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BOERS (guerres des)

Publié le 23/02/2012

Extrait du document

L'éviction des Hollandais (Boers) de leur colonie du Cap par les Anglais, en 1814, et l'arrivée de colons anglais en 1820 entraînèrent une forte opposition des Boers en Afrique du Sud. Calvinistes austères pratiquant l'esclavage domestique, ils sont les premiers touchés par les mesures anti-esclavagistes des missionnaires anglicans. S'identifiant aux Hébreux en route vers la Terre promise et aux Pèlerins du Mayflower fuyant jusqu'en Amérique les persécutions religieuses (1620), ils entreprennent une grande migration (trek) vers le nord qui les mène jusqu'aux plaines fertiles du Transvaal (le « Grand Trek «, 1837-1850). Après avoir vaincu les Zoulous du chef Mzilikazi sur le Limpopo (1837), ils se heurtent à ceux de Dingaan, écrasés à la bataille de Blood River (1840). Ces premières « guerres cafres « assurent aux porteurs de « la Bible et du fusil « la domination sur la région. Pour s'assurer un accès à la mer, ils s'installent dans les riches plaines du Natal (1843). Sous la menace britannique, ils doivent franchir de nouveau les montagnes abruptes du Drakensberg (Lésotho), pour retrouver les pâturages du Transvaal, où ils fondent la république du même nom (1852) puis l'État libre d'Orange (1854). Les diamants découverts en 1867 à Kimberley (Transvaal) susciteront l'intérêt de l'homme d'affaire britannique Cecil Rhodes (1853-1902) puis de la Grande-Bretagne qui annexera le Transvaal en 1877. La résistance des Boers face aux Anglais leur vaut la reconnaissance de leur indépendance par la reine Victoria, bien qu'ils restent formellement sous son autorité. Peu après, la découverte de riches filons d'or réactive l'intérêt de C. Rhodes qui doit affronter les Matabele de la future Rhodésie du Sud (Zimbabwé), où les gisements se révèlent aussi fructueux. En 1895, l'échec du « raid Jameson « lancé par les colons anglais contre le Transvaal pousse le président Paul Kruger (1825-1904) à l'affrontement avec les Britanniques. La guerre qui ravage le Transvaal, de 1899 à 1902, est meurtrière. Conduite du côté anglais par Herbert Kitchener (1850-1916), elle inaugure les premiers « camps de concentration « dans lesquels les civils boers, soupçonnés d'aider la guérilla, meurent par centaines. La mainmise britannique sur l'Afrique du Sud est scellée peu après (1910) par la création de l'Union sud-africaine. Bernard NANTET

« populations noires, et enfin impliquer les doffs en organisant des represailles a grande echelle.

La guerre des Boers devient une guerre totale.

Kitchener decide de defendre l'Afrique du Sod «utile» : it organise la defense des points strategiques et des silks en quadrillant In terrain par la mise en place de barrieres de fil de fer barbele et de «blockhouses».

II s'agit d'empecher les kommandos de se deplacer.

Afin de diviser les Afrikaners, Kitchener organise des corps de «Scouts» composes de Boers rallies a !'Empire, les «Burgher's Corps».

II utilise aussi les Noirs en les incitant a affronter les Boers et en les laissant recuperer les fermes abandonnees des Afrikaners. Enfin, Kitchener constate que refficacite des kommandos decoule en grande partie du soutien des populations civiles qui leur assurent ravitaillement, renseignements et cachettes dans les fermes.

II decide alors de detruire cet environnement et met en place une politique de la terre brake : de 25 000 a 30 000 fermes de families qui soutiennent les kommandos de quelque maniere que ce soit sont incendiees. contingents sont des deux cotes a peu pres equivalents, mais requipement anglais est beaucoup plus important et moderne.

De plus, les Britanniques comptent sur les troupes que va leur fournir leur empire colonial, le plus puissant du monde.

Les unites arrivent de partout, et notamment d'Inde, mais aussi d'Egypte, de Malte, de la Jamaique, du Moyen-Orient...

