Devoir de Philosophie

Allemagne de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 25/12/2018

Extrait du document

allemagne

Après la longue période de règne des démocrates-chrétiens et de leurs alliés libéraux à la tête de la première puissance européenne, un désir de changement et de rupture avec la politique menée par Helmut Kohl, au pouvoir depuis 1982, se fait sentir. Dès 1997, la position du chancelier commence à faiblir. Les sondages donnent une avance confortable aux deux grands partis de l'opposition, le SPD et les Verts. L’entrée en vigueur de l’euro ne sera pas, également, sans influence quant au comportement des électeurs, qui considèrent qu'au 1er janvier 1999 le deutschemark, symbole de la reconstruction, de l’essor et de la réunification du pays -en un mot, de la réussite allemande durant près d’un demi-siècle - va disparaître. Par ailleurs, la réforme fiscale conçue par les démocrates-chrétiens ne voit pas le jour. De plus, la polémique développée autour de l’Agenda 2000 est jugée défavorable aux intérêts de Bonn, qui souhaite réformer le système de financement de l’Union européenne bien avant l’échéance de 2006 fixée par Bruxelles. Pour le gouvernement, il est d'autant plus urgent de modifier cet agenda que la contribution allemande pèse de plus en plus lourd (11 milliards d’euros en 1997, soit 75 % des contributions nettes). Pourtant, la situation économique précédant les élections est en nette amélioration. La plupart des indicateurs économiques sont positifs : PIB en hausse, taux d'inflation ramené à 1 %, exportations en augmentation de 13 %, production industrielle redressée, taux d’utilisation des capacités de production améliorée, profits accrus pour les géants Daimler Benz (70 %) et Siemens (20 %), meilleure compétitivité des firmes et investissements plus importants à l’étranger, indices boursiers qui grimpent (le Dax/FWB atteint 70 points en 1997), déficit public ramené à 2,6 %, et demande intérieure doublée par rapport à celle de 1996.

allemagne

« difficultés quotidiennes, notamment parmi les je u ne s.

Ces résultats montrent à quel po in t l'Al lemagn e reste divisée économi quemen t, politiquement, idéologiquement et culturellement.

Autre signe préoccupant : les Verts, qui, après leur échec en Saxe-Anhalt, se retrouvent dépourvus de repré se nta tion parl em enta ir e à l'Est, tout comme Je Parti libéral (FDP), partenaire de la coalition gouvernementale.

En r e vanc he, Je PDS (Parti du socialisme démocratique, ex-SEO, parti communiste) co nf irm e, avec 20 % des suffrages, sa sol ide i mplantat io n à l'Est.

Malgré les efforts tentés par le chancelier sortant pour recouvrer sa p opularit é, ces élections régionales préfigurent l'élection de septembre 1998.

Elles sanctionnent sévèrement la politique de « continuité, de stabilité et de sécurité » du chancelier Kohl.

Son rival, Gerhard Schrûder, va men er campagne sur Je thème de l a « mo dernité et du re n o uv elleme nt » de l'économie et de la société allemandes.

L'arrivée de Gerhard Schrôder au pouvoir et l'éviction de l'aile gauche du SPD En se pt em bre 1997, le SPD et les Verts remportent les élections ré gi on ales à Hambourg contre la COU et, en mars 1998, Je SPD gagne avec une écrasante majo rit é (48 % des vo ix ) les élections de Basse-Saxe.

Après ce succès, Je ministre président du Land, Gerhard Schrôder, devient le candidat du SPD à la succession de Helmut Kohl.

Son pragmatisme l' em porte sur l'engagement plus à gauche du chef du SPD, Oskar Lafontai ne, car il rassure 1 'électorat centriste et une partie des milieux écono miqu es, peu satisfaits de la polit ique du chancelier sortant, en matière de réforme fiscale, notamment.

Le chancelier Kohl, devancé dans les principaux sondages par son rival, tente de rattraper son retard en axant toute sa campagne sur les thèmes de l'Union monétaire et du renforcement du processus de constru ction e urop éenn e.

Il cherche ainsi à crée r une dynamique pouvant faire relativiser les problèmes économiq ues et sociaux interne.s.

Pour lui, les succès ap parent s de la mise en place des instruments et des mécanismes de l'UEM peuvent l'aider.

En effet, les milieux éco no mique s soutiennent I'UEM : dès 1997-1998, une soixantaine de prof esse urs d'é co no mie l an ce nt, en aoOt 1997, un appel en f a v e ur de J'euro ; la Bundesbank consent à l'entrée en vigueur de la nouvelle monnaie, tout en formulant des réserves quant à la capacité de la Belgique et de l'Italie à fair e partie du premier cercle.

De son côté, la Cour constitutionnelle fédérale rejette les plaintes déposées contre l'abandon du deutschemark, tandis que le Bun d Freier Bürger (Alliance des cit o ye ns l ibr es) , hostile à l' e uro , essuie en septembre 1997 un cuisant échec aux élections de Hambo u rg.

Enfin, le sommet des chefs d'État et de gouvernements européens réuni à Bruxelles, le 2 mai 1998, adop te le projet d'UEM.

Malgré ces avancées, l 'int ro du ction de l'euro est contestée (selon les sondages, les partisans de la nouvelle monnaie ne représentent que 30 à 45 % de la po pul atio n et une majorité se déclare convaincue que 1 'euro ne peut être aussi fort que le deutschemark, dont le c in q uant enaire est fêté Je 20 juin 1998).

À cela s'ajoute la rivalité franco-allemande pour la présidence de la Banque centrale européenne, interprétée par l ' o pp o sition comme la preuve d'une p er te d'autorité du chancelier sur la scène européenne et internationale.

Dans ce contexte, la te n tat ive de Kohl de mobiliser l'opi nion publique, et surtout les euro sceptiques , échoue.

Toutefois, durant toute la période préélectorale, la pop ulation manifeste plus sa lassitude à l'é g ard d es hom mes polit iqu es en place que son scepticisme envers la monnaie unique.

Le scrutin fédéral du 27 septembre 1998 va surp ren dre et donn er un résultat plus net que celui avancé par l es so nd ages.

La victoire sans ap pe l des sociaux-démocrates (environ 41 % d e s suffrages, contr e seulement 35,2 % pour les partisans de Helmut Kohl) contraint Gerhard Schrôder à former un gouvernement de coalition avec les Verts et à donner plus de gages à l'a ile gauche du SPD.

Disposant d'une large majorité > (relancer la consommation et la demande en réduisant les impôts des m énag es et en supprimant les multiples avantages et les niches fiscales acc ordés durant la période du chancelier Kohl), Lafontaine démissionne cilu gouvernement et de la présidence du SPD.

Le chancelier Schrôder dispose dorénavant des c. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles