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9 novembre 1989 : La chute du mur de Berlin

Publié le 22/02/2012

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Le 9 novembre 1989, les autorisations nécessaires aux Allemands de l'Est pour franchir le mur qui sépare Berlin-Est de Berlin-Ouest sont supprimées : des milliers de Berlinois de l'Est franchissent les contrôles pour aller faire, pour la première fois, un tour à l'Ouest. Atmosphère de fête, embrassades, embouteillages monstres. Ici et là, on commence à démolir le mur qui, depuis le mois d'août 1961, séparait les deux parties de la ville. Un bref rappel historique En 1945, les Alliés avaient divisé l'Allemagne en quatre zones d'occupation, confiées respectivement à l'U.R.S.S., aux Etats-Unis, à la Grande-Bretagne et à la France. L'agglomération de Berlin, l'ancienne capitale du Reich, entièrement enclavée dans la zone soviétique, avait été elle-même divisée en quatre secteurs entre les vainqueurs. Du fait de la guerre froide, les trois zones occidentales avaient fusionné en 1948 pour former la République fédérale d'Allemagne, tandis que les Soviétiques créaient dans leur zone la République démocratique allemande (R.D.A.). Berlin-Est se trouvait rattaché de fait à la R.D.A. Mais la circulation restait libre entre les quatre secteurs de Berlin. Pour enrayer l'exode des Allemands de l'Est et la spéculation sur la monnaie est-allemande, les autorités de la R.D.A. avaient édifié en 1961 le «mur ».

« vers le réformisme).Isolée de 1917 à 1945, l'U.R.S.S.

se renforce après la Seconde Guerre mondiale des «démocraties populaires »d'Europe orientale (Pologne, Allemagne de l'Est, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Yougoslavie etAlbanie — ces deux dernières en rupture avec l'U.R.S.S., mais se réclamant toujours du communisme).Par ailleurs, des Etats socialistes se constitueront en Asie avec la République populaire de Chine (1949), laRépublique populaire démocratique de Corée (Corée du Nord), la République socialiste du Viêt-nam, enfin Cuba, enAmérique (1959).Ce sont ces quatre derniers pays qui sont, en 1993, les seuls à se réclamer encore du socialisme. La fin du communisme ? Jusqu'aux années 80, le système communiste semble toujours en expansion : il gagne des sympathies et même desadeptes dans le «tiers monde» (Angola, Mozambique, Éthiopie en Afrique, Nicaragua en Amérique).

Sur le planmilitaire (notamment nucléaire) et dans certains domaines de pointe (domaine spatial), l'U.R.S.S.

semble avoirrattrapé et parfois dépassé les Etats-Unis.

Mais l'énorme effort que la compétition militaire avec les États-Unis etleurs alliés impose à l'U.R.S.S.

n'est pas sans conséquences ; si les pays socialistes ont à leur actif une politiquesociale (absence de chômage et sécurité de l'emploi, gratuité des services sociaux — santé, enseignement), leniveau de vie reste inférieur à celui des pays occidentaux les plus développés, et surtout le décalage entre pouvoird'achat théorique et besoins engendre des pénuries, accentuées par l'archaïsme du système de distribution.

Lemécontentement populaire s'accroît, contre ces pénuries, contre l'absence de libertés (notamment celle de voyagerà l'Ouest), et la croissance économique s'affaiblit, en raison de l'inadaptation de la planification centralisée.La même crise politique que nous avons brièvement évoquée pour l'U.R.S.S.

et la R.D.A.

se reproduit dans les autrespays socialistes d'Europe, dans les mêmes années, avec des scénarios divers.L'effondrement du système communiste européen a bouleversé les données politiques : à l'antagonisme Est-Ouestsemble se substituer un antagonisme Nord-Sud, illustré par la guerre du Golfe et l'intervention en Somalie, danslequel les Etats-Unis et leurs alliés font figure de gendarmes du monde.D'aucuns en ont conclu à la fin du communisme, voire à la fin de l'histoire.

Cependant, l'approfondissement de lacrise économique dans les pays capitalistes (avec le développement du chômage et la remise en cause des acquissociaux), l'accentuation du fossé séparant pays « riches » et pays «pauvres », donnent un aliment nouveau auxrevendications sociales.

Dans les pays ex-socialistes, le recul sinon l'effondrement de la production, l'écroulement dela protection sociale, la montée de l'affairisme débouchent sur une grande désillusion, et la démocratie souventpiétine.Dans le Manifeste du parti communiste publié par Marx et Engels en 1848, et où ceux-ci exposaient les grandeslignes de leur doctrine, ils écrivaient : « Un spectre hante l'Europe, celui du communisme.

» Il n'est pas sûr que cespectre se soit dissipé définitivement.. »

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