On rappelle aussi une partie des reservistes. Les officiers anglais n'ont souvent pas d'experience de terrain.

Beaucoup, issus de l'aristocratie, passent directement de l'ecole au front.

Y compris dans leurs uniformes, les soldats anglais relevent de la vieille ecole : il est rouge pour les fantassins, et, pour les cavaliers, armes du sabre, et parfois dune carabine, il est a peu pres identique a celui du debut du siecle et des guerres napoleoniennes. C'est surtout dans I'organisalion militaire que les deux adversaires different.

Ce sont deux strategies, deux cultures guerrieres qui s'affrontent.

Les Anglais n'ont pas compris tout de suite que cette guerre serait differente des operations militaires qu'ils avaient menees dans leurs colonies jusque-la, et on assiste avec la guerre anglo-boer au passage a une guerre moderne. PEUPLE EN ARMES CONTRE ARMEE CLASSIQUE OCTOBRE 1899-AVRIL 1900: VICTOIRES BOERS Au debut de la guerre, les Britanniques font l'erreur de choisir une strategie defensive, dans l'attente des renforts venus de tout !'Empire.

Face a un adversaire tres mobile et qui connait parfaitement le terrain, ils subissent de lourdes pertes.

Les Boers ont une bonne cavalerie et sont bons tireurs.

La nature particuliere de leur armee se revele plus adaptee, face a des contingents britanniques professionnels qui, de plus, sont en sous-effedif pour etablir une ligne de defense de la colonie du Cap. Le 12 octobre 1899, les Boers penetrent dans la colonie britannique du Natal, sous le commandement de Piet Joubert. Its veulent prendre le pouvoir a Durban pour eviter l'arrivee de renforts anglais. Cependant, les erreurs de Piet Joubert font perdre a son camp !'occasion d'une vidoire sur une position cle.

Sur le front de !'Orange, les Boers assiegent Kimberley et Mafeking.

Cette strategie du siege est peu rentable : elle immobilise des troupes sans etre DES CELEBRITES DANS LA GUERRE Le Mahatma Gandhi (1869-1948) a coordonne un groupe d'ambulanciers. La sympathie du jeune avocat indien allait evidemment aux Boers, qui luttaient contre la meme puissance qui opprimaff l'inde.

Cependant, Gandhi par la force des chores, se retrouva du cote des Anglais, en gardant l'espoir que les Britanniques sauraient se montrer reconnaissants de ('engagement des Indiens a leurs cotes.

Winston Churchill (1874-1965) Sur r Is terrain, il couvrit les evenements en taut que ' reporter de guerre pour be journal The Morning Post.

Fait prisonnier par les Boers, il parvint a s'evader, ce qui lui donna one certaine notoriete.

II a raconte ces experiences dans un livre, London to Ladysmith.

efficace.

En decembre 1899, en effet, les Boers dominent la situation, mais n'ont plus aucune liberte de mouvement. A cette date, le general Buller &barque au Cap avec 50 000 hommes.

II utilise ce contingent pour trois offensives, en fait desastreuses pour les Britanniques : les 11 et 12 decembre, ils subissent une lourde defaite a Stormberg et a Magersfontein.

Et c'est sur le front du Natal, a Colenso, In 15 decembre, que la defaite anglaise est la plus dramatique. C'est la semaine noire («Black Week»). Apres cette date, les assauts des Anglais sont repousses les uns apres les autres. LES BRITANNIQUES REPRENNENT L'AVANTAGE En 1900, la guerre entre dans une deuxieme phase qui va donner au conflit son caractere particulier de face-a-face entre deux manieres de combattre.

Les Anglais reussissent pendant un peu plus 0 penetrent dans Pretoria le 5 juin 1900. Les Anglais ont reussi a accomplir la jonction entre leurs deux armees du Cap et du Natal.

La Republique sud-africaine devient colonie britannique le 1" septembre.

Le 24, tout le territoire boer est sous contrOle anglais. Le 19 odobre, Paul Kruger, soucieux de maintenir les formes d'une independance, part en exil et embarque pour !'Europe afin de tenter de sensibiliser les grandes puissances europeennes a sa cause; mais, a ce stade du conflit, les dirigeants ne veulent pas s'engager a ses cotes.

