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Aviation côtière

Publié le 27/02/2008

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Organisation en 1939. Le 1er avril 1918,1a Royal Air Force naquit de la fusion du Royal Flying Corps et du Royal Naval Air Service. Cette décision, qui privait la marine de son aviation et créait une arme nouvelle vouée aux bombardements stratégiques, eut pour conséquence deux décennies d'hostilité entre la RAF et l'Amirauté. La marine s'indigna du peu de cas que faisait la RAF de l'aviation embarquée et de l'aviation côtière. Parente pauvre de l'armée britannique, la RAF, de son côté, ressentit les critiques de la marine et repoussa des demandes qui lui parurent en contradiction avec la raison d'être d'une arme indépendante. A ces disputes s'ajoutèrent des restrictions budgétaires. Aussi, en 1934, l'aviation côtière, très négligée, se composait-elle seulement de quatre groupes d'hydravions. En 1937 enfin, le Coastal Command cessa d'être une pomme de discorde. En effet, la RAF finit par accepter un compromis: elle conservait toujours la haute main sur l'aviation côtière, mais devait promettre de ne jamais engager les appareils de celle-ci dans des missions de bombardement. Dans la pratique, cette promesse ne fut pas tout à fait respectée, bien que là ne résidât pas le problème le plus sérieux, à savoir le peu d'intérêt manifesté par la RAF pour l'aviation côtière, laquelle dut longtemps fonctionner avec des appareils désuets. Au début de la guerre, cette dernière comptait, sur le papier, 265 avions, dont bien peu étaient des appareils de qualité ! En 1939, l'aviation côtière, commandée par le maréchal de l'air sir F. W. Bowhill dont le quartier général se trouvait à Northwood, fut organisée en trois groupes: le 15e, basé à Plymouth, le 16e, à Chatham, et le 18e, à Rosyth. La capacité offensive de cet ensemble se limitait à un groupe de bombardiers. Il n'existait qu'un seul groupe d'appareils de reconnaissance à moyen rayon d'action et on ne disposait pas de chasseurs pour protéger les voies maritimes côtières. En résumé, malgré les efforts de Bowhill, un ensemble opérationnel permanent de 1 60 avions ne formait qu'une force médiocre. Par bonheur, la Kriegsmarine se débattait dans les mêmes problèmes, sans cesse plus aigus au fil des jours...

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