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A Turckheim, Turenne met les Impériaux en déroute

Publié le 29/08/2013

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turenne

Le prince Henri

 

de la Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne et maréchal général des armées du Roi-Soleil, a déjà, derrière lui, une brillante carrière militaire. Lors de la guerre de Hollande, ce vétéran de soixante-quatre ans, aussi déterminé que courageux, va permettre à la France de s'imposer. Début janvier 1675, il tente une manoeuvre d'une audace inouïe : la traversée des Vosges, dans le froid et la neige, pour chasser totalement les Impériaux d'Alsace.

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« UN RETOUR TRIOMPHAL A PARIS Le 24 janvier 1675, après avoir été acclamé par les foules en liesse tout au long de la route du retour, le maréchal de Turenne entre à Paris.

Louis XIV a envoyé la Cour au-devant du « libérateur » et lui a destiné l'accueil triomphal habituellement réservé aux princes.

Le soir même, Turenne est ovationné à l'Opéra.

Le lendemain, au cours d'un entretien privé, le Très Chrétien promet de lui verser, en récompense de ses excellents et loyaux services, la somme de cent mille écus.

Dans une lettre au comte Roger de Bussy-Rabutin, qui a été le subordonné de Turenne, la marquise de Sévigné se fait l'écho de l'éclatante victoire de Turckheim.

« Que dites-vous de nos heureux succès et de la belle action qu'a faite monsieur de Turenne en faisant repasser le Rhin aux ennemis ? Cette fin de campagne nous vaut un grand repos et donne à la Cour une belle disposition pour le plaisir ».

Chacun ignore alors ---que Turenne, en réalité, n'a plus que six mois à vivre ...

montagne de Lorraine ou par Belfort.

» Se lancer dans une campagne dont l'issue peut être décisive, dans le froid et la neige, est contraire à tous les usages militaires du temps.

En cas d'échec, l'Alsace tom­ berait aux mains de l'ennemi et Louis XIV est plus que réticent devant un plan qui lui semble fort périlleux .

Finalement, le roi se rend aux arguments de Le Tellier et, le 8 décembre, autorise Turenne à mettre son projet à exécution.

Le maréchal profite alors de l'inaction des Impériaux pour remettre en état les routes et les chemins qui traversent les Vosges_ Pendant ce temps, le Roi-Soleil, soutenant qu 'il « ne faut pas qu'il y ait un homme de guerre en repos en France tant qu 'il y aura un Allemand en deçà du Rhin, en Alsace », lui envoie des renforts .

~ _g Le 29 décembre, vingt-neuf ~ escadrons de cavalerie fran ~, ~ çais n' ont aucune difficulté à ~ chasser les Impériaux de ~ Mulhouse .

Le 5 janvier 1675, ] à Turckheim, à l ' ouest de -o Colmar , l'armée de Louis XIV ~ fait face aux troupes du ~ Grand Électeur Frédéric­ Guillaume de Brandebourg_ Une victoire éclair En brillant tacticien, Turenne laisse vingt mille hommes à son neveu, le maréchal-duc de Lorges, et en prend treize mille sous son commande­ ment.

Avec une colonne d'in­ fanterie et quelqu -es esca­ drons de cavalerie, il va ten­ ter une manœuvre de flanc .

Espérant prendre l'ennemi à revers et pouvoir l'attaquer simultanément sur deux fronts, il ordonne le contournement de Turckheim par les chemins, quasiment impraticables, de la montagne vosgienne_ Comme il l'a prévu, les Bran­ debourgeois n'ont pas anti­ cipé sa manœuvre et n'ont pas pris soin d 'assurer leurs arrières du côté des cimes .

C'est de là, que peu avant la nuit, il engage les hostilités .

Pris au dépourvu et surpris par l'audace des Français, les Impériaux ne tardent pas à plier et le Grand Électeur prend la fuite .

Plus tard, Turen­ ne écrira que « le combat a duré plus de trois heures avec un fort grand feu.

Je crois que toute l'aile droite de l'infan­ terie de l'ennemi y était .

A l'entrée de la nuit, ils ont été entièrement détruits_ Il y a bien trois cents de leurs morts sur la place : vous pouvez juger des blessés et de ceux qui se traînent .

Deux heures après les huit heures du soir, toute 1'armée a marché sur le-_­ chemin de Sélestat.

On prend , __ un grand nombre de prison­ niers ».

Le 1 1 janvier, l'enne- mi quitte définitivement l'Alsa- ce et passe le Rhin au pont de Benfelden .

Quelques semaines plus tôt, personne n'aurait osé espérer un tel succès ! C'est en vainqueur que le maréchal de Turenne va pou­ voir regagner la Cour où il a été invité par Sa Majesté le Roi-Soleil.

li va y goûter un repos bien mérité et y rece­ voir des éloges qu'il mérite amplement .

En attendant l'été pour se lancer dans une nouvelle campagne .... »

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