Les Britanniques considerent que la guerre est terminee et commencent a rapatrier certaines de leurs troupes. UNE GUERRE TOTALE LA GUERILLA Avec la chute de Pretoria et l'annexion des deux Etats boers, le conflit entre dans sa troisieme phase.

II faut une fois de plus changer de tactique de combat Les Boers soot contraints d'adopter celle qui finalement leur convient le mieux, d'un an a imposer aux Boers une guerre dassique, qui leur assure la victoire.

Apres la Black Week, les Anglais investissent d'enormes moyens financiers et humains, afin d'ecraser les Boers sous In nombre.

Au total, 450 000 hommes ont partidpe aux operations du cote anglais.

Le general Roberts, le nouveau commandant en chef, &barque au Cap le 10 janvier 1900.

Des le 15 fevrier, Kimberley not fiberee par les Anglais. A partir de la, les Boers connaissent leurs premieres defaites.

Le 27 fevrier, le célèbre general Cronje capitule a Paardberg.

Au [nerve moment, les Britanniques ecrasent les Boers a Inniskilling, dans le Natal.

Le 1" mars, ils liberent Ladysmith assiegee. Roberts a la vole libre vers Pretoria et Bloemfontein.

Celle-ci est prise In 13 mars.

Le 24, l'Etat libre d'Orange cesse d'exister et devient Colonie du fleuve Orange.

Malgre la resistance du general Botha, les troupes de Roberts savoir !'action de kommandos mobiles.

Its harcelent les troupes anglaises et pratiquent la guerilla a grande echelle sur un terrain qu'ils connaissent bien.

Les Boers lancent des raids, coupent les lignes de chemin defer et les punts, dont dependent les troupes britanniques, et ils attaquent des convois, ce qui leur permet de se ravitailler en nourriture, armes et munitions.

Les kommandos, rapides, habiles a se dissimuler, evitent les fortes concentrations ennemies et beneficient de rappui des populations civiles.

Des regions entieres du Veld echappent au contrOle des Britanniques. A la fin du mois d'aoUt 1900, la guerilla a pris une grande ampleur.

A sa tete s'illustrent notamment les generaux Botha, De Wet, De La Rey.

Les premieres operations sont des succes, car les Britanniques sont &concedes par cette nouvelle forme de guerre, et le moral de leurs troupes est bas.

En janvier 1901, lord Kitchener succede au general Roberts, avec de nouveaux plans pour combattre ces ennemis particuliers que sont devenus les Boers. LA RIPOSTE DE KITCHENER, CIMPLICATION DES CIVILS Les plans de Kitchener se fondent sur quatre idees qui visent a adapter de maniere effective rarmee anglaise aux techniques des kommandos : reduire la mobilite des Boers, les diviser, utiliser les LES CAMPS DE CONCENTRATION Toujours dans In but de priver les kommandos de tout soutien au sein de la population, Kitchener recoud l'internement des civils boers dans des camps Bits de «reconcentration» .

II Porte le nombre de camp de 9 a 40, puis a 58. L'internement des femmes et des enfants boers devient systematique.

Fin 1901, 118 000 personnel, en majorite des femmes et des enfants, sont enfermees dans des camps.

La mortalite y est elevee : 28 000 boers y decedent, surtout a cause des epidemies.

Les camps sont constitues de baraques, de tentes, on les prisonniers s'entassent.

La surpopulation et la promiscuite rendent les conditions d'hygiene catastrophiques.

La mortafite infantile est tres elevee. Les Anglais ont aussi interne plus de 115000 Noirs afin de neutraliser toute population qui aurait pu etre hostile a leur armee : des gens qui auraient pu commercer avec les kommandos et leur fournir du ravitaillement, ou bien des employes des Boers qui leur seraient restes fideles.

