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La réconciliation de deux peuples par le général de Gaulle et par Konrad Adenauer

Publié le 28/03/2019

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gaulle

La réconciliation de deux peuples

La signature par le général de Gaulle et par Konrad Adenauer du traité de l'Élysée, en 1963, représente un acte politique symbolique. L'hostilité héréditaire entre les deux peuples appartient désormais au passé et laisse place à une importante coopération.

C’

est dans la cathédrale de Reims que, le 22 janvier 1963, les deux hommes

 

d'État scellent aux yeux du monde

entier la réconciliation de leurs

 

peuples pour le bonheur de l'Europe. Le traité ne comporte aucune clause de rupture. C'est le signe que la coopération doit impliquer la durée. Elle se rapporte à tous les domaines de la politique : les Communautés européennes, le marché

 

Réconciliation et amitié : François Mitterrand et Helmut Kohl, en 1984

commun, les relations Est-Ouest, la défense. Avant la prise de décisions portant sur les intérêts de chacun des États, Allemands et Français doivent se consulter, afin de parvenir à une politique commune. L'Office de la jeunesse franco-allemand doit rassembler la jeunesse des deux pays.

 

Entre-temps, la coopération entre la France et l'Allemagne est devenue une réalité, en dépit de quelques divergences d'opinion occasionnelles.

 

En 1963, un ensemble de réalités concernant avant tout la politique quotidienne, conduit à la signature du traité. De Gaulle, partisan d'une politique d'équilibre, redoute qu'un rapprochement américano-soviétique s'effectue aux dépens de la

France et, qu'en outre, se réalise un partenariat à la Kennedy dans lequel cette dernière devrait soumettre sa puissance atomique au 

gaulle

« harmoniser les obligations de la RFA et les efforts de réunification.

La France et la RFA sont assez puissantes pour s'opposer à la politique du président américain.

Tel est l'arrière-plan de ce traité : à savoir que l'Alliance atlan­ tique est dans une situation difficile.

On n'en vient pas cependant à l'épreuve de force, tous les pays de l'Europe de l'Ouest soutenant les États-Unis dans le conflit qui les oppose en 1962 à l'Union soviétique au sujet des fusées stationnées à Cuba.

Le général de Gaulle voit dans l'al- li ance franco-allemande un pilier de sa politique étrangère et il espère vivement qu'un jour vienne où l'Eu­ rope se détachera des États-Unis.

Mais aucun homme politique de la RFA n'en a ni le pouvoir ni l'envie.

La modeste puissance atomique de la France -la force de frappe- n'offre pas à la RFA une force de substitu­ tion à la protection atomique des Américains : du point de vue alle­ mand, l'Alliance atlantique sous le leadership américain était aussi vita­ le que la coopération avec la France.

Les relations franco-allemandes L'union Charbon-Ac ier 1950 C'est en 1950 que commence la coopération franco-alle­ mande.

Le plan de Robert Schuman d'une Union du char­ bon et de l'acier est repris par le chancelier fédéral allemand.

La CECA (Communauté euro­ péenne du charbon et de l'acier} est le premier pas de l'intégration dans l'Europe.

197 4-1982 L e tan dem Les consultations entre Valéry Giscard d'Estaing et le chance­ lier Helmut Schmitt font déjà partie de la vie quotidienne.

Mais pour les deux hommes d'État, ces rencontres sont davantage qu'une routine.

Ils entretiennent des contacts ami­ caux et promeuvent la coopé­ ration en Europe.

1963 199 4 Valéry Giscard d'Estaing :c L ,;-a-rm --,- ée --,-f e 7 ' d ;cé ,-r "'al;-e -a""ll;-e - m -a -'-n";dë'-e"' et Helmut Schmidt à Paris François Mitterrand et Helmut Kohl poursuivent la tradition de leurs prédécesseurs.

Comme de Gaulle en 1963, Mitterrand trouve un geste particulière­ ment symbolique dans ses rela­ tions avec l'Allemagne.

Le 14 juillet des détachements mili­ taires allemands faisant partie de I'Eurocorps participent au défilé des Champs-Élysées.

C'est aussi le symbole qui démontre que les idéaux de la Révolution française sont un héritage euro­ péen.

1993 Dans la continuité De son côté, Édouard Balla­ dur, Premier ministre, attache beaucoup d'importance aux bonnes relations avec l'Alle­ magne.

Le chancelier Helmut Kohl voit dans une Europe uni­ fiée, qui parle d'une seule voix dans les questions essentielles de la politique, l'achèvement de l'œuvre de sa vie.

1995 Divergences La reprise des essais nucléaires par Jacques Chirac révèle de profondes différences dans la mentalité des deux peuples.

La majorité des Français est contre, mais elle tient pourtant à la bombe atomique.

Par contre, les Allemands aimeraient bien s'en débarrasser au plus vite.

A la fin de cette série d'essais, Édouard Balladur le président français annonce et Helmut Kohl qu'il renonce à les poursuivre.. »

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