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Bernard Tapie : le retournement

Publié le 06/12/2018

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Bernard Tapie et son épouse ont constitué deux sociétés en nom collectif, l’une à titre personnel (Financière immobilière Bernard Tapie, FIBT), l’autre devant servir de pôle industriel (Groupe Bernard Tapie, GBT, en 1979, puis le holding Bernard Tapie Finances en 1987). Toute l’astuce de Bernard Tapie a été, à partir de 1981, de se lier avec une filiale nouvellement créée du Crédit lyonnais, la Société de banque occidentale (SDBO). L’entreprise rachetée ouvrait alors un compte auprès de cette banque, qui devenait maîtresse du jeu mais accordait d’énormes découverts permanents, sans agios, et qui venaient grossir la dette en capital. La SDBO finançait, intégralement et fort imprudemment, les opérations de rachat aussi bien que les dépenses personnelles somptuaires (yacht, hôtel particulier) avec de simples autorisations de découvert. Il y eut, certes, quelques plus-values, comme par exemple, la vente de Look (200 millions), mais les acheteurs étaient financés par ... la SDBO ! C’est l’arrêt du soutien bancaire qui marquera la fin de l’aventure Tapie, quand la maison

Au début de l'année 1995, la cour d'appel de Paris confirme

 

la liquidation personnelle des époux Tapie et entérine ainsi l'inéligibilité pour cinq ans du député européen et des Bouches-du-Rhône. « Une intelligence et une énergie » selon François Mitterrand, « un type qui vendrait des réfrigérateurs aux esquimaux, un voyou, un type qui a réussi » pour l’opinion publique, « un escroc » pour ses détracteurs les plus virulents : Bernard Tapie a campé un personnage de roman au parcours improbable.

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