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Albanie.

Publié le 15/04/2013

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albanie
Albanie. 1 PRÉSENTATION Albanie, en albanais Shqipëria (« le pays des aigles «), pays d'Europe situé dans la partie occidentale de la péninsule des Balkans. Sa capitale est Tirana. L'Albanie est bordée au nord-ouest et au nord par la Serbie et le Monténégro, à l'est par l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), au sud par la Grèce et à l'ouest par la mer Adriatique. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie L'Albanie est l'un des plus petits pays d'Europe. Elle s'étend sur 345 km du nord au sud et sur 145 km d'ouest en est. Sa superficie totale est de 28 748 km². Le relief de l'Albanie est principalement montagneux avec des sommets culminant entre 2 100 et 2 600 m. Au nord, dans les Alpes albanaises, formant la limite sud des Alpes Dinariques, se dresse le point culminant du pays, le mont Korab (2 764 m). Au centre et dans le sud du pays, les montagnes sont entrecoupées de hauts plateaux et de bassins. Les basses terres, qui représentent moins d'un quart de la superficie totale du pays, bordent la côte adriatique au nord de Vlorë. Le sol des plaines côtières est riche mais marécageux. La majeure partie des fleuves coulent d'est en ouest vers la mer Adriatique. Les plus importants d'entre eux, le Drin, le Shkumbi et le Mat, possèdent de larges vallées. Les trois grands lacs du pays, Shkodër au nord-ouest, Ohrid et Préspa à l'est, enjambent les frontières. 2.2 Climat La côte adriatique possède un climat méditerranéen typique avec des hivers doux et pluvieux. L'intérieur des terres est dominé par un climat plus continental présentant des températures très contrastées. Partout les étés sont chauds et secs. Les précipitations annuelles moyennes sont de 1 000 mm sur la côte et atteignent près de 2 500 mm dans certaines régions des montagnes situées au nord. 2.3 Végétation et faune La côte est recouverte d'une végétation typiquement méditerranéenne composée de buissons résistant à la sécheresse. Les forêts recouvrent 27,6 p. 100 de la superficie de l'Albanie, les plus épaisses se trouvant à haute altitude, les autres n'étant que des garrigues. Les arbres rencontrés sont le chêne, l'orme, le pin, le hêtre et le bouleau. Dans les montagnes vivent des aigles, des loups, des cerfs et des sangliers. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie L'Albanie est l'un des pays les plus homogènes du monde ethniquement parlant. 96 p. 100 de la population est composée d'Albanais de souche, qui seraient les descendants des Illyriens. Les Grecs, les Roms, les Serbes et les Bulgares constituent les groupes minoritaires. Le pays, qui comptait 4 millions d'habitants en 2008, possède le plus fort taux d'accroissement naturel de toutes les nations européennes (1 p. 100 en 2005) et, partant, une population très jeune. Avant la Seconde Guerre mondiale, la population était surtout rurale, mais, depuis les années 1950, une urbanisation rapide a amené près de la moitié d'entre elle dans les villes (43 p. 100 au milieu des années 2000). On estime qu'environ 1 200 000 Albanais vivent dans la province serbe du Kosovo, où ils ont eu à souffrir de la politique répressive de la Serbie, et qu'ils sont 400 000 dans l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM) et 40 000 au Monténégro. 3.2 Villes principales La capitale et ville principale est Tirana, avec une population estimée en 2001 à 343 078 habitants. Les autres grandes villes sont le port et le centre industriel de Durrës, le centre agricole d'Elbasan, la ville antique de Shkodër et le port de Vlorë. 3.3 Institutions et vie politique 3.3.1 Pouvoirs exécutif et législatif La Constitution de 1946 a proclamé l'Albanie République populaire. Une deuxième Constitution, promulguée en 1976, a été remplacée en 1991, au moment de la chute du communisme, par une Constitution intérimaire qui a rebaptisé le pays « république d'Albanie «. En novembre 1998, une nouvelle Constitution a été approuvée par référendum. Le pays est dirigé par le président de la République, élu par l'Assemblée pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Il nomme le Premier ministre. L'Assemblée de la République d'Albanie (Kuvendi) est la chambre unique du Parlement. Elle est constituée de 140 députés, élus pour quatre ans, dont 100 le sont au scrutin uninominal et 40 au scrutin proportionnel de liste. 3.3.2 Partis politiques Du milieu des années 1940 jusqu'aux années 1980, le seul parti politique du pays était le Parti communiste, connu officiellement sous le nom de Parti du travail albanais (PTA). Les partis de l'opposition ont été légalisés en décembre 1990. Les premières élections législatives libres pluralistes ont eu lieu en 1991 ; elles ont conduit Fatos Nano à la tête du gouvernement. Le Parti démocratique albanais (PDA), fondé par Sali Berisha, a remporté les élections de mars 1992. Il a gouverné seul de 1994 à l'insurrection qui a secoué le pays au début de l'année 1997. Ces événements ont entraîné la formation d'un gouvernement de réconciliation nationale et la tenue d'élections législatives anticipées, remportées en juin 1997 par le Parti socialiste albanais (PSA). Le PSA est sorti également vainqueur des élections législatives de juin 2001. Fatos Nano a dirigé le gouvernement de 1997 à 1998 et de 2002 à 2005. En 2005, la victoire du PDA aux élections législatives a permis le retour sur le devant de la scène politique albanaise de Sali Berisha, nommé Premier ministre. 3.4 Langues et religions La langue albanaise appartient au groupe indo-européen de la sous-famille thraço-illyrienne et présente deux dialectes principaux : le gègue au nord et le tosque au sud. Depuis 1944, une langue officielle, fondée sur le tosque, a été adoptée. Le gouvernement albanais avait aboli en 1967 toutes les institutions religieuses et la liberté de culte n'a été officiellement rétablie qu'en 1990. On estimait alors que 70 p. 100 des Albanais étaient musulmans, le reste de la population se partageant entre orthodoxes (18 p. 100) et catholiques (12 p. 100). 3.5 Éducation Le taux d'alphabétisation est passé de 20 p. 100 en 1939 à 84,7 p. 100 en 2000. L'enseignement primaire est gratuit et obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 13 ans. Si près de 80 p. 100 des élèves suivent un enseignement secondaire, moins de 10 p. 100 d'entre eux accèdent à l'enseignement supérieur. L'université de Tirana, fondée en 1957, peut accueillir environ 12 000 étudiants. 3.6 Art...
albanie

