Devoir de Philosophie

Au siège de Damvilliers Ambroise Paré invente la ligature des artères ...

Publié le 31/03/2013

Extrait du document

 Aussi loin que les livres de médecine en témoignent, les plaies sont cautérisées avec un fer rouge ou un acide. Brûler est un dogme auquel nul n'ose toucher. Un fils de coffretier de Laval va briser le tabou, en créant une technique et un protocole qui vont rénover l'histoire de la chirurgie. Au service des rois et des pauvres, Amboise Paré invente la chirurgie moderne. Le boulet tiré par une couleuvrine espagnole traverse la toile de tente et fracasse la jambe gauche d'un jeune gentilhomme au service de René de Rohan, patron d'Ambroise Paré. Appelé aussitôt, ce dernier arrive avec son collègue Étienne de ....

« assiégées ou défendues, Paré a pratiqué des milliers de liga­ tures pour stopper l'écoule­ mentdu sang dans les plaies ouvertes .

Et aujourd'hui, il va enfin oser ce que personne n'a tenté avant lui.

Le blessé boit une demi-pinte de vin au pavot pendant qu'Ambroise prépare six aiguilles.

Il sait qu'il ne dispose que de trois minutes pour lier les gros vais­ seaux.

Trancher, couper, lier, six fois.

Paré fait les points sans regarder son patient qui gémit .

Les princes le réclament La plaie est nette et les vais­ seaux ligaturés se retirent dé­ jà dans le moignon.

Sur le bra­ séro des cautères grésillent.

Ils ressemblent à nos fers à souder.

Les soldats qui main­ tiennent le blessé deman­ dent quand l'opération va commencer.

La Rivière ré­ pond pour Paré : « C'est termi­ né, plus besoin de cautère! » La ville s'étant rendue, Paré peut rentrer avec son opéré .

Il lui a taillé une jambe de bois dotée d'une lame articulée sur ressort, pour en améliorer le confort .

Une prothèse jugée inutile puisque les blessés fi- COMMENT LE DUC DE GUISE FUT SAUVÉ D'UNE LANCE OUI LUI TRAVERSA LA TÊTE Août 1544.

Le duc de Guise à la tête des Français, assiège Boulogne défendue par les Anglais.

Ensuite il s'attaquera à Calais .

Cheveux au vent, car il ne met jamais de casque, Je duc charge.

Une lance étincelle, le grand Guise vacille, son visage s'ensanglante mais il ne tombe pas.

Quand Paré arrive sous sa tente, le tronçon de la lance est encore fiché au-dessus de l'œil droit, le fer de la pique ressort entre l'oreille et la nuque.

Personne n'ose toucher à l'illustre blessé .

L ' assistance gronde, Rohan prie Paré d'Intervenir.

Ambroise salt qu'il joue sa carrière.

Constatant que les pinces traditionnelles sont trop faibles, il fait apporter des pinces de maréchal-ferrant.

Seul contre tous il instrumente.

Douze jours plus tard , Guise est à cheval.

Trop tard pour reprendre la ville mals il crie aux défenseurs : « Je reviendrais chercher l'autre bout de la lance )1).

Il tient parole et investit Boulogne et Calais.

La reine d'Angleterre en pleura.

(Ci-contre, illustrations de l'ouvrage d'A.

Paré représentant l'extraction d'une flèche) nissaient tous par mourir d'infection provoquée par la brûlure ...

Avant même d'arri­ ver à Paris le jeune patient peut monter à cheval.

La nou­ velle de cette guérison mira­ culeuse fait le tour de l'armée et de la Cour.

Si bien qu'An­ toine de Bourbon, père du fu­ tur Henri IV, demande au chi­ rurgien de l'accompagner en campagne sur la frontière nord.

Mais Paré voulait écrire et publier sa découverte ...

et rester dans le confort de sa maison de la rue de l'Hiron­ delle .

Il plaide sans espoir : « Ma femme est malade, au lit, Monseigneur .

» Bourbon sourit : « Je laisse bien la mienne qui est d'aussi bonne maison que la vôtre, maître Paré ! Il y a des médecins en suffisance dans Paris.

..

» Deux mois plus tard, c'est le duc de Guise qui le fait entrer clandestinement dans Metz assiégée par Charles Quint .

Paré opère jour et nuit et soigne la fleur de la noblesse française : sa réputation est faite.

Le roi le nomme chirur­ gien royal et le félicite per­ sonnellement .

Les blessés d'Ambroise se portent bien.

Son art et sa technique ne se limitent pas à la chirurgie, il est aussi stomatologue, obs­ tétricien, pédiatre.

Le roi Charles IX tient telle­ ment à son premier chirurgien qu'il le protège des assassins pendant la nuit de la Saint­ Barthélémy.

Quand il meurt en décembre 1590, Paré est le chirurgien le plus célèbre de son temps .

Mais quand on le félicite de son art, il répond, toujours modeste : « Je l'ai pansé,mais c'est Dieu qui l'a guéri.

». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles