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30 avril 1917 : Bataille du chemin des Dames.

Publié le 08/03/2012

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En ce 30 avril, malgré la démission la veille du général Mangin, NivelleF298D ordonne la reprise des attaques au chemin des Dames. Or, en dépit de l’échec de l’offensive lancée le 16 avril, en dépit des 1 706 canons de campagne, des 1 758 canons lourds, des 200 pièces à longue portée et des 1 650 obusiers de tranchée mis à la disposition des fantassins, les pertes humaines sont terribles. Quand NivelleF298D donne l’ordre de remonter à l’assaut, quelque 200 000 hommes ont déjà été tués, blessés ou ont disparu… 

 

« I.E DhUT DE L'AnAQUE les Allemands empêchent le 1" CA des opérations envisagées au sud de la V • armée de Mazel de s'emparer enthousiasme initial.

Il incrimine de l'Aisne ; le second se drape de Craonne et le 5 • CA peine à les ordres du hauH:ommandement dans sa dignité d'officier offensé .

• D'un point de vue stratégique progresser en direction de Pontavert .

e~ surtou~ l'imparfaite préparation • les jours suivants, le gouvernement -ce qui revient à considérer le champ Du côté de la VI' armée de Mangin, de l'artillerie .

interroge le fieldmarshal Haig dont l'avis des opérations sur une carte dénuée la prise du fort de Condé ne peut • A Paris parviennent les chiffres est qu'il faut absolument poursuivre la de courbes de niveau -, le secteur de être exploitée car les 11 • et 20 • CA se des pertes en rapide augmentation.

bataille engagée sous peine de perdre l'attaque principale de Nivelle semble heurtent encore une fois à la redoutable Certains parlementaires qui, pour la le fruit des efforts et des sacrifices judicieusement choisi .

Si la percée muraille du Chemin des Dames .

De son première fois, avaient assisté en groupe antérieurs et de donner à l'ennemi envisagée est effectuée en un jour , côté, la IV' armée d 'Anthoine remporte au déclenchement de l'attaque , étaient le temps de se redresser .

Finalemen~ voire même en deux, elle doit à coup un succès initial en s'emparant du mont revenus bouleversés par les échecs de c'est dans une extrême confusion sQr entraîner l'effondrement de toute • Précédée par deux jours d'une Corn illet et du mont Sans-Nom .

la première journée, semant autour d'eux que la décision de poursuivre l'attaque la partie centrale du front allemand.

préparation d'•rlliiHie massive • Voulant tirer parti de cette situation, la panique .

Eux et d'autres supplient est prise et sa date fixée au 1 • mai.

• Malheureusement pour les Français , - 5 000 pièces y participent- , mais Nivelle fixe une orientation nouvelle Painlevé d'arrêter l'offensive , décision • la préparation d'artillerie débute le jamais terrain ne s 'est mieux prêté imprécise en raison du mauvais temps , à la bataille et envoie au général à laquelle ce dernier ne se résout pas, 28 avril.

le général Michel er s'apprête à la défensive .

les falaises de l'Aisne , l'attaque est lancée le 16 avril, à 6 heures Micheler les instructions suivantes : car ce serait l'aveu flagrant de l'échec .

à fixer l'heure de l'attaque de l'infanterie auxquelles Napoléon s'est déjà heurté du matin.

la préparation d'artillerie • 1 .

la bataille engagée hier a nettement • le 22 avril , un jeune député des Basses- quand , le 29 avril au soir, un appel en 1814, fourmillent de « creutes » a pour conséquence de supprimer montré l'intention qu'a l'ennemi de tenir Pyrénées , par ailleurs membre de téléphonique du ministère enjoint truffées de nids de mitrailleuses tout effet de surprise -que les actions ferme sur le front de la VI' armée et l 'état-major du 18 • CA, M .

Ybarnegaray, au GQG de surseoir à l'attaque et de pièces d'artillerie par les préliminaires entreprises au début de rendre, par suite, difficiles et coûteux vient en personne prévenir le président « puisque celle-ci pouvait être retardée divisions allemandes de von Boehn .

d' avril sur les faubourgs nord de Soissons les progrès de votre groupe d 'armées de la République qu'on se prépare à sans inconvénient et parce que le Ces derniers mettent à profit ces sortes et les avancées du plateau de Laffaux vers le nord.

2.

C'est donc actuellement rééditer l'opération coOteuse du 16 avril.

gouvernement était insuffisamment de cavernes pour y entreposer leur avaient déjà lourdement compromises .

vers le nord-est que doit s'axer votre Se présentant comme l'interprète des èclairé sur les risques et pertes matériel et y abriter leurs soldats .

• Mazel lance cinq corps d'armée (CA) effort en partant de la base qui vous est officiers et possibles entraînés par l'opération ».

• Devant la VI' armée de Mangin, dans l'offensive.

Celle-ci démarre bien, assurée par les progrès de la V ' armée.

des soldats, • Au même momen~ Pétain est nommé les Allemands tiennent un réseau mais se heurte très rapidement aux feux 3.

