Adolphe Thiers (Histoire)
Publié le 22/02/2012
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plébiscite s'est porté aussi sur le défenseur de l'ordre social et des libertés parlementaires.
Nommé chef du pouvoirexécutif de la République, "en attendant qu'il soit statué sur les institutions définitives", Thiers adhère au "pacte deBordeaux" qui fait de la République un expédient provisoire avant une restauration monarchique.
Le 4 mars, lespréliminaires de paix sont signés mais le 18 Thiers doit faire face à l'insurrection de la Commune : il écrase durementl'émeute, éliminant ainsi toute une partie de la gauche et renforçant la province au détriment de Paris, ce qui devaitpeser sur l'histoire de la Troisième République.
Thiers est alors le seul chef dans l'État.
En août 1871, la loi Rivet lui accorde le titre de Président de la République :Thiers, qui cumule les fonctions de chef de l'État, de chef de gouvernement et de député, est tout-puissant.
Sesministres ne rendent de comptes qu'à lui, le public ne voit que le Président et l'Assemblée a trop besoin de lui pour lecontrecarrer.
Thiers s'attache d'abord à libérer le territoire.
Après le succès des emprunts lancés pour payer lesmilliards exigés par la Prusse, il obtient une évacuation anticipée des départements occupés.
L'Assemblée vote lamotion déposée par le centre gauche : "Le Président de la République a bien mérité de la patrie." C'est l'apogée deThiers.
Mais depuis plusieurs mois les rapports sont tendus entre le Président et la majorité.
De plus en plus autoritaire,Thiers répugne au contrôle de l'Assemblée.
Il refuse de réformer profondément l'organisation du pays malgré le vœude nombreux députés.
Surtout, après le succès des républicains aux élections partielles, il proclame l'existence de laRépublique conservatrice dans un message adressé à l'Assemblée en novembre 1872 : le pacte de Bordeaux estrompu.
Tablant sur la division des monarchistes, Thiers se croit sûr du succès mais la confiance est refusée auministère et Thiers démissionne en mai 1873.
D'une invincible énergie, il prépare sa réélection après le 16 mai quand la mort le frappe en plein travail, le 3septembre 1877.
Ses obsèques sont "un triomphe éblouissant", hommage du peuple de Paris à celui qui avait assuréle triomphe de la cause républicaine et "résumé la France".
Le tempérament et l'intelligence de Thiers lui permirent de saisir les circonstances de l'époque où il vécut.
Mais ledestin de "Monsieur Thiers" est aussi le reflet d'une certaine civilisation bourgeoise du XIXe siècle.
Sa grandeur futd'être l'incarnation du patriotisme dans la défaite et le défenseur des libertés contre tous les despotismes..
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