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Appel de Lénine aux paysans (1919) - Commentaire de texte

Publié le 20/02/2012

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Avec une Armée rouge forte nous sommes invincibles. Sans une armée forte, nous serons la proie inévitable de Koltchak, de Dénikine, de Ioudénitch.
L'Armée rouge ne peut être forte si l'État ne dispose pas d'abondantes réserves de blé, puisque autrement, il est impossible de manoeuvrer l'armée à volonté, ni de la préparer. Tout ouvrier et paysan, conscient, doit savoir et se rappeler que, aujourd'hui, la principale raison des succès insuffisam¬ment rapides et durables de notre Armée rouge, c'est précisément que l'État ne dispose pas de suffisantes réserves de blé. Celui qui ne livre pas ses excédents de blé à l'État aide Kolîchak; celui-là trahit et livre les ouvriers et les paysans, celui-là est responsable de la mort et des souffrances de dizaines de milliers d'ouvriers et de paysans qui sont dans l'Armée rouge.
Les filous, les spéculateurs et les paysans tout à fait inconscients raisonnent ainsi : j'aime mieux vendre le blé au prix libre, je toucherai beaucoup plus qu'au prix ferme payé par l'État.
Mais c'est que, justement, la vente libre augmente la spéculation, enrichit quelques-uns, ne rassasie que les richards, tandis que la masse ouvrière reste affamée. Cela, nous l'avons vu dans les régions les plus riches de la Sibérie et de l'Ukraine.
Lénine, OEuvres choisies, Éditions en langues étrangères, Moscou (cité Documentation photographique n° 5318-5319).

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