Bahrein. Regard de femme sous le tchador.

Cheveux lisses et noirs, raie au milieu, yeux sombres soulignés de khôl, c'est tout ce que nous saurons d'elle. A Bahrein, dans cette île désertique et gorgée de pétrole, on ne badine pas plus avec la morale qu'au temps du prophète Mohammed. Si cette femme s'envole un jour de l'aérodrome ultra-moderne de Manama, son passeport sans photo portera ce seul mot : voilée. Mystère de la femme qui ne révèle rien sous son masque et son voile sombre, appelé tchador en Iran, de l'autre côté du golfe persique. Est-elle mariée ? Ici, vers l'âge de onze ans la jeune fille est pubère. Alors pourquoi faire attendre "celle qui a des désirs" ? On la marie. Il y peu d'années encore, elle ne franchissait que deux fois le seuil de la demeure de son époux : pour y entrer le jour de ses noces, pour en sortir le jour de ses funérailles. Dans le paradis de l'Islam, disent les écritures, les bons musulmans trouveront "des femmes voluptueuses avec des yeux brillants comme la poudre". Sans doute seront-elles alors dévoilées ?