14 000 en sont morts. AMPLEUR ET EFFICACITE DE LA GUERILLA Malgre les efforts de lord Kitchener pour decourager les Boers des kommandos, les operations menees par les generaux Botha, De La Rey et De Wet mettent en difficulte les troupes anglaises.

Au debut de 1901, Finsecurite sur les territoires nouvellement conquis par les Anglais se generalise.

En janvier, Botha contrOle la region d'Ermelo, puis se dirige vers les frontieres du Zululand. Le 3 novembre 1901, it inflige a Bethal une severe defaite aux troupes britanniques.

En janvier 1902, In general Botha est In maitre d'un espace non negligeable entre In Transvaal et le Swaziland.

De son cote, le general On La Rey contrOle lui aussi une partie du Transvaal.

II prend la vile de Lichtenberg In 3 mars 1901 et gagne la bataille de Walkfontein le 29 mai.

Les Anglais craignent de plus que les mouvements de rebellion des Afrikaners de la colonie du Cap ne prennent de l'ampleur. Finalement, Kitchener a raison de la tenacite des kommandos grace a rinternement systematique et a la prise en otage des populations civiles.

Le ravitaillement des combattants devient de plus en plus difficile, et In moral des troupes boers s'effondre.

La disparition de leurs families et l'epuisement des ressources poussent les Boers a accepter des negotiations.

Le 23 mars 1902, a Pretoria , Kitchener rencontre Schalk Burger, qui remplace Paul Kruger en exil. Les Boers ne veulent pas renoncer au principe de leur independance, ce pour quoi la guerre avait commence.

C'est sur ce point précis que les deux positions semblent inconciliables, car la politique imperialiste de la Grande-Bretagne ne pent accepter une puissance concurrente en Afrique australe.

Mais les membres des deux camps sont decides a en finir avec une guerre coOteuse en vies humaines et qui n'a que trop dure. Les negotiations durent trois mois. Le peuple boer est en position de faiblesse.

Continuer la lutte est impensable : les populations noires leer sont hostiles, et les Burgher's Corps prennent de !importance.

Un comite mixte elabore un plan de paix qui prevoit l'annexion des deux bats boers, mais avec certaines garanties de respect du particularisme afrikaner.

Le 31 mai, la paix de Vereeniging est signee.

Les Boers redeviennent sujets britanniques. BILAN ET CONSEQUENCES Le bilan humain de la guerre est tres lourd : 22 000 morts cote britannique; 33 000 marts cote boer, dont 28 000 dans les camps (22000 enfants, 4 000 femmes, 2 000 vieillards, prisonniers et non-combattants) et 5 000 as combat 14 000 Noirs sont morts en camps de concentration.

La politique de la terre brake laisse les paysans afrikaners sans moyen de subsistance, qui etait aussi la base de lea mode de vie.

Beaucoup vont partir pour la vile et !es exploitations minieres, et constituer un nouveau proletariat urbain. Les deux Etats boers sont devenus des colonies anglaises.

Londres prend le parti de la reconciliation et de la reconstruction.

Malgre la crise agricole severe, reconomie on redresse peu peu en on basant sur les ressources minieres.

Les Anglais prennent des mesures pour angliciser la population blanche, Landis que les Boers tentent de faire vivre leur culture et leur langue. En 1910 (31 mai), !'Union sud-africaine, autonome par rapport a Londres, not proclamee. Cependant, certains Boers, n'accepteront jamais la defaite.

La communaute va se diviser et le nationalisme afrikaner se renforcer.

II se nourrit dune revanche sur la defaite de 1902 et est a la base du regime raciste de !'apartheid. contingents sont des deux côtés à peu près équivalents, mais l'équipement anglais est beaucoup plus important et moderne.

De plus, les Britanniques comptent sur les troupes que va leur fournir leur empire colonial, le plus puissant du monde.

les un~és arrivent de partout, et notamment d'Inde, mais aussi d'Égypte, de Matte, de la Jamaïque, du Moyen -Orient.

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On rappelle aussi une partie des réservistes .

les officiers anglais n'ont souvent pas d 'expérience de terrain .

