Bahrein

« régime oligarchique féodal où le cheik partage les pou­ voirs avec les autres membres de sa famille qui contrô­ lent tous les secteurs clefs.

Sur un revenu national de 28 millions de dinars bahreini, en 1975, trois quarts sont consacrés au budget de l'État tandis qu'un quart est affecté aux besoins du souverain et de sa famille.

Les projets de développement socio-économique restent le seul atout aux mains du cheik pour endiguer une oppo­ sition populaire toujours menaçante.

5 La découverte du pétrole, en 1932, a bouleversé l'économie traditionnelle de I'Tie et posé de nouveaux problèmes sociaux.

Le développement des industries pétrolières s'accompagne de la formation d'un peUt prolétariat urbain assez combatif.

Grève générale en 1932, durement réprimée par le résident britannique Charles Belgrave.

Agitation en 1956, qui vaut aux chefs de l'opposition l'exil à Sainte-Hélène jusqu'en 1961 et la proclamation de l'état de siège pour dix ans.

Des émeutes sanglantes en 1965 pour protester contre l'im­ portation d'une main-d'œuvre au rabais de l'Iran, de l'Inde et du Pakistan.

C'est la Bahrein Petroleum Com­ pany (BAPCO) - dont le capital appartient à la Stan­ dard Oil of California et à la Texas Oil Company - qui exploite le pétrole de l'ile.

L'avenir de cette exploi­ tation semble assez médiocre (par rapport au Koweit par exemple).

La production a été de 3 millions de tonnes en 1975 et les réserves du champ d'Aouali, le seul en exploitation, sont évaluées à 70 millions de tonnes.

Un immense gisement de gaz naturel vient d'être découvert, dont la production est estimée à un milliard de mètres cubes par an.

La raffinerie de Bahrein est l'une des plus importantes du Moyen-Orient.. »