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Adenauer, Konrad

Publié le 06/09/2011

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Homme politique allemand.

Maire de Cologne de 1917 à 1933, président du Conseil d'Etat de la Prusse en 1920, membre du parti du Centre. Il s'éloigne de toutes les fonctions politiques dès 1933 pendant la période nazie, fonde en 1945 le Parti chrétien démocrate (CDU) et le préside dans la zone britannique en 1946. Il dirige le Parti chrétien démocrate sur le plan national à partir de 1949 et de 1949 à 1963, il est chancelier de la RFA et occupe également les fonctions de ministre des Affaires étrangères de 1951 à 1955. Il s'est illustré par son engagement en faveur de l'Europe, de l'intégration de la RFA à l'Otan et à la CEE, et pour la réconciliation avec la France.

 

« relations diplomatiques avec tout Etat reconnaissant officiellement la RDA.

Cuba et la Yougoslavie seront les premiers pays touchés.

(Seule l'URSS, interlocuteur incontournable, ne sera pas concernée.) En 1955, malgré son anticommunisme foncier, Adenauer se rend en URSS afin de négocier le rapatriement des derniers soldats allemands encore en captivité.

Enfin, parallèlement à l'ancrage à l'OTAN, Adenauer fait de la construc­ tion européenne le second pilier de la politique étrangère de la RFA.

Conscient que la réhabilitation de la RFA doit passer par l'intégration européenne, Adenauer se montre un fervent adepte de la construction européenne.

En 1951,1a CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) permet à la France, à l'Allemagne, à l'Italie, à la Belgique, à la Hollande et au Luxembourg de mettre en commun leur production de charbon et d'acier.

Les ennemis d'hier se réconcilient au travers d'une coopération économique aux effets concrets.

Après l'échec de la CED, tentative avortée de créer une armée européenne comprenant des contingents allemands, Adenauer participe avec enthousiasme à la créa­ tion de la CEE en 1957.

La Communauté économique européenne insti­ tue un marché commun entre la RFA, la France, l'Italie, la Belgique, le Luxembourg et la Hollande.

Par la suite, Adenauer tente de se rapprocher du général de Gaulle.

Ensemble, les deux hommes concluent le traité de I'Eiysée, véritable alliance militaire entre la France et la RFA (22 janvier 1963}.

Toutefois, de Gaulle et Adenauer poursuivent des buts fort diffé­ rents.

De Gaulle veut s'affranchir de la tutelle de l'OTAN, en créant une Europe confédérale sous l'égide de Paris .

Adenauer, déçu par le manque de soutien des Américains lors de la construction du mur de Berlin, cherche à faire pression sur Washington.

Si l'axe Paris-Bonn (ou couple franco-allemand) deviendra le moteur de la construction européenne, le traité de I'Eiysée restera lui mort-né.

Lors de la ratification du traité, le Bundestag ajoute un préambule stipulant que le traité ne doit nuire ni à l'OTAN ni à la CEE.

Coquille vide, le traité constituera pourtant un symbole de la réconciliation franco-allemande.

Peu après, le chancelier se voit contesté dans les rangs même de la COU.

D'une part, la doctrine Hallstein est vivement critiquée car elle empêche tout rapprochement avec la RDA et ruine tout espoir de réunification pacifique.

D'autre part, Adenauer se voit reprocher un autoritarisme aggravé par son grand âge.

En octobre 1963, confronté à la fronde de la COU, le vieux chancelier est contraint de démissionner au profit de Ludwig Erhard, l'artisan du miracle économique allemand.

Amer, Adenauer se retire de la vie politique avant de s'éteindre en 1967.

Malgré une fin de règne pitoyable et pathétique, Adenauer n'en demeure pas moins le père fondateur de la RFA, l'homme politique qui convertit les Allemands à la démocratie.. »

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