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Alexandrie sous les Ptolémées

Publié le 04/10/2013

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Fondée par Alexandre le Grand en 331, Alexan-drie devient vite la capi-tale de l'Égypte sous les Ptolémées. Ouverte sur la Méditerranée, elle est considérée à l'époque comme la cité la plus in-fluente du monde anti-que, avant que Rome ne la supplante. Les récits qui sont parvenus jus-qu'à nous décrivent la ville comme une pure merveille. Seuls les Égyp¬tiens de souche n'y trou¬vent pas leur compte.

« Avec leurs voûtes soutenues par des étages de colonnes, certaines d'entre elles sont de véritables œuvres d'art.

Seu­ les quelques-unes subsistent encore aujourd 'hui , mais il est probable que leur nombre dépassait le millier à l'épo ­ que ptolémaïque.

Une cité peu égalitaire L a population d'Alexan­ drie se compose essen­ tiellement d'hommes et de femmes originaires des diffé­ rents horizons du monde hel­ lénistique.

D 'autres viennent d'Asie Mineure ou des pays du bassin méditerranéen.

Dans cette population hé­ téroclite, les juifs occu­ pent une place pré­ pondérante .

Les sou ­ verains lagides ont en effet toujours fa ­ vorisé leur implanta ­ tion , au point qu'ils do­ minent entièrement l'un des cinq quartiers de la ville (Delta) .

Un grand nombre de synagogues sont par ailleurs disséminées dans tous les autres quartiers .

Et les Égypti ens ? Malheureu ­ sement pour eux, les Lagides, qui nourrissaient une grande méfiance à l ' égard de ce peu­ ple hostile à leur mode de vie, leur ont toujours limité l'accès à la ville.

Et si, comme toute métropole grecque, Alexandrie est divisée du po int de vue admin i stratif en dèmes et en tribus, les Égyp ­ tiens y sont interdits de sé­ jour.

Même les membres de l'aristocratie sont tenus à l'écart du pouvoir .

Pourquo i un tel ostracisme envers les véritables habi ­ tants du pays ? Certaine - ment pour éviter toute égyp­ tianisation de la cité, desti­ née à être une vitrine presti­ gieuse de la puissance grec­ que dans le monde civilisé .

Exclus du corps civique de la capitale, les autochto­ nes n'en sont pas moins sollicités pour bâtir les principaux monuments d'Alexan ­ drie sous les ordres de contremaîtres grecs.

La rancœur des Égyptiens de souche est d'autant plus grande que cette capitale est aux antipodes de leurs croyan­ ces , de leurs habitudes.

Rien dans Alexandrie ne rappelle leur pays .

Pour eux, la cité la­ gide vit à côté de l'Égypte et non dans l'Égypte .

Comble de vexation, les dirigeants grecs ne parlent pas un mot d'égyp­ tien .

Aucun Ptolémée n'a fait l 'effort d'apprendre leur lan­ gue , excepté la grande Cléopâtre, qui tentera de se rapprocher de ce peuple dont el­ le est malgré tout la reine.. »

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