Beaucoup , issus de l'aristocratie , passent directement de l'école au front Y compris dans leurs uniformes, les soldats anglais relèvent de la vieille école : il est rouge pour les fantassins, et.

pour les cavaliers, armés du sabre , et parfois d'une carabine, il est à peu près identique à celui du début du siècle et des guerres napoléoniennes.

C'est surtout dans l'organisation miiMire que les deux adversaires diffèrent Ce sont deux stratégies, deux cuttures guerrières qui s'affrontent les Anglais n'ont pas compris tout de su~e que cette guerre serait différente des opérations miiMires qu'lis avaient menées dans leurs colonies jusque-là, et on assiste avec la guerre anglo-boer au passage à une guerre moderne .

PEUPLE EN ARMES CONTRE ARMEE CLASSIQUE 0CTOIIE 11191-AVIIL I!HIO : VICTOIRES IOEIS Au début de la guerre, les Britanniques font l'erreur de choisir une stratégie défensive, dans l'attente des renforts venus de tout l'Empire.

Face à un adversaire trés mobile et qui conn aît parfa~ement le terrain, ils subissent de lourdes pertes.

les Boers ont une bonne cavalerie et sont bons tireurs .

la nature particulière de leur armée se révèle plus adaptée , face à des contingents britanniques professionnels qui, de plus, sont en sous-effectif pour établir une ligne de défense de la colonie du Cap.

le 12 octobre 1899 , les Boers pénètrent dans la colonie brMnnique du Natal.

sous le commandement de Piet Joubert .

Ils veulent prendre le pouvoir à Durban pour éviter l'arrivée de renforts anglais .

Cependan~ les erreurs de Piet Joubert font perdre à son camp l'occasion d'une victoire sur une position clé.

Sur le front de l'O range , les Boers assiègent Kimberley et Mafeking .

Cette stratégi e du siège est peu rentable : elle immobilise des troupes sans être efficace.

En décembre 1899, en effet.

les Boers dominent la situation, mais n'ont plus aucune liberté de mouvement À cette date , le général Buller débarque au cap avec 50 000 hommes .

Il utilise ce contingent pour trois offensives , en fait désastreuses pour les BrMnniques : les 11 et 12 décembre, ils subissent une lourde défa~e à Slon8berg et à Magersfontein .

Et c'est sur le front du Natal.

à Colenso, le 15 décembre, que la défa~e anglaise est la plus dramatique.

C'est la semaine noire («Black Week»).

Après cette date, les assauts des Anglais sont repoussés les uns après les autres.

lEs BRITANNIQUES IEPIENNENT L'AVANTAGE En 1900, la guerre entre dans une deuxième phase qui va donner au conflit son caractère particulier de face-à -face entre deux manières de combattre.

les Anglais réussissent pendant un peu plus investissent d'énormes 8t0fe11S ,.liCiers et humains, afin d'écraser les Boers sous le nombre.

Au total, 450 000 hommes ont participé aux opérations du côté anglais.

le général ,__ ___________ _, Roberts, le nouveau commandant en DES dliiiiRs lANS LA GUEIIE Le ..........

'-Ill (1869-1948) a coordonné un groupe d'ambulanciers.

la svmpathie du jeune avocat indien alait Mlemment aux Boers.

qui lullaient contre la même puissance qui opprimait 11nde.

Cependa~ Gancl1i par la force des choses, se retrouva du côté des Anglais, en gardant l'espoir que les Britanniques sauraient se montrer reconnaissanls de l'engagement des Indiens li leurs côtés.

....._ CllniiW (1874-1965) Sur il COIMitles événeme1 1ts en tant que chef, débarque au Cap le 10 janvier 1900 .

Dès le 15 février, Kimberley est libérée par les Anglais.

À partir de là, les Boers connaissent leurs premières défa~es .

le 27 février, le célèbre général Cronj é capitule à Paardberg .

Au mêm e momen~ les BrMnniques écrasent les Boers à lnniskilling.

dans le Natal.

le 1" mars, guerre pour ils libèrent L~ assiégé e .

The Moming Roberts a la voie libre vers Pretoria et Fait prisoonier par Bloemfontein .