« Le gouvernement albanais avait aboli en 1967 toutes les institutions religieuses et la liberté de culte n’a été officiellement rétablie qu’en 1990.

On estimait alors que70 p.

100 des Albanais étaient musulmans, le reste de la population se partageant entre orthodoxes (18 p.

100) et catholiques (12 p.

100). 3.5 Éducation Le taux d’alphabétisation est passé de 20 p.

100 en 1939 à 84,7 p.

100 en 2000.

L’enseignement primaire est gratuit et obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 13 ans.

Siprès de 80 p.

100 des élèves suivent un enseignement secondaire, moins de 10 p.

100 d’entre eux accèdent à l’enseignement supérieur.

L’université de Tirana, fondée en1957, peut accueillir environ 12 000 étudiants. 3.6 Arts et vie culturelle Pendant plus de quatre cents ans de domination ottomane, la langue et la culture albanaises ont été peu mises en valeur.

Le premier ouvrage en albanais est un Missel , traduit par le moine Gjon Buzuku et publié à Rome en 1555.

Il a fallu attendre les années 1850 pour que s’affirme une période de renaissance culturelle albanaise, appeléeRilindja, qui a permis l’ouverture, en 1887, de la première école albanaise à Korçë puis, en 1911, la fixation de l’écriture de l’albanais, suivant l’alphabet latin.

Les plus grands poètes associés à ce mouvement de réveil national font partie de la diaspora albanaise, tels Jeronim de Rada (1814-1903) et Naim Frashëri (1846-1900).

Lalittérature albanaise prend son essor au début du XXe siècle, avant d’être confrontée aux impératifs du réalisme socialiste à partir de 1945.

L’univers du totalitarisme fournit la matière première de l’œuvre d’Ismaïl Kadaré, traduite dans le monde entier. L’Albanie possède plus de 3 600 bibliothèques, la plus importante étant la Bibliothèque nationale de Tirana.

Tirana possède également un opéra, un théâtre et abrite lesprincipaux musées du pays. 4 ÉCONOMIE L’Albanie, que le régime d’Enver Hoxha avait plongée dans une totale autarcie, reste le pays le plus pauvre et le moins développé d’Europe, un quart de sa population vivanten dessous du seuil de pauvreté (25,4 p.

100 en 2002).

Son économie, qui s’est effondrée au début des années 1990 en même temps que le régime communiste, a subi, aucours des années qui ont suivi, des changements radicaux.

Après avoir décru de 5,3 p.

100 entre 1985 et 1993, la croissance économique a fait un bond de 8 p.

100 en1994.

Mais le pays a été confronté en 1997 à une crise économique qui a précipité son économie au bord de la faillite.

Due à l’effondrement d’un système de pyramidesfinancières, cette crise a provoqué la ruine de centaines de milliers d’épargnants.

La récession (- 7,0 p.

100 de croissance annuelle en 1997) qui a suivi cette crise a ramenéle produit intérieur brut (PIB) à 9,371 milliards de dollars.

La situation était, fin 1997, en voie de normalisation, toutefois le pays subissait encore une inflation de 42 p.

100,tandis que le chômage touchait 13,4 p.

