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Autodafé des livres "anti-allemands"

Publié le 05/04/2019

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vers l'étranger est déjà largement entamée. Les prix Nobel Gustav Hertz et James Franck, Magnus Hirschfeld, mondialement connu pour ses travaux sur la sexualité, Paul Tillich, philosophe des religions, et Alfred Kantorowicz, historien de la littérature, ont quitté le pays.

 

Le 23 août, une première liste de déchéance de la nationalité alle-mande est publiée, dans laquelle figurent Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann et Kurt Tucholsky. D'autres listes suivent. En 1938, paraît la liste n° 84 qui porte le nombre des déchus à plus de 5000. Le pourcentage élevé d'écrivains figurant sur ces listes montre à quel point le régime se sent menacé par les intellectuels.

« Autodaf é des livres « anti ..

all emands » Lorsque le 10 mai 1933, on jette au feu, dans de nom breuses villes un iver sitair es, des livres jugés cc anti-allemands n, la plupart des auteur s conspués ont déjà pris le chem in de l'exil, comme beaucoup d'autres intel lectue ls.

L es intelle ctuels qui quittent l'Allemagne imméd iate­ ment après la prise de pou­ voir par les nazis le 30 janvier 1933 sont peu nombreux.

Beaucoup d'écrivains et de journal istes qui, dans d'innombr ables textes, di scours radiodiffusés ou assem­ blées publique s, ont mis en garde contr e les danger s du fasci sme, refusent de se croir e exposés à titre perso nnel.

Les premi ers qui partent en exil pour des raisons strictement politiques ou par peur des représa illes sont Alfred Kerr, Heinr ich Mann et Alfred Mehring.

D'au tres auteurs et artistes, tels que Han s Eisler , Lion Fe ucht­ wanger et Georg Grosz, effect uent à la même époque des tournées de confére nces à l'étra nger ou s'y tr ouvent pour une quelconque raison.

Mais, le 28 février, l'incendie du Reichstag et la répression qui suit contre la gauche ou ce qui est jugé appar enté à cel le-ci, donne le signal de la fuite en mas se des intel lectuels.

Egon Erwin Kisch, 74 Anna Seghers et Manès Sperber et bien d'autres sont conduits dans les caves de la Gestapo.

Certains sont libé rés quelque s jour s plus tard.

Mais beaucoup d'intelle ctuels sont assassinés dans des camps ou meur ent des suites de leur détention.

L'incendie du Reichstag fournit un prétexte légal pour ar rêter de mani ère préventive qu iconque n'est pas favorable au régime fasciste.

Thomas Mann, qui a qu itté Munich le 11 février pour la Hol lande et qui laisse ouverte la perspective de reve nir en Alle magne, reste à l'étranger.

C' est alors qu'in terviennent les grands autod afés, au cour s des quels sont brûlés sur la place publique les ouvrages con sidérés comme anti-allemands.

Six jour s plus tard, l'ass ociation profes­ sionnel le des libraires allem ands publie une liste de 130 noms d'é crivai ns, accompagnée d'un cata logue de titres à épurer en demandant à ses adh érents de les retirer de la vente.

Des étudiants et des soldats apportent des livres pour les brûler sur la place publique.. »

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