Celle-ci est prise le Boers.

il paMnl Il 13 mars.

le 24,1'État libre d'Orange s'évader , ce qui lui donna une certaine cesse d'exister et devient Colonie du notoriété.

Ua raconté ces expériences fleuve Orange.

Malgré la résistance du _dans __ m _livre._:_London __ _ fD_I.IIdysmilh_._ _ ·_ .

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les Anglais ont réussi à accomplir la jonction entre leurs deux armées du Cap et du Natal .

la République sud-africaine devient colonie britannique le 1" septembre.

le 24, tout le terr~oire boer est sous contrôle anglais.

le 19 octobre, Paul Kruger, soucieux de maintenir les formes d'une indépendance, part en exil et embarque pour l'Europe afin de tenter de sensibiliser les grandes puissances européennes à sa cause; mais, à ce stade du conflit, les dirigeants ne veulent pas s'engager à ses côtés .

les BrMnniques considèrent que la guerre est terminée et commencent à rapatrier certaines de leurs troupes.

UNE GUERRE TOTALE LA GUhiLLA Avec la chute de Pretoria et l'anne xion des deux États boers, le conflit entre dans sa troisième phase .

Il faut une fois de plus changer de tactique de combat les Boers sont contraints d'adopter celle qui finalement leur convient le mieux.

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Ils harcèlent les troupes anglaises et pratiquent la guérilla à grande échelle sur un terrain qu'ils connaissent bien.

les Boers lancent des raids , coupent les lignes de chemin de fer et les ponts , dont dépendent les troupes britanniques, et ils attaquent des convois, ce qui leur permet de se ravitailler en nourr~ure , armes et mun~ions.

les kommandos, rapides, habiles à se dissimuler, évitent les fortes concentrations ennemies et bénéficient de l'appui des populations civiles.

Des r égions entières du Veld échappent au contrôle des Britanniques .

À la fin du mois d 'août 1900, la guérilla a r-- --...._~--r nri< une grande -• ..- ··-r---··Àsa les Botha, Wet , Dela les premières opér ations sont des succ ès, car les Br~anniqu es sont déconcert és p a r cette nouvelle forme de guerre, et le moral de leurs troupes est bas.

En janvier 1901 , lord K~chener succède au général Roberts, avec de nouveaux plans pour combattre ces ennemi s particuliers que sont devenus les Boers.

LA RIPOSTE DE KITCHENER, L'IMPUCATION DES CMLS les plans d e ~ch ener se fondent sur quatre idées qui visent à adapter de manière effective l'armée anglaise aux techniques des kommandos : réduire la mobilité des Boers, les diviser, utiliser les populations noires, et enfin impliquer les civils en organisant des représailles à grande échelle.

la guerre des Boers devient une guerre totale .

décide le terrain "blockhouses» .ll s'ag~ d'empécher les kommandos de se déplacer.

Afin de diviser les Afrikaners, Kitchener organise des corps de "Scouts» composés de Boers ralliés à l'Empire, les" Burgher's Corps».ll utilise aussi les Noirs en les incMnt à affronter les Boers et en les laissant récupérer les fermes abandonn~ des Afrikaners.

Enfin, ~chener constate que l'efficac~é des kommandos découle en grande partie du soutien des populations civiles qui leur assurent ravMillem~ renseignements et cachettes dans les fermes .

Il décide alors de détruire cet environnement et met en place une politique de la terre brûlée : de 25 000 à 30000 fermes de familles qui soutiennent les kommandos de quelque manière que ce soit sont incendiées .

LES CAMPS DE CONUNTIATION Toujours dans le but de priver les kommandos de tout soutien au sein de la population, K~chener recourt à l'Internement des civils boers dans des camps dits de "reconcentration » .

Il porte le nombre de camp de 9 à 40, puis à 58.

l'internement des femmes et des enfants boers devient systématique.

Fin 1901, 118000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, sont enfermées dans des camps.

la mortal~é y est élevée : 28000 boers y décèden~ surtout à cause des épidémies.

les an.ps sont constitués de baraques, de tentes, où les prisonniers s'entassent.

la surpopulation et la promiscu~é rendent les conditions d'hygiène catastrophiques .

la mortal~é infantile est très élev ée .

les Angla i s ont aussi interné plus de 115000 Noirs afin de neutrali ser tout e population qui aura~ pu être hostile à leur armée : des gens qui auraient pu commercer avec les kommandos et leur fournir du ravitaillemen~ ou bien des employés des Boers qui leur seraient restés fidèles .

14000 en sont morts.

menées par généraux BotiHI , la Rey et De Wet mettent en difficutté les troupes anglaises.

Au début de 1901 ,1'1nsécurité sur les territoires nouv ellement conquis p ar les Anglais se génér alise.

En janvie r, Both a contr ôle la région d'Ermelo, puis se dirige vers les frontières du Zululand .

le 3 novembre 1901 , il inflige à Bethal une sévère défa~e aux troupes britanniques.

En janvier 1902,1e général Botha est le maitre d'un espace non négligeable entre le Transvaal et le Swaziland .

De son cOté, le général De la Rey contrôle lui aussi une partie du Transvaal.

il prend la ville de lichtenburg le 3 mars 1901 et gagne la bataille de Walkfontein le 29 mai.

les Anglais craignent de plus que les mouvements de rébellion des Afrikaners de la colonie du cap ne prennent de l'ampleur.

Finalement K~chener a raison de la ténacité des kommandos grace à l'Internement systématique et à la prise en otage des populations civiles .

le ravMillement des combattants devient de plus en plus difficile, et le moral des troupes boers s'effondre .

la dispar~ion de leurs familles et l'épuisement des ressources poussent les Boers à accepter des négociations.

le 23 mars 1902 , à Pretoria • K~chener rencontre Schalk Burger, qui remplace Paul Kruger en exil.

les Boers ne veulent pas renoncer au principe de leur indépendance, ce pour quoi la guerre ava~ commencé.

C'est sur ce point précis que les deux positions semblent inconcil iables, car la politique impérialiste de la Grande-Bretagne ne peut accepter une puissance concurrente en Afrique australe.

Mais les membres des deux camps sont décidés à en finir avec une guerre coûteuse en vies humaines et qui n'a que trop duré.

les négociations durent trois mois .

le peuple boer est en position de faiblesse.

Continuer la lutte est impensable : les populations noires leur sont hostiles , et les Burgher ' s Corps prennent de l'Importance.

Un com~é mixte élabore un plan de paix qui prévoit l'annexion des deux États boers, mais avec certaines garanties de respect du particularisme afrikaner .

le 31 mai, la paix de Vereeniging est signée .

les Boers redeviennent sujets britanniques.

BILAN ET CONSEQUENCES le bilan humain de la guerre est très lourd : 22 000 morts côté britannique; 33 000 morts côté boer, dont 28 000 dans les camps (22 000 enfants, 4 000 femmes , 2 000 vieillards, prisonniers et non-combattants ) et 5000 au combat 14000 Noirs sont morts en camps de concentration.

la politique de la terre brûlée laisse les paysans afrikaners sans moyen de subsistance, qui éta~ aussi la base de leur mode de vie.

Beaucoup vont partir pour la ville et les exploMtions minières , et constituer un nouveau prolétariat urbain .

les deux États boers sont devenus des colonies anglaises .

londres prend le parti de la réconciliation et de la reconstruction .

Malgré la crise agricole sévère, l'économi e se redresse peu à peu en se basant sur les ressources minières.

les Anglais prennent des mesures pour angliciser la population blanche, tandis que les Boers tentent de faire vivre leur cutture et leur langue .

En 1910 (31 mai), l 'Union sud-africaine , autonome par rapport à londres , est proclamée.

Cependant certains Boers, n 'accepteront jamais la d éfa~e.

la communaut é va se diviser et le nationalisme afrikaner se renforcer .

Il se nourrit d'une revanche sur la défa~e de 1902 et est à la base du régime raciste de l'apartheid.. »

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