Sur le front de la VI' armée, bornez- il demande chef d'état-major général de l'armée, ce de villages solidement défendus autour de flanc des mitrailleuses allemandes vous à faire terminer et à consolider la àPobK•ré qui fait de Nivelle son subordonné.

C'est de Pinon et de laffaux .

A la ferme sous abris de béton .

A la fin de la journée , conquête des hauteurs sud de l'Ailette, d'intervenir aussi ce 29 avril qu'est signalé le premier Hurtebise commence la zone où doit aucun acquis décisif n'est enregistré.

afin d'assurer définitivement notre auprès du refus d 'obéissance dans un des bataillons attaquer la V • armée de Mazel, et les chars qui ont été engagés près de rétablissement du nord de l'Aisne .

» haut-comman- qui avaient attaqué en Champagne.

qui comprend le bourg de Craonne , Berry-au-Bac ont été détruits et trois D'autre pa~ le général Nivelle met trois dement pour • le 4 mai, lors de la conférence au pied du plateau de Californie , divisions se trouvent hors de combat nouvelles divisions à la disposition du faire différer franco-britannique de Paris, le ministre les monts Spin et Sapigneul , la cote 108, la VI' armée de Mangin, qui est partie général Pétain , commandant le Groupe l'attaque .

britannique de la Guerre, lloyd George , les villages de loivre et de Courcy ainsi à l'assaut du Chemin des Dames, sur d'armées centre (GAC), « pour exploiter, Convaincu par l'éloquence de ce témoin insiste pour que l'offensive soit relancée .

que, dans le sud-est, la butte du fort la gauche du dispositif , ne rencontre le cas èchéan~ les avances réalisées et ne pouvant en référer avec Painlevé, Celle-ci est donc relancée sur l'ensemble de Brimon~ pièce maîtresse de cet pas plus de succès .

Son corps d'armée par la VI' armée» .

Mais , à la fin de la en mission sur le front , Poincaré prend du front le 6 mai, mais sans grande ensemble transformé par l'ennemi de droite , le 2 • colonial (CAC) , journée, la IV' armée voit à son tour sur lui de faire téléphoner au GQG émulation.

la X • armée échoue à en une puissante redoute.

notammen~ est rapidement dècimé par son mouvement enrayé sur ses deux le message suivant : « le Président de s'emparer du plateau de Californie , les tirs des mitrailleuses allemandes et ailes par les mitrailleuses ennemies .

la République a été très ému par des tandis que la V' armée, après avoir doit se contenter de consolider une bien les dispositions prises le matin par exécutants qui considèrent comme tout réussi à enfoncer la première ligne maigre conquête territoriale.

De plus , Nivelle sont désormais sans objet à fait prématurée et comme impossible, ennemie tôt dans la matinée, doit la pluie, la neige et le froid paralysent • le 18 avril, c'est au tour de la X' armée à la date fixée , la reprise des attaques finalement reculer.

ces bataillons de tirailleurs sénégalais de passer à l'action en engageant ses sur Craonne et sur Vauclerc.

la • le 8 mai, le GAR est dissous.

-des troupes en fait recrutées dans 9' et 18' CA sur la partie est du Chemin préparation d'artillerie serait insuffisante .

Mangin et Mazel sont relevés de toute l'Afrique occidentale française , des Dames , entre Craonne et Hurtebise.

La dotation en munitions est faible.

leurs fonctions et Micheler rétrogradé de Cotonou à Bamako et d'Abidjan à En dépit de quelques succès localisés, Il faudrait plusieurs jours de préparation à la tête d'une armée .

le 15 mai, Pétain Tombouctou.

De même, le 20 • CA est tous les efforts de ces deux CA sont battus intensive .

Sinon , on recommencera remplace Nivelle comme généralissime rapidement stoppé dans sa progression en brèche par la résistance extrêmement ce qui s'est passé à la première et Joffre succède à Pétain à la tête et le 1 • CAC enregistre de lourdes pertes.

bien organisée des Allemands.

Sur le attaque .

On perdra beaucoup de de l'état-major général.

A cette date, • le bilan de la première journée Chemin des Dames proprement di~ les monde.

Il conviendrait d'interroger le total des pertes depuis le 16 avril d 'offensive est désastreux.

l'ennemi combats se poursuivent jusqu'au 20 avril.

non seulement le général Duchêne, s'élève à près de 108 000 hommes résiste sur tous les fronts : son artillerie • Cependan~ Nivelle fait plusieurs fois mais aussi le général Hirschauer.

» hors de combat les pertes allemandes et son aviation demeurent très actives l'aller et retour entre Compiègne et • Un bras de fer s 'engage alors entre sont difficiles à établir, mais se situent et il peut encore engager des réserves Paris où on le prie de venir s'expliquer Poincaré et Nivelle .

Après avoir déclaré • Dans la journée du 16 avril, huit dans la bataille .

La nuit qui suit se sur la conduite des opérations dont les qu'aucune date n'était fixée ni aucun groupes de seize cliln,..,.,.

révèle particulièrement pénible pour résultats ne paraissent pas conformes , ordre donné, et que les généraux sont engagés dans la bataille au sein les Français qui, au mieux.

ne trouvent loin s'en faut, avec les objectifs initiaux responsables avaien~ au contraire , de 1a v· armée de Mazel.

Trois groupes à s 'abriter du froid et de la neige que de son plan .

toute latitude pour agir seulement sont engagés au nord de PonliM!rt dans les installations à moitié détruites • Une nouvelle vague de mauvais au bon momen~ Nivelle ajoute : sous les ordres du commandant abandonnées par les Allemands.

temps ajoute encore aux difficultés « le général commandant en chef Chaubès et cinq groupes dans la Ces mêmes circonstances rendent des combattants : ceux de Mazel , qui ne peut qu'exprimer sa douloureuse région de Beny-au-Bac sous les difficile l'évacuation des blessés .

Enfin , enregistrent quelques succès au nord surprise que des racontars, nullement ordres du commandant Bossut les munitions manquent : beaucoup de Berry -au-Bac, mais échouent devant autorisés et sans aucun fondemen~ • Le groupement Bossut.

en colonne d'hommes , partis à l'attaque surchargés Sapigneul, comme ceux de Mangin , qui trouvent créance auprès du président sur 2 km.

s'ébranle à 6 h 30 sur la route de plusieurs jours de vivres et de parviennent juste à mordre sur quelques de la République .

Il n 'est pas possible reliant PonliM!rt à Guignicourt.

qui cartouches, se sont débarrassés au pentes du plateau de Laffaux, dont d'exercer un commandement dans de lES COMniS SECIETS est bombardée par l'artiDerie ennemie.

cours de la journée d'un sac trop lourd.

la quasi-totalité reste aux mains des pareilles conditions.

Je demande que •l'extraordinaire émoi provoqué par Vers Il helns, alors que le c:onvnandant Allemands .

En Champagne , Anthoine , les exècutants qui se sont livrés à ces l'hécatombe du Chemin des Dames Bossut vient d'être lUé.

ses chars L'EIIltnMENT DE NMW auquel Pétain a renouvelé ses conseils écarts de langage, qui détruisent toute et les mutineries de grande ampleur abordenlla deuxième position • Bien qu'il n'ait atteint aucun des objectifs de prudence , emporte le 19 avril discipline dans l'armée, soient l'objet qui s'ensuivent poussent les élus de allemande, qu'ils franchissent en début fixés à sa grande offensive , Nivelle ne le Têton et Aubérive dans la région d 'une sanction exemplaire.

» la nation à se réunir en comités secrets .

d'après-midi.

sans réussir à entralner renonce toutefois pas et se contente de Moronvilliers, puis, le 20 avril, Ceux-ci se réunissent à la Chambre derrière eux l'lllfanlerie.

épuisée.

de modifier son plan pour la reprise la position du Casque .

Mais dans UNE DtCISION POunQUE des députés du 29 juin au 7 juillet 1917, Placés dès lors sous le feu dired de l'attaque le 17 avril.

Ainsi , la VI' armée l'ensemble , quatre jours après • le 25 avril , Painlevé , de retour d'une puis au Sénat du 19 au 21 juillet cles balteries allemandes.

les chars de Mangin se chargera de fixer l'ennemi , le début de l'offensive, une évidence visite sur le Iron~ convoque Nivelle • Au cours de ces débats -qui ne sont presque tous clélnrils.

Seuls tandis qu'à la V ' armée de Mazel s'impose : il est indispensable de souffler .

à l'Élysée .

Dans le cabinet du président seront publiés que longtemps après quelques-uns parviennent à regagner revient la lourde tache d'enfoncer les Aussi , le 22 avril, le GQG décide-t-il de de la République se trouvent aussi le la guerre -, députés et sénateurs leur ligne de départ dans la nuit lignes ennemies .

l'idée qui sous-tend suspendre provisoirement les combats.

président du Conseil Ribot et l'amiral reconnaissent l'incompétence criminelle • Au nord.

le groupement Chaubès, le plan de Nivelle est d'élargir la bataille lacaze .

le débat porte sur le plan du général Nivelle, indifférent aux débouchant cles bois de Beaumarais, jusqu'en Champagne où la IV' armée LA REPRISE DE L'OFFENSM du commandant en chef qui expose pertes humaines et pourtant jamais est aussil6t bloqué par l'artilerie adverse du général Anthoine reçoit l'ordre les nouvelles offensives en préparation .

désavoué officiellemen~ tout comme et doit se replier.

À l'heure du bilan, d'intervenir , à l'est de Reims , dans &lot À PAlUS A cette occasion , l'incompréhension ils dénoncent la dure répression l'engagement cles premiers blindés le secteur de Moronvilliers.

• le malaise qui se manifeste dans les entre Painlevé et Nivelle apparaît totale .

des innombrables mutineries.

français dans la guerre est un édlec : • la reprise de l'attaque, le 17 avril, rangs des soldats gagne rapidement le premier semble disposer de chiffres les élus révèlent également la carence quatre-vingt chars ont été perdus.

ne se déroule pas comme prévu .

l'ensemble du pays.

la dèception du fantaisistes sur le coût humain estimé complète des services de santé .. »

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