissement, le roi ordonna : “ N’en demandez pas tant. Vous troublez le saint. Priez seulement pour la santé du corps. ” Il voulut enfin qu’on lui annonça l’imminence de la mort par ces seuls mots : “ Parlez peu. ”

 

« énorme à Saint-jacques-de­ Compostelle que pour l'acquit­ ter il faut suspendre momenta­ nément le paiement de certai­ nes pensions.

Lorsqu'il concè­ de à l'abbaye de Saint-Claude des vignobles du domaine royal, il précise dans les lettres patentes de donation que « les religieux seront tenus de prier Dieu et Notre-Dame, pour no­ tre état, prospérité et santé ( ...

) et mêmement pour la bonne disposition de notre estomac, pour que vin ni autres viandes ne nous y puissent nuire et que l'ayons toujours bien disposé ».

Probablement moins supersti­ tieux qu 'il n'y paraît, le roi ne saurait pourtant négliger aucun remède, aucune intercession , ce qui ne manque pas d'en faire la proie des charlatans .

En 1478, à Lyon, il consulte un empirique, jean Mercure, qui lui remet deux talismans : une épée renfermant « cent quatre­ vingts petits glaives ou cou­ teaux » et un « bouclier , orné d 'un miroir, qu'il disait contenir beaucoup de vertus secrètes ».

« On a conservé une de ses lettres à je ne sais quel prieur de Notre-Dame de Salles, par laquelle il demande à cette Notre-Dame de lui accorder la fièvre quarte : attendu, dit-il, que les médecins l'assurent qu'il n'y a que la fièvre quarte qui soit bonne pour sa santé.

I..:impudent charlatanisme des médecins était donc aussi grand que l'imbécillité de Louis Xl, et son imbécillité égale à sa tyran­ nie », note méchamment Vol­ taire dans son Essai sur les mœurs .

Flatulences et hémorroïdes Le roi souffre couramment de la goutte , de douleurs à l'esto­ mac et à la vésicule biliaire .

Il est sujet à des flatulences, qu 'il combat avec force anis, cumin et baies de genièvre.

Il est atteint d'une maladie de peau - ses ennemis parlent de la lèpre- , qu 'il tente de traiter en prenant des bains additionnés des ingrédients les plus variés; et contre laquelle il fait cher­ cher un fromage qu'on lui assu­ re être un remède souverain .

Pour améliorer le fonctionne­ ment de sa rate, il boit de la bière; pour le« reste », il ingur­ gite quantité de potions et de tisanes .

Pour ces traitements, il paie sans rechigner de fortes sommes ; ainsi, pour les trois mois de novembre 1479 à jan­ vier 1480, il verse à ses apothi­ caires six cent cinquante-deux livres .

Louis Xl est surtout tourmenté par de douloureuse s hémorroï­ des.

Il consulte par correspon­ dance le médecin italien Ferra­ ri, qui, en avril 1460, lui con­ seille de « prendre un bain de siège de quatre heures.

A la sortie du bain, il sera fait sur l'endroit malade une onction fiBIIIED ITIONS WJD ATLAS UNE LOURDE HÉRÉDITÉ? Louis XI a-t-il hérité partiellement de la folie de son grand-père Charles VI ? Un médecin de la fin du XJX • siècle, le docteur )acoby, a développé cette thèse dans ses Études sur la se1ectiott.

Le roi « présente un exemple frappant de cet état intermédiaire entre la norme et la folie( ...

).

La prédjsposition hérédjtaire à la folie acquise dans le courant des temps par la race royale des Valois( ...

) avait abouti chez Louis XI, non à la folie caractérisée comme chez son aieul, non au caractère impétueux, violent et débauché comme chez son grand-onde ; non à la faiblesse morale comme chez son père, mais à un état ( ...

), mélange singulier de bon sens et de folie, des qualités et des défauts les plus contradictoires.

Lâche et courageux, rusé et imprudent, dévot jusqu'à la superstition la plus absurde et combattant le clergé, il fut toute sa vie malheureux , sombre et défiant ; il vivait dans un isolement absolu, se laissant dominer complètement, les dernières années de sa vie, par son médecin .

Fourbe, cruel, capricieux( ...

), abandonné aux superstitions les plus grossières , il est le spécimen le plus complet du névropatrusme héréditaire.

» destinée à l'adoucir autant que possible avec l'onguent suivant: huile de graines de lin , huile de camomille, un jaune d'œuf, pou­ dre de nénuphar desséché ».

Il s'adresse aussi au médecin milanais Pantaleone, membre de la suite de l'ambassadeur Francesco Pietra-Santa.

« Cette maladie occasionne certaines vapeurs qui me montent à la tête et provoquent chez moi une palpitation du cœur qui me gêne beaucoup », lui confie-t-il en 1476 à la suite d'une crise .

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