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Alexandrie, un complexe portuaire d’envergure

Publié le 26/09/2018

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Quant aux importations, sévèrement contrôlées et taxées afin de protéger La production locale, elles fournissent aux Grecs puis aux Romains installés dans le pays les meilleurs produits de l'époque : vins de Chios ou de Thasos, huile blanche, miel, salaisons, noix du Pont, viande de sanglier ou de chevreuil, grenades ou encore laine lavée.

 

Centre commercial, Alexandrie est aussi une ville industrielle aux activités diversifiées. Parmi ces activités, il convient de signaler les chantiers navals, qui rivalisent avec ceux de Chypre et du Liban, les plus réputés du temps, ce bien que que l'Egypte doive importer tout le bois nécessaire à la construction des navires.

En 331, quand Alexandre le Grand fonde la cité d'Alexandrie, à l’est de Canope, sur l'emplacement d'un petit village de pêcheurs et de bouviers, ia raison en est évidemment stratégique : tenir l'Égypte et la protéger de toute attaque maritime. Pourtant, en l'espace de quelques décennies, la ville va, sous l'impulsion des Lagides, devenir « le plus grand marché de la terre habitée ».

« Site privilégié ou ((défi à la géographie >> ? S i les auteurs grecs, comme Diodore de Sicile ou Stra­ bon, ont insisté surtout sur les avantages du site d'Alexan­ drie, celui-ci avait pourtant des inconvénients bien réels.

la côte égyptienne était en effet peu hospitalière, et mê­ me dangereuse.

Les anses et les caps propices à l'installa­ tion de ports étaient rares.

De nombreux écueils en ren­ daient de surcroît l'accès pé­ rilleux.

A quoi s'ajoutaient les handicaps de l'arrière-pays : absence d'eau potable, vent chaud soufflant du désert, in­ sécurité due à la présence de bouviers pirates, etc.

Seule la présence de la petite île de Pharos- parallèle au ri­ vage et offrant une relative protection contre les redou­ tables vents du nord-, conju­ guée aux avantages stratégi- ques d'un lieu facile à défen­ dre, permet d'expliquer le choix du site, même si l'ex­ pansion d'Alexandrie et les nombreux aménagements dont elle a bénéficié par la suite ont fait oublier ces dé­ savantages initiaux.

C'est ainsi que Strabon (60 avant J.-C.-25 après J.- C.) sou­ ligne surtout les bénéfices commerciaux que la ville tire du fait qu'elle est bâtie entre « deux mers », la Méditerra­ née au nord et le lac Maréotis au sud, ce qui, grâce à la construction d'un canal re­ liant le lac à la branche cano­ pique du Nil, fait d'Alexan­ drie le débouché de tout le territoire égyptien.

Des aménagements portuaires exceptionnels G uidés par l'une des sept merveilles du monde an­ tique, le célèbre phare de Pha­ ros, vraisemblablement bâti par l'architecte Sostratos de Cnide, les navires pouvaient accoster dans plusieurs ports, décrits par Strabon : « La bou­ che de l'ouest ( ...

) forme un second port, celui d'Eunostos, qui s'étend en face du port fermé et artificiel.

Le port dont l'accès se situe du côté de la tour de Pharos ( ...

) est le Grand Port ; et les deux au­ tres ports lui sont contigus au fond de la baie, n'étant sépa- rés de lui que par une digue appelée I'Heptastade.

La di­ gue forme un pont qui s'étend du rivage jusqu'à la partie ouest de l'île et ne laisse ou­ verts que deux passages vers le port d'Eunostos , sur les­ quels on a jeté un pont .

» Le Grand Port était en fait di­ visé en plusieurs bassins, par­ mi lesquels celui des Rois, port militaire situé à proximi­ té du quartier des palais royaux, et I'Emporion, consa­ cré aux activités commercia­ les .

L'Eunostos, quant à lui, était relié par un canal au lac Maréotis, qui, grâce à ses in­ frastructures portuaires était, sil'on en croit Strabon, une place marchande plus pros­ père que le port maritime .. »

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