Arménie & URSS

« Ils écrasent un soulèvement paysan dirigé par les Dachnaks (socialistes anti-bolcheviks). D'abord membre de la Fédération transcaucasienne, l'Arménie reçoit en 1936 le statut de république fédérée.

5 Avec ses 29 800 km2, c'est la plus petite des répu­ bliques soviétiques. Radio-Erevan est la source imaginaire et intarissable de l'humour pansovlétlque. Elle compte près de 3 millions d'habitants, dont 900 000 vivent à Erevan, la capitale. En un demi-siècle, le développement économique de l'Arménie a été remarquable, notamment dans les secteurs de l'hydro-éJectricité et des mines (cuivre, bauxite, plomb aurifère). La métallurgie de l'alu­ minium s'est implantée ainsi qu'une importante industrie du caoutchouc synthétique.

L'irrigation a permis d'amé­ liorer l'agriculture.

Céréales et cultures maraîchères sont en plein essor.

6 Malgré certaines tentatives de russification, les Armé­ niens ont pu conserver leur langue et leur alphabet. En 1945, une grande campagne de rapatriement a entraîné le retour en URSS de plus de 200 000 Arméniens. Leur intégration a été souvent difficile et parfois dramatique.

Aussi le mouvement a-t-il cessé, mais l'Arménie sovié­ tique demeurant le seul foyer national arménien, elle constitue un pôle d'attraction pour toute une diaspora qui, tout en étant éparse, demeure très influente. La communauté en exil compte environ 2 millions de per­ sonnes, fortement organisées, très attachées à leurs traditions. L'Eglise arménienne, dite Eglise grégorienne, en désaccord avec Rome au IVe siècle à propos du mystère de l'Incarnation, est depuis lors autocéphaie.

Le siège patriarcal d'Etchmiadzin, près d'Erevan, est un véritable lieu de pèlerinage pour tous les Arméniens.. »