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Artaxerxès II

Publié le 27/02/2008

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404-358 Au moment où Artaxerxès II succéda en 404 à Darius II, la Perse venait de se soumettre les villes ioniennes. La même année, Athènes, dont la puissance navale, à plusieurs reprises, avait constitué pour la Perse un véritable danger, s'effondrait définitivement, vaincue par Sparte. Mais les dissensions, qui constituaient un mal endémique chez les Achéménides, placèrent Artaxerxès II devant la révolte ouverte de son frère cadet Cyrus, commandant des troupes perses en Asie Mineure, qui éleva des prétentions au trône. Or, Sparte, qui venait de triompher d'Athènes, s'engageait dans une politique impérialiste. Elle offrit son alliance à Cyrus et envoya, pour le soutenir, un corps de 10 000 hommes commandés par Zamos Le contingent spartiate s'engagea avec Cyrus jusqu'à Babylone. Mais là, la mort de Cyrus le contraignit à la retraite. Si bien que Sparte, après avoir vendu l'Ionie à la Perse, se trouva elle-même en guerre avec le Grand Roi. Zamos fuit en Égypte, mais Amyrtée, qui y régnait à ce moment, craignant d'être entraîné dans un conflit avec Artaxerxès II, le fit mettre à mort.

« Chypre, et proposait sa collaboration pour instaurer en Grèce un régime basé sur l'autonomie de toutes les cités. L'initiative de Sparte avait été bien accueillie par le Grand Roi qui avait fait convoquer à Sardes des ambassadeursathéniens, corinthiens, thébains et argiens (392).

Les pourparlers échouèrent.

Athènes, Thèbes et Argosn'acceptaient pas l'autonomie générale, en outre Athènes se refusait à sacrifier les villes ioniennes. Isolée devant la nouvelle menace Perse, Athènes se retourna vers l'Égypte et une véritable coalition maritime senoua entre le roi Achoris, Evagoras de Chypre et Athènes.

En réponse à cette alliance, la Perse se rapprochadavantage de Sparte qui, en 387, envoya à Suse le navarque Antalcidas pour préparer une réconciliation définitiveavec le Grand Roi. Afin de contraindre Athènes à céder aux conditions de la Perse proposées par Sparte, la flotte perse ferma lesdétroits à la navigation athénienne, menaçant ainsi la cité d'une véritable disette, le Pont-Euxin étant son grandfournisseur de blé.

En même temps, le satrape Tiribaze convoqua à nouveau à Sardes les ambassadeurs de toutesles cités grecques pour leur faire connaître la volonté du Grand Roi.

Les ambassadeurs ne furent pas invités ànégocier, mais seulement à se soumettre à la décision du Grand Roi, dont Tiribaze leur donna lecture : “ Le roiArtaxerxès considère comme juste que les villes d'Asie ainsi que les îles de Clazomènes et Chypre lui appartiennent,et que les autres cités grecques, petites et grandes, restent autonomes, à l'exception de Lemnos, d'Imbros et deSkyros qui seront, comme par le passé, possessions athéniennes.

Si quelque cité se refuse à cette paix, je lui feraila guerre, de concert avec ceux qui l'acceptent, sur terre et sur mer, avec mes vaisseaux et mes trésors.

” Jamais aucun roi, dans sa diplomatie, n'avait parlé sur ce ton.

C'était la mise en œuvre de la souverainetéuniverselle à laquelle avait en vain prétendu Darius.

La Grèce n'était pas réduite en province mais les cités, tout enconservant leur indépendance, perdaient le droit d'agir sur le plan de la politique étrangère.

Thèbes et Corinthe quise refusèrent à accepter ces conditions, y furent contraintes par des mesures militaire prises par Sparte, et en 386les ambassadeurs de toutes les cités grecques, convoqués à Sparte, “ juraient la paix des Grecs ”.

Le roi de Persedevenait ainsi le garant, le “ protecteur ” de la paix entre Grecs.

L'égalité imposée à toutes les cités, sous la formede l'autonomie générale, les désarmait en face du Grand Roi. Ayant réduit la Grèce à l'état de pays protégé, Artaxerxès se tourna vers Chypre et l'Égypte.

Il organisa le blocus deChypre.

Mais avec l'Égypte, la guerre s'annonçait comme inévitable.

Achoris, pour retarder l'action de la Perse,soutint les révoltes qui éclatèrent en Carie, en Cilicie et en Pisidie contre le roi de Perse. L'Égypte, malheureusement pour elle, était profondément divisée entre le parti des bourgeoisies urbaines et lestemples qui revendiquaient la restauration de tous leurs privilèges.

Néphéritès, qui monta sur le trône d'Égypte aprèsAchoris (378), fut détrôné après quelques mois par Nectanébo qui, avec l'aide des temples, fonda la XXXe dynastie. L'avènement de Nectanébo marque un tournant dans la politique égyptienne : l'alliance athénienne fut abandonnéeet le roi se rapprocha du clergé auquel il fit de larges donations.

Mais le clergé voulait des privilèges et se refusait àpayer l'impôt que lui demandait le roi. Or, Artaxerxès préparait contre l'Égypte une armée de 200 000 hommes flanquée de 20 000 mercenaires grecs.

Ilenvahit l'Égypte et s'avança jusqu'à Memphis, mais la crue du Nil l'obligea à se retirer (373) L'échec d'Artaxerxès en Égypte provoqua dans l'Empire perse une révolte générale des satrapes des provincesoccidentales.

Ariobarzane, satrape de Phrygie, fut le premier à se déclarer indépendant, suivi bientôt parAutophradate, commandant des armées d'Asie Mineure, tandis que Dadamis fondait un royaume entre laMéditerranée et le Pont-Euxin.

Il y a là un fait historique des plus intéressants qui montre la solidarité que la merétablissait entre les États méditerranéens.

L'Empire perse se trouvait placé devant un dilemme : étendre sonautorité à la fois sur la Grèce, l'Asie Mineure et l'Égypte, ou se résoudre à n'être qu'un vaste empire terrien privé deses provinces maritimes. Les revers subis par Artaxerxès furent aussitôt exploités par Athènes.

Sparte privée de l'appui de Suse, fut vaincuepar l'alliance de Thèbes et d'Athènes, laquelle, dès 375, jetait les bases d'un empire insulaire auquel adhéraientsoixante-quinze cités. Mais Athènes ne disposait pas des ressources financières que nécessitait sa politique.

Incapable de payer la soldede ses équipages, elle dut se résoudre à traiter avec Sparte et à en revenir en 371, par la Paix de Callias, àl'autonomie des cités naguère imposée par le Grand Roi. L'Égypte devait tenter de mettre à profit le répit que lui donnait la révolte des satrapes pour se constituer unearmée.

Mais il fallait pour cela des ressources que Nectanébo, à cause de l'opposition des temples, était incapablede se procurer.

Il abdiqua au profit de son fils Téos (361) dont les sentiments philhellènes étaient connus.

Celui-cirenoua avec les Grecs et engagea, à prix d'argent, le roi de Sparte Agésilas avec une armée de mercenaires.

De soncôté, Athènes lui envoya avec des contingents son général Chabrias. Pour payer ces mercenaires et lever une armée nationale de 80 000 hommes, Téos créa une taxe supplémentaire de5 % sur les revenus fonciers, frappa les produits importés d'un droit de 10 % et, les temples se refusant à payer unimpôt de 10 % sur leurs revenus, confisqua les neuf dixièmes de ceux-ci pour la durée de la guerre.

Enfin il établit un. »

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