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Au soir de la défaite d'Azincourt, Charles d'Orléans est prisonnier des Anglais

Publié le 05/09/2013

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azincourt

RENCONTRE SOUS LA TENTE

 

Au soir du 25 octobre 1415, Henry V d'Angleterre aurait reçu le duc Charles d'Orléans à dîner sous sa tente. Au loin, les cloches des villages d'Azincourt et de Maisoncelles sonnaient le glas. Dans le camp anglais, on se préparait à plier bagages, de crainte de voir les troupes françaises reprendre le combat. Levant son verre, le roi d'Angleterre salua le miracle d'une victoire inespérée, l'attribuant à la colère divine contre une France corrompue et livrée au vice... Hagard et encore sous le coup de la défaite, Charles d'Orléans entendit à peine son discours plein de morgue. Il avait vingt-quatre ans et ignorait qu'il ne reverrait pas la France avant vingt-cinq longues années.

pouvoirs. Au soir d'Azincourt, les grands chefs armagnacs sont morts ou prisonniers de l'ennemi. Leur parti s'en trou¬ve cruellement désorganisé. S'il bénéficie de l'appui du duc de Berry, l'oncle du roi, il est encore affaibli par la mort de l'héritier au trône, Louis, duc de Guyenne, le 18 dé¬cembre 1415. Car le nouveau dauphin, Jean, duc de Tourai¬ne et de Berry, est sous la coupe de Jean sans Peur qui, ayant rassemblé une armée de Bourguignons et de Lor¬rains, menace Paris. Le comte d'Armagnac, le beau-père de Charles d'Orléans, n'a que le temps d'accourir avec ses Gascons. Le Conseil du roi, qui lui est favorable, le fait successeur du connétable d'Albret, mort à Azincourt, et lui donne les clefs de la capi¬tale. Mis en échec, Jean sans Peur se retire en Flandre en février 1416.

azincourt

« pouvoirs .

Au soir d'Azincourt, les grands chefs armagnacs sont morts ou prisonniers de l'ennemi.

Leur parti s'en trou­ ve cruellement désorganisé .

S ' il bénéficie de l'appui du duc de Berry , l' oncle du roi, il est encore affaibli par la mort de l'héritier au trône, Louis, duc de Guyenne, le 18 dé­ cembre 1415 .

Car le nouveau dauphin, Jean, duc de Tourai- 6 ne et de Berry, est sous la ~ coupe de Jean sans Peur qui , 8 ayant rassemblé une armée a 2 de Bourguignons et de Lor- a.

rains, menace Paris.

Le comte d'Armagnac , le beau-père de Charles d'Orléans, n'a que le temps d'accourir avec ses Gascons.

Le Conseil du roi, qui lui est favorable , le fait successeur du connétable d'Albret, mort à Azincourt, et lui donne les clefs de la capi­ tale.

Mis en échec, Jean sans Peur se retire en Flandre en février 1416.

C'est le début de la tyrannie de Bernard d'Ar- RENCONTRE SOUS LA TENTE Au soir du 25 octobre 1415, Henry V d 'Angleterre aurait reçu le duc Charles d'Orléans à dîner sous sa tente .

Au loin, les cloches des villages d'Azincourt et de Maisoncelles sonnaient le glas.

Dans le camp anglais, on se préparait à plier bagages, de crainte de voir les troupes françaises reprendre le combat.

Levant son verre, le roi d'Angleterre salua le miracle d ' une victoire inespérée, l'attribuant à la colère divine contre une France corrompue et livrée au vice ...

Hagard et encore sous le coup de la défaite, Charles d'Orléans entendit à peine son discours plein de morgue .

Il avait vingt-quatre ans et ignorait qu'il ne reverrait pas la France avant vingt-cinq longues années.

magnac, qui va utiliser les méthodes les plus viles pour asseoir son pouvoir .

Embarqué avec Henry V, Char­ les d'Orléans se retrouve en Angleterre .

li y passera vingt­ cinq ans en captivité .

Là-bas, on se méfie de lui.

N' est-il pas l'âme d'un des deux partis les plus puissants de France ? La poésie, compagne des jours de captivité Dès son jeune âge , à la Cour de son père, Louis I°' d'Orléans, le fils de Valentine Visconti, a appris à apprécier les rimes et les vers .

L'inaction dans laquel ­ le le plonge sa détention lui permet de donner libre cours à sa passion pour la poésie .

li chante l'amour de son pays, celui de son épouse, Bonne d'Armagnac , et s'essaie même à la composition en langue anglaise.

Pendant quinze ans, le duc d'Orléans mène une existence austère, loin de la guerre et des querelles politiques qui secouent la France et l'Angle­ terre.

Les années 143 0 lui redonnent espoir.

Sa captivité s'adoucit grâce au comte de Suffolk, qui a obtenu sa garde .

En 1429, Jeanne d'Arc libère Orléans.

Dès 1433 , le prince captif s 'active pour la paix .

li va jusqu'à promettre de faire ~E DITI ONS l.lilm ATLAS allégeance au roi d 'Angleterre et de combattre le roi de Fran­ ce afin ae 'récupérer son du­ ché .

li se rapproche aussi du duc de Bourgogne, Philippe le Bon .

Charles VII, lui , offre son pardon au duc d'Orléans , qu'il tente d'arracher à l'influence bourguignonne en lui promet­ tant les fêtes et les plaisirs qui lui manquent depuis tant d'années.

En 1435, le roi de France signe le traité d'Arras avec l 'Angle­ terre .

La libération de Charles d ' Orléans en est une des clauses .

Deux ans plus tard, le duc touche enfin le sol fran­ çais .

Ce n' est qu 'une fausse joie, car il fait seulement par­ tie d'une délégation chargée de négocier la paix à Oye, près de Calais .

En 1440, Charles d 'Orléans recouvre enfin la liberté.

Grâce à l' intercession de la duchesse Isabelle de Bourgogne , sa ran ­ çon est fixée à deux cent mille écus d'or .

Le versement effec ­ tué, il lui reste encore à jurer au roi d'Angleterre de ne jamais le combattre de quel­ que manière que ce soit.

Il n'en aura désormais plus l'oc­ casion , la guerre de Cent Ans est bientôt terminée .

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