100 d’une population qui se débattait dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Pour tenter d’y remédier, l’Albanie s’est vu accorder une aide d’urgence en octobre 1997 par la communauté internationale ainsi que de larges soutiens financiers à pluslong terme, en contrepartie d’un assainissement de ses finances publiques.

La reprise économique s’est consolidée à partir de 1998, et la croissance atteint 5,43 p.

100 surla période 2000-2004.

L’Albanie a dû aussi, en 1999, faire face aux conséquences de l’afflux de plusieurs centaines de milliers de réfugiés du Kosovo. 4.1 Agriculture En 2003, l’agriculture représentait 24,7 p.

100 du PIB et employait les deux tiers de la population active.

De grands projets de drainage et de défrichement adoptés dans lesannées 1950 ont permis d’augmenter sensiblement la superficie des terres arables, totalement collectivisées en 1967.

Depuis 1991, l’agriculture est progressivementprivatisée, dans le cadre du démantèlement des anciennes coopératives, et connaît de grandes difficultés. Les principales cultures sont celles des fruits et légumes, du blé, du maïs, de la betterave à sucre et des pommes de terre.

On cultive également du raisin, des olives, ducoton et du tabac.

Des efforts ont été faits pour améliorer la qualité du bétail, bovins, moutons et porcs.

Les régions boisées constituent une importante ressource naturelleet fournissent du bois de chauffage et de construction. 4.2 Mines et industries Sous le régime communiste, les plans quinquennaux mettaient l’accent sur le développement du secteur industriel et, au début des années 1950, l’Albanie a construit (avecle soutien des Soviétiques, puis celui des Chinois) des usines de produits chimiques, de ciment, d’engrais et de machines-outils.

Des raffineries de pétrole, des filatures ainsiqu’une entreprise de sidérurgie à Elbasan ont également été ouvertes.

À la fin des années 1980, la production annuelle de pétrole brut était de 19,8 millions de barils. Parmi les produits manufacturés figurent l’asphalte, les articles en cuivre, les cigarettes et, surtout, l’agroalimentaire.

Avant 1991, l’Albanie était le quatrième producteurmondial de minerai de chrome, extrait dans les montagnes du Nord-Est avec une production annuelle de 1 million de tonnes par an, qui a chuté à moins de 240 000 tonnesen 1994 et à 117 000 tonnes en 2000.

On exploite également du cuivre, du nickel, du charbon, du minerai de fer et des phosphates. Grâce à son relief, l’Albanie possède un grand potentiel hydroélectrique, mais ses centrales sont vétustes et la sécheresse en limite le potentiel.

La production électrique, en2003, était de 4,1 milliards de kilowattheures dont 95,2 p.

100 d’origine hydraulique.

Or l’Albanie a besoin de plus de 15 milliards de kWh pour subvenir à ses besoins.

Lescoupures d’électricité, atteignant dix heures par jour, traduisent la crise énergétique qui frappe le pays de manière récurrente, notamment au cours de l’hiver. 4.3 Échanges L’unité monétaire albanaise est le lek, subdivisé en 100 quindarka.

Les principales importations du pays sont les biens d’équipement industriel, les biens d’équipement léger,les combustibles et les produits électroniques et de précision.

L’Albanie exporte du pétrole brut, du fer, du chrome, du cuivre, des fruits et légumes, du tabac et du vin.

En2004, les exportations ont rapporté 595,6 millions de dollars, mais les importations ont coûté 2,3 milliards de dollars.

Depuis 1991, les principaux partenaires commerciauxde l’Albanie ne sont plus la Chine ou les pays de l’Est européen mais ceux de l’Union européenne.

Après les ressources fournies par le secteur agricole et par celui desservices, la troisième source de richesse du pays provient de l’argent envoyé par les émigrés albanais, principalement installés en Italie et en Grèce. Les moyens de communication sont encore limités.

L’Albanie ne disposait d’aucun réseau ferroviaire avant 1948.

En 2005, on comptait environ 447 km de voies de cheminde fer et 18 000 km de routes.

Le seul fleuve navigable est le Bojana, dans le Nord-Ouest.

Les ports principaux sont Durrës, Vlorë et Sarandë.

L’unique aéroport, situé àTirana, assure des vols vers les principales villes des pays voisins.

Pays fermé aux touristes durant la seconde moitié du XXe siècle, l’Albanie dispose d’un fort potentiel touristique grâce à la richesse de son histoire, à la préservation de son patrimoine et à ses plages.

Elle commence à attirer les visiteurs, notamment sur la côte adriatiquequi connaît un boom immobilier depuis les années 2000 (60 000 touristes en 2004). 5 HISTOIRE 5.1 Le royaume illyrien des origines Les Albanais seraient les descendants des Illyriens, peuple indo-européen qui s’installe dans la région occidentale de la péninsule Balkanique autour de l’âge du bronze oupeu après (vers 1000 av.

J.-